Carte théorique des principales aires d'appellations d'origine de France
J’adore le vin rouge. De plus la capacité humaine de transformer une purée de raisin en nectar me fascine.
Wallon, je vis à quarante kilomètres de France, le coeur géographique de ma passion.
Pour me faire plaisir, je choisis la voie la plus jouissive, me rendre sur place. Sélectionner les principaux vignobles, les parcourir, installé confortablement dans
ma petite décapotable et déguster sur place.
- Prologue en Lorraine;
- tour de France, Champagne, Bourgogne, Beaujolais, Rhône, Languedoc, Sud Ouest;
- tour de Loire;
- tour du Languedoc;
- la Provence;
- l'Ouest, Vendômois, Vendéen, Charentais, Bordelais, Montravel, Duras, Marmandais, Buzet, Brulhois, Marcillac, Entraygues.
Etc, etc ... Les liens du coin supérieur droit sont là pour accéder à tous les détails.
Cette méthode m’apporte des émotions inoubliables et des regrets.
En matière de regrets, je sais, à présent, qu’il n’y a pas que des vignobles dans une région viticole, même prestigieuse. Je sais aussi que les cépages principaux sont
régionaux et qu’ils influencent grandement mon plaisir dégustatif.
Pour encore plus de bonheur, je crée une espèce d'encyclopédie en réunissant un maximum d'informations, dans ce dossier,
dans le site aoc
et dans My Maps.
Je rassemble le nécessaire, et le superflu, pour passer au coeur d’océans de vignes et déguster des vins qui me plaisent le plus.
Je crée, dans My Maps, les cartes géographiques pour repérer mes destinations et mes itinéraires.
Les desciptions, superficies, quantités, cépages, ..., et commentaires sont dans le dossier aoc, optimisé pour mon asel.
Et ce dossier ci contient l'histoire de mon encyclopédie du vin rouge
de France, avec les détails, souvenirs, anecdotes, ..., le dico du vin, les comptes rendus de mes escapades.
Toutes ces informations précises me sont accessibles grâce aux liens et aux menus du coin supérieur droit.
En appliquant ce que je crois être le mieux, je constitue, lentement, un ouvrage qui me ressemble, sans regret, sans question métaphysique. Je prends plaisir à le complèter et à
le consulter.
Voici l'histoire de mon encyclopédie des vins rouges de France, avec les détails, souvenirs, anecdotes, ...
Je crois que l'objectif de cette encyclopédie est clairement décrit dans l'introduction de la page.
Je me consacre donc ici à la méthode, et à ses péripéties.
La Carte de Nicolas, ma source d'inspiration.
Il y a presque 30 ans, je sors d'un Nicolas, avec sous le bras la carte de France des vins d'appellation d'origine.
Je travaille à Paris depuis quelques années, j'occupe un deux pièces Villa Collet, dans le 14ème arrondissement, et je placarde la carte au mur, sous la bibliothèque.
J'ai envie de goûter, petit à petit, tous les vins mentionnés. J'oriente mes achats au supermarché, mes choix au resto, et je coche, chaque fois , ma nouvelle dégustation.
Je reste plus de 20 ans en France et je suis, aujourd'hui, très loin du compte.
Je prends ma retraite en 2013. J'ai 57 ans, du temps libre et des moyens.
Ces circonstances favorables ravivent et actualisent mon projet. Je souhaite, à présent, visiter tous les vignobles et goûter, de préférence sur place, tous les vins
rouges d'appellation de France. Les vins rouges que je préfère. La France, pays du vin, voisin, magnifique, dont les habitants me ressemblent.
Pour y arriver, je veux pouvoir préparer. Pour préparer, je veux réunir la documentation et les outils nécessaires.
Le où est ma première préoccupation.
En France, les appellations protégées appartiennent à deux familles, ao et vp.
Toutes font l’objet d’un cahier des charges avec la localisation, les cépages, et la vinification.
Je commence par télécharger des cahiers des charges d’appellation régionale , Pays d’Oc, et départementale , Aude, afin d’établir la liste des départements viticoles.
Les vins de pays y suffisent largement.
Je commets d’emblée deux erreurs, sur lesquelles je reviendrai plus tard, les proximités immédiates et la générosité géographique.
En quelques semaines, je dispose de la liste de tous les départements ayant une activité vineuse, je n’écris pas viticole, reconnue.
J’entends par là tous les départements qui figurent dans, au moins, un cahier des charges.
Ils sont, en 2024, 84 sur 94 sur le continent.
Seul manquent ceux des extrémités nord et nord-ouest.
La Creuse, brille par son absence.
Le Calvados apparaît comme par enchantement.
À l’époque le vin de pays Île-de-France n’existe pas encore, il date de 2020, et la France septentrionale semble beaucoup plus dénudée.
Pour concrétiser cette liste, j’entreprends de réunir les outils pour créer une carte en ligne.
Ce qui me sidère aujourd’hui c’est à quel point ça peut paraître facile alors que, sans expérience, c’est extrêmement lent et hasardeux.
Je trouve GMM qui permet de dessiner les départements. Dessiner les départements ? Impossible.
Je trouve plus tard que GMM permet aussi d’importer des départements prédessinés. J’achète l’idée.
Je trouve plus tard qu'il s'agit de fichiers de coordonnées, latitudes, longitudes, entourées de consignes écrites en anglais, langage KML, extension .kml.
Je trouve plus tard un fichier, merci à l’administration, merci à l’intercon, qui contient les contours de tous les départements.
Je trouve plus tard un éditeur de textes, gratuit, Notepad++, qui me permet de bidouiller, sans trop de mal, et de créer un fichier importable.
Ma première carte est née, p1.1.
Je suis à la fois impressionné et inquiété par l’ampleur, le potentiel, révélé par cette carte.
Un affinage me paraît indispensable.
Quelques cahiers des charges me révèlent que tout le département n’est pas nécessairement concerné, Alsace ao, Côtes de Toul ao,
par exemple.
Les cdc précisent aussi les aires d’appellation, départements, arrondissements, cantons, communes. Il suffit de les utiliser.
Je trouve plus tard des contours de cantons, 2015, et de communes, 2013, merci à l’administration.
J’adopte l’idée des mosaïques, une aao est l’assemblage de ses composants.
Je convertis les arrondissements en communes de 2013, merci à l’administration, merci à l’intercon.
De nouveaux problèmes apparaissent au fil du temps.
Les départements, du fichier des départements, ne correspondent pas entre eux. Ils ne correspondent pas, non plus, à la réunion des communes, du fichier des communes.
Le canton, du fichier des cantons, ne correspond pas à la réunion de ses communes, du fichier des communes.
Il y a plein de trous et de chevauchements.
En plus, la France réorganise sans arrêt son territoire.
Une commune de 2013, mon fichier, peut ne pas exister dans un cdc antérieur, ou ne plus exister dans un postérieur. Sans oublier les communes qui ne changent pas de nom
mais absorbent les voisines.
Les cantons changent, eux aussi.
En 2016, François Hollande décrète la parité H/F de certains élus. Pour ne pas en augmenter le nombre, coût, il divise le nombre de cantons par 2, 2 élus par canton.
Par conséquent, tous les cantons des cdc postérieurs à 2015 deviennent suspects et doivent être validés, voire convertis en communes de 2013.
En mosaïque, la diversité d’échelles est insupportable. Là où un cdc nomme la commune, celui de l’autre cdc, de l’autre app, site un canton, ou arrondissement, ou département.
Visibilité impossible.
La solution, qui s’impose, est de tout convertir en communes de 2013.
Par bonheur, toutes les informations structurelles sont dans Wikipedia. Merci à Wiki et à l’administration.
J’épargne les détails de la constitution de la base de données de conversion, départements>communes 2013, cantons>communes 2013, communes>communes 2013.
Plus tard, j’ai une mosaïque communale des appellations.
Malheureusement, le résultat n’est pas à la hauteur de mes attentes. C’est illisible. Cette cartographie convient pour des appellations séparées géographiquement mais pas
pour la France, 640 appellations interpénétrées.
Heureusement que ce problème a une solution. Il suffit de trouver un programme capable de regrouper les communes et de générer un fichier importable par GMM.
Cette merveille existe, merci à Qgis.
Mes tdvr commencent en 2018. À ces occasions je peux repérer, «finement», mes destinations et ne passer que dans les communes bénéficiant d'au moins 1 appellation
protégée.
Je sais, à présent, que l'échelle communale est trop imprécise. Je peux passer à 100 m d'un vignoble sans l'apercevoir et sans m'en rendre compte.
Heureusement que ce problème a une solution.
Je trouve, et télécharge, la base de données parcellaire de l'INAO, publiée depuis 03/23, et le casier viticole informatisé, cvi, superficie plantée, par commune,
de la douane française, publié depuis 2021, mais découvert aussi en 2023.
C'est encore imparfait, mais c'est beaucoup mieux. Le cvi m'indique si j'ai une chance de voir de la vigne,
il existe des communes d'appellations inplantées, et l'INAO où sont les parcelles potentielles, au mètre près.
Depuis, je complète toutes mes bdd et mes cartes avec les informations parcellaires.
J'espère, un jour, avoir cartographié toutes les parcelles viticoles plantées de France, afin de pouvoir m'y rendre.
Voici comment 10 ans ont passé entre l’idée de départ et la quasi fin de mon projet 2, p2, visible grâce à GMM.
Pendant cette période,
j'ai collecté des centaines de cdc, j'en conserve 259,
appris à utiliser Qgis, Notepad++, kml,
rassemblé des milliers d'informations dans des tableaux Excel,
généré des milliers de fichiers kml.
Ce 13/04/24, je décide de, contrairement à ce que je pensais hier, conserver certains détails de ce qui est l'essentiel de mon activité de ces 10 dernières années.
En voiture Simone.
En 2013, lorsque l'envie me prend de visiter les vignobles, j'ai déjà une petite expérience en réalisation de sites. Avec produitswallons.be, 2012, je permets à l'utilisateur
de voir, sur une carte, des marqueurs représentant les points de vente voisins. Je manipule aussi Excel sans trop de difficulté.
Ma culture vinologique est livresque et théorique.
Du point de vue pratique, ma seule route des vins est celle d'Alsace. L'Alsace me donne l'illusion trompeuse de paysages viticoles luxuriants partout dans le pays.
J'imagine disposer d'une carte, en ligne, des aires d'appellations, aa, de France. Une espèce de carte de Nicolas interactive. Un outil qui me permet de voir où sont
les vignobles et, d'un clic, de recevoir des explications. Un outil qui me permet, aussi, de concevoir des itinéraires.
Comme je n'en trouve pas de suffisamment à mon goût, l'envie me vient d'en créer une de toutes pièces.
Je découvre que je peux, avec Google My Maps, GMM, rencontrée grâce à produitswallons, dessiner des lignes et des polygones sur la carte du monde, le contour d'une commune,
d'une appellation. C'est enfantin et je peux aussi y associer librement des commentaires, et itinéraires.
J'envisage sérieusement de réaliser les contours polygonaux.
Outre le temps nécessaire, cette idée rencontre un obstacle insurmontable. Il faut voir le contour sur la carte pour pouvoir le dessiner, le calquer.
Si c'est possible pour un département, pour un pays et, sous forme de ligne, pour une rivière ou une route, il n'y a pas de modèle pour une commune et, encore moins pour une
aire d'appellation.
Je cherche une autre solution.
Les appellations viniques sont l'objet de cahiers des charges, cdc. L'examen de quelques uns m'apprend que les aa y sont décrites sous forme de listes d'entités, communes,
cantons, arrondissements, départements.
Ensuite, je découvre,
que les fichiers des contours, polygones, des entités sont copiables sur différents sites de l'administration française et
que je peux importer ces contours dans My Maps.
Mon idée de carte interactive est valide et je décide de la concrétiser.
Mon objectif est clair, créer la carte Nicolas 2, en ligne, des appellations de France.
J'imagine repésenter les aa comme dans les cdc, par des mosaïques d'entités.
Pour me rappeler le bon vieux temps, je trace une ligne représentant ma rue, une autre pour le ruisseau voisin et un polygone pour mon quartier.
Pour la ligne je clique sur le bouton /tracer une ligne et double-clique pour arrêter. Pour le polygone, je clique, pour terminer, sur le point de départ.
Ce petit exercice illustre le nombre de points nécessaires et l'indispensabilité d'un modèle.
Chaque point que je positionne représente une coordonnée gps de, environ, 30 caractères.
Je cherche, trouve et copie 3 fichiers du réseau, importables dans My Maps, les contours de toutes les communes, cantons, départements.
Je me demande, ensuite, comment pouvoir utiliser ces fichiers.
Je dispose déjà de l'éditeur de texte Notepad++, ou je le trouve pour l'occasion. En tout cas, il me permet d'ouvrir le fichier des communes.
J'ai sous les yeux une seule ligne de 53 million de caractères. Ils sont lisibles, ce qui me rassure un peu.
Heureusement, le langage de programmation qu'il contient, kml, est en clair et en anglais basique.
Je comprends que le début de chaque entité est repéré par <Placemark> et la fin par </Placemark>. Fastoche.
Notepad++ me permet de transformer, sans trop d'effort, la ligne de communes en 36 600 lignes d'1 commune.
Il me permet ensuite de ne conserver, dans chaque ligne, que les informations qui m'intéressent, nom, superficie, code du département, nom du département,
contour (polygone, coordonées gps).
Pour, plus tard, retrouver le polygone d'une commune grâce à son nom, je n'ai qu'un outil, Excel.
Je crée donc un classeur pour la base de données des contours.
J'y place 1 tableau, feuille, des contours communaux. J'y copie les 36 600 lignes du fichier, en fractionnant le texte en colonnes.
Je procède de même pour les cantons et les départements.
Je ne me souviens plus du temps nécessaire mais il est sûrement conséquent.
Je compte rassembler progressivement les descriptions des aa, provenant, de préférence, des cahiers des charges officiels.
Je crée à cet effet, dans le classeur, un tableau des aires d'appellation.
J'en définis la structure en examinant quelques cdc,
(appellation, indication complémentaire, aire principale, ap/proximité immédiate, pi, liste d'arrondissements, liste de cantons,
liste de co).
Je comprends, à cette occasion, que les indications complémentaires permettent de particulariser certaines zones de l'aa. Je découvre aussi l'existence
de proximités immédiates, entités, théoriquement proches, où est autorisée la vinification, mais pas la culture.
Le moment est venu d'importer une première appellation dans My Maps et de vérifier mes choix.
Je lis le cdc d'un vin de pays, je ne me souviens pas duquel, et le décris dans le tableau des aa.
J'en copie, si possible, les listes d'entités. Sinon, saisie manuelle.
Je découvre des perles, lourdes en recherches supplémentaires.
Le département Truc et tous les cantons limitrophes. Vu de Belgique, de quels cantons s'agit il ?
Le département Truc, à l'exclusion des cantons Machin et Bazar. Si j'ai le contour de chacun de ces éléments, je ne sais pas les soustraire les uns des autres.
Je dois, dans ce cas, traduire en une liste de cantons.
Je ne sais pas encore que beaucoup de cdc contiennent ce genre de cadeaux empoisonnés.
Le langage d'importation de MM s'appelle kml.
En kml, un contour d'entité, <polygon>, est décrit par des instructions fixes et des parties variables, surlignées dans l'image, le nom, les coordonnées gps des points,
les commentaires éventuels.
Pour passer d'Excel à kml, je crée 3 feuilles dans le classeur, une par type d'entité,commune, canton, département.
Dans chacune,
1) une macro transpose la liste d'entités, d'une cellule de la feuille des aa, en une colonne de cellules, de la feuille du générateur.
2) des liens, par la présence du nom d'entité, remplissent d'autres colonnes du générateur, des descriptifs et, surtout, des coordonnées gps.
3) une autre macro remplit les colonnes d'instructions fixes.
Avec Notepad++, je crée, par copie du fichier des communes et suppression de tout ce qui me paraît «variable», un squelette réutilisable, kml_pour_mymaps.kml.
Ensuite, j'y insère une copie des lignes de la feuille du générateur.
Je réalise cette insertion 3 fois avant d'importer le contenu de ce fichier dans un calque de My Maps.
Je suis satisfait du résultat et commence à appliquer ma technique à d'autres appellations.
Voici un relevé des problèmes révélés par les macros, à cette occasion.
1) Il arrive que la recherche d'entité échoue.
Dans les cas les plus simples, la correction est facile, faute d'ortographe, permutation de lettre.
Moins évident, les caractères-sosies, apostrophes, virgules, traits d'union, qui n'en sont pas.
Plus difficile, l'anachronisme. Le cdc donne le nom correct d'une entité qui n'existe plus, ou pas encore.
Pour comprendre ma douleur, il faut savoir que mes contours de commune sont ceux de 2013, que mes contours de canton sont ceux de 2015 et que
les cdc datent de 2011 à 2021. Restructurations administratives obligent, il arrive qu'un cdc de 2011 site une commune qui n'existe plus en 2013.
Il arrive aussi qu'un cdc de 2021 site une commune qui n'existe pas encore en 2013. Ce qui est rare pour les communes est beaucoup plus fréquent pour les
cantons. En effet, les cantons ont été fusionnés, -50 %, en 2016, avec ou sans changement de nom.
2) il arrive que la recherche réussit et que le résultat est faux.
C'est le cas de communes regroupées sous le nom d'une d'entre elles. Dans ce cas, le contour de 2013 n'a plus rien à voir. Même chose pour les cantons.
À partir de ce constat, chaque entité, commune, canton, doit être suspectée. Nouvelles recherches supplémentaires et pertes de temps.
Heureusement, je ne sais pourquoi, toutes les entités administratives française, anciennes et actuelles, sont détaillées dans Wikipedia.
Concrètement, je vérifie que chaque canton est conforme à la découpe de 2015, ou le convertis en communes de 2013.
Je vérifie que chaque commune est conforme à la découpe de 2013, ou la convertis en communes de 2013.
Chaque fois que le nom est conservé, je modifie le tableau. Je complète le nom de la commune avec la mention ancienne commune, aco, et crée une ligne nouvelle commune, nco,
avec la liste des communes de 2013. Je fais de même pour les cantons.
3) n'ayant pas de contour d'arrondissement, je crée un tableau où je mémorise leur liste de communes de 2013.
4) il y a aussi le problème d'homonymie de communes qui m'oblige d'ajouter des colonnes de département, dans la feuille de validation et dans le tableau des appellations,
une ligne par département,
(appellation, ic, ap/pi, département, liste d'arrondissements, liste de cantons, liste de co).
Après correction des entités de l'appellation, je dispose du nécessaire pour représenter l'aa dans My Maps.
Je copie les entités, dép, cant, communes, de mes tableaux dans le fichier importable par MM.
Vin de pays Ardèche, en mosaïque des 3 entités
Aujourd'hui, je ne suis plus en mesure de le refaire.
Je me rends compte en écrivant ces lignes à quel point ma technique évolue, à quel point ma mémoire est faillible et à quel point, malgré mes précautions, je perds des
fichiers, traces de l'aventure.
Voici la fin de l'époque 1, celle des mosaïques des 3 entités. Elle est courte et j'en ai conservé une carte.
3 entités en mosaïque = 3 raisons d'avoir des problèmes
Rapidement, la mosaïque à 3 ne me satisfait plus.
D'abord, représenter une aa en assemblant des départements gigantesques, des cantons moyens, des communes minuscules est très disparate.
Ensuite, une commune peut bénéficier de plusieurs appellations. Dans ce cas, l'incohérence entre les descriptions des aa rend les empilements incompréhensibles
et ingérables avec MM.
Enfin, et surtout, les contours sont imprécis.
Par exemple, un canton limitrophe d'un département peu, à certains endroits, ne pas le toucher et, à d'autres, l'envahir.
Ces anomalies existent aussi pour les communes avec les cantons, les communes avec les départements, les départements entre eux.
Je ne sais ce qu'il en est pour les cantons entre eux.
Heureusement, la jonction des communes entre elles est parfaite.
Les contours de communes, en mosaïques, deviennent, pour ces raisons, mon seul moyen de représenter des aires complexes.
Je commence, en surveillant les dates, à corriger la table des aa afin d'enlever les départements et cantons et de n'y conserver que des listes de communes de 2013.
Pour créer de nouvelles cartes, je crée de nouvelles descriptions dans la table des aa, région, cépages, superficie viticole, quantité vinifiée.
Ma carte Appellations rouges de France, par commune est la meilleure illustrant la technique de mosaïques de communes.
Le 1er calque, baptisé Champagne, Lorraine, Alsace, Jura, Bugey, Savoie, compte 1112 communes, co,
Le 2ème calque, baptisé Bourgogne, Beaujolais, Lyonnais 933 co,
Le 3ème, Rhône 382 co,
Le 4ème, Provence 185 co,
Le 5ème, Languedoc 1169 co,
Le 6ème, Sud-Ouest 744 co,
Le 7ème, Bordeaux 899 co,
Le 8ème, Loire (Anjou seul) 280 co,
Le 9ème, Loire (sauf Anjou) 666 co.
10 calques, dont 1 consacré aux cours d'eau, et 6 370 co au total.
Il m'en reste d'autres, du même style, portant sur des régions, Alpes Maritimes, Agenais, Bouches Du Rhône, par exemple.
Avec 13 cartes conservées, cette longue époque représente beaucoup de manipulations et de temps. Je précise que les étapes n'ont pas été successives
mais entremêlées.
C'est en réalisant ma carte Appellations rouges de France, par commune que j'atteins 2 limites de MM qui me contraignent à entamer l'époque suivante.
En effet, My Maps refuse d'importer les fichiers > 5 Mo. Il est dès lors impossible d'enregistrer toutes les données des communes de France dans un seul fichier.
Pour contourner cette limite, je peux créer plusieurs fichiers et les importer dans des couches différentes, des calques.
Je suis alors confronté à la deuxième limite. Seul 10 calques sont autorisés, et c'est insuffisant.
Je songe à répartir les ao et les vp dans des cartes différentes. Les ao tiennent, tout juste, dans une seule. Les vp, avec un nombre de communes beaucoup plus grand,
en nécessitent minimum 2. Je ne me sens pas jonglant avec 3 cartes, ou plus, et je rejette l'idée.
J'imagine, ensuite, afficher les communes d'une aa et en tracer moi-même le contour. Solution trop lente et, surtout, trop imprécise. Je veux que la limite de l'aa, que je
dessine, épouse parfaitement celle des communes de reférence, communes de 2013. Impossible d'obtenir ce résultat à la main.
La seule possibilité restante est de trouver un programme.
Ce n'est pas compliqué, il suffit d'en avoir l'idée.
Qgis est une merveille capable, entre autres, de grouper les contours. Il ne conserve que les points extérieurs d'un ensemble. Pour l'aa Bordeaux, 501 co, le fichier compte
11 000 octets au lieu de 259 000, -96 %.
Mon premier grand projet, p1, est d'afficher la différence entre la théorie et la pratique.
Comme les départements sont cités dans chaque cdc, je choisis l'approche départementale.
Calque 1, les 84 départements cités dans un cdc, peu importe que certains, sans vignoble, ne servent qu'à la vinification, proximité immédiate, pi.
Calque 2, les 78 départements viticoles, en aire principale, avec au moins, en théorie, une parcelle de vigne.
Calque 3, ma première carte de France viticole théorique.
Un naïf, comme je le suis à l'époque, peut espérer l'utiliser pour trouver de la vigne.
Si une aire principale d'appellation, ao ou vp, couvre le département, ça suffit, et j'utilise le contour départemental téléchargé. Dans le cas contraire,
j'utilise Qgis.
Peu à peu, je crée, avec l'aide de Qgis et de Excel, au moins, 258 contours.
1 groupe généré cohabite mal avec un département téléchargé.
Comme ici, limites de Seine-Et-Marne et Yonne, le contour regroupé des quelques communes cohabite mal avec le contour téléchargé de département. Je supporte cette horreur
en me faisant la promesse, pas encore tenue, de remplacer tous les départements par des groupes.
Calque 4, ma première réalisation vraiment conséquente.
Toujours par département, je représente les communes de culture théorique en attribuant chacune à une appellation prioritaire.
Chaque fois qu'une co est utilisée, elle est éliminée pour la suite.
Dans une catégorie, la priorité est proportionnelle au petit nombre de communes.
Les ic d'ao ont priorité. Viennent ensuite le reste des ao.
Les ic des vp viennent après.
Les vp ferment la marche.
Les vp théoriques sont en gris, souvent des départements entiers, les vp plausibles, ic, sont en rouge, les ao sont dans la couleur choisie pour leur région viticole.
La région de Nantes montre que, à l'époque, je préfère un vp potentiellement rouge à une ao certainement blanche. Impossible d'expliquer autrement l'absence de la ao
Muscadet, au profit de la vp Val De Loire.
Je me consacre à mon deuxième projet important, représenter toutes les aa de France, entières, sur une seule carte.
J'abandonne la découpe par département et les pi.
La pi concerne uniquement la vinification. Elle permet à un vinificateur, situé hors de l'ap, mais théoriquement proche, de se procurer du raisin et de le vinifier chez lui,
au nom de l'appellation.
Par exemple, un Girondin achète du raisin à Bergerac, le vinifie et le vend sous l'ao Bergerac.
Cette pratique n'est pas critiquable, et peut être louable, mais ne doit pas entrer dans ma cartographie viticole. Il n'y a pas de raisin de Bergerac en Gironde.
Je veux visualiser tous les endroits de l'Hexagone où il y a des vignobles, avec, pour chacun, présentation des appellations possibles.
Toutes les aires d'ao de vins rouges, et les vraies de vp, sont représentées COMPLÈTEMENT, même si elles sont superposées.
Les zones vides sont comblées, si possible, par leur appellation la plus illustre, ao de blanc, eau-de-vie, sans aucune superposition. Voir, par exemple, l'aire de la
Clairette De Die, ao de blanc, amputée de l'aire de Châtillon-En-Diois, ao de rouge.
Nous sommes en novembre 2023.
Le projet 2 est toujours en cours et les moyens disponibles sont beaucoup plus nombreux et puissants.
Je dispose, depuis février 2023, d'outils précieux.
- delim-parcellaire-aoc-shp.shp, base de données cartographique des parcelles d'ao, INAO.
- INAO.cognix.cloud, cartes détaillées des parcelles d'ao.
- par_commune_superficie_ plantee_21.xlsx, feuille Excel des superficies plantées de vignes à vins, avec ou sans appellation, casier viticole informatisé, cvi, douanes.
- par_departement_production_des_vins_21_17.xlsx.
Pour encore plus de précision, je peux ajouter à p2 un calque avec la représentation des parcelles. 2 calques permettent une meilleure visibilité et une meilleure compréhension.
Un seul, avec uniquement les parcelles, serait, parfois, beaucoup trop morcelé.
L'examen des parcelles, par commune et par ao, me révèle deux faits importants.
1° Certaines communes de cahier des charges n'ont pas de parcelle agréée pour l'appellation. Un contact à l'INAO me l'a confirmé. Pour cette personne, à mon grand étonnement,
ce n'est pas anormal. Pour moi cela signifie que la commune ne fait pas partie, en réalité, de l'aa.
Première conséquence, mes contours communaux d'appellation sont progressivement corrigés et n'indiquent plus, désormais, que les communes viticoles réelles,
communes parcellées.
2° Le raisin d'une parcelle permet au vinificateur de choisir, le plus souvent, parmi plusieurs appellations.
Le nom est fixé au moment de la vinification ou de l'assemblage. Le raisin d'une parcelle permet même de vinifier plusieurs appellations, la même année.
Que représente, dans ces conditions la superficie viticole d'une appellation d'origine, calculable grâce à la bdd de l'INAO, ou écrite sur des sites en ligne ?
Un maximum théorique sans doute très éloigné de la réalité.
En y réfléchissant, je constate que cette superficie viticole théorique me sert à évaluer l'intérêt paysager d'une aire d'appellation.
Je me dis, ensuite, que ce qui compte, dans un paysage viticole, c'est la vigne, quelle que soit l'appellation.
Deuxième conséquence, je remplace désormais la superficie parcellaire théorique d'appellation par
la somme des superficies parcellaires communales, toutes appellations confondues, autrement dit la superficie parcellaire théorique de l'aire d'appellation,
toutes appellations confondues. J'y ajoute une densité parcellaire de l'aire d'appellation, rapport (%) de la superficie parcellaire théorique de l'aire d'appellation
et de la superficie de l'aire d'appellation.
Le cvi me permet de caractériser d'avantage l'intérêt paysager par la superficie plantée, la densité de plantation des parcelles et la densité de plantation de l'aa.
L'INAO publie chaque trimestre une mise à jour de sa bdd des délimitations parcellaires des ao de la France Métropolitaine. Certaines de ses informations me sont précieuses,
certaines inutiles et d'autres manquent. Le but de ma préparation est de la modifier afin de disposer de toutes les informations qui m'intéressent et rien que celles qui
m'intéressent.
1) Décompression des données téléchargées, 25/12/23, en conservant la version compressée en sécurité.
2) Supprimer les 27 entités de Taureau De Camargue et les 270 entités de Corse.
3) Ajouter le champ supe_parc, utilisé pour la séparation, 4).
4) Séparer les parcelles indûment regroupées, 37 groupes, plusieurs noms dans le champ nomcom2011, repérables par une virgule, toutes communes d'un seul département.
4.1 Couper un groupe dans 1 couche, nommée naxmc, par exemple 4ax3c pour 4 appellations x 3 communes.
4.2 État-des-lieux, f6, nombre de superficies différentes, 1 séparation par superficie différente, 1 appellation par superficie identique.
4.3 Séparation d'entité.
4.3.1 Couper, si nécessaire, l'entité dans une nouvelle couche.
4.3.2 Fragmenter la couche.
4.3.3 Couper, si nécessaire, les fragments d'une commune dans une couche à son nom. Regrouper la couche.
Changer nomcom2011.
4.3.4 Copier dans la couche de la bdd et vérifier la copie.
4.3.5 Si il y a plusieurs app, changer la dénomination et copier dans la couche de la bdd et vérifier la copie, autant de fois que nécessaire.
4.3.6 Si il reste des communes, reprendre en 4.3.3.
4.3.7 Si nécessaire, sauvegarder la couche de bdd et supprimer les couches temporaires.
4.4 Traiter l'entité suivante en reprenant à partir de 4.1.
5) Ajouter le champ cdepa2011, code département de la commune de 2011, caractères 1 et 2 de insee2011, et supe_parc, superficie parcellaire de l'entité, supprimer puis
recréer.
6) Conservation des seules informations utiles,
id_denom, denom, appellation et indication complémentaire, insee, nomcom,
insee2011, code insee de la commune en 2011,
nomcom2011, nom de la commune en 2011, id_aire, crINAO, grp_name1, grp_name2, supe_parc, code_depa.
7) Mettre tous les noms de commune de 2011 en majuscules, sans accent, cas de 99,99 % des comm.
8) Sauvegarde des fichiers de la bdd shp, après une vérification soigneuse du contenu.
9) Importation de données externes.
Il est possible de modifier complètement le contenu de la tables des attributs, fichier dbf,
L'opération consiste à utiliser Excel, à convertir le fichier xlsx en dbf et à remplacer le dbf de la bdd.
10) Sauvegardes des fichiers de la bdd shp, après une vérification soigneuse du contenu.
12/01/24 12:29 Points 1) à 8).
Voici la procédure de validation des communes d'une ao.
- Sélectionner toutes les parcelles d'une aire d'appellation, par exemple aao Médoc, avec Qgis et delim-parcellaire-aoc-shp.shp.
- Sauvegarder la liste des communes de 2011 et ao, feuille Excel.
- Déterminer, par Excel, la liste des ao, liste des communes et la structure hiérarchique des ao.
- Comparer le nombre de communes avec celui du cahier des charges.
- En cas de différence, établir la liste des communes.
Pour chaque commune du cdc absente du parcellaire.
1- Vérifier sa présence dans la liste des communes sans parcelle.
SINON
2- Vérifier à nouveau son absence du parcellaire INAO, delim-parcellaire-aoc-shp.shp, par une recherche par le nom de commune.
3- Vérifier son absence des plans officiels par commune, INAO, https://INAO.cognix.cloud/index.php/s/AfChDpBNxYPolzH?path=%2FAIRE_PARCELLAIRE%2Fpar_commune.
4- Vérifier son absence du cvi douane, par_commune_superficie_ plantee_21.xlsx.
5- Utiliser les photos satellitaires pour m'assurer de l'invisibilité.
Les communes sans parcelle sont retirées de la liste de ma base de donnée et ne figurent pas dans le contour de l'aao. Elles sont listées dans la feuille des communes sans
parcelles du classeur, fran_vins_p2_appellations.xlsx.
Dans le cas des listes de parcelles annexées à un cdc, parcelles des communes limitrophes, par exemple Pauillac ao,
1- sélection des parcelles de la seule commune, Pauillac co et ses 7 ao;
2- sélection des parcelles de la seule ao, Pauillac ao et ses 4 co;
3- évaluation de l'importance des parcelles annexes.
Pauillac ao, et d'autres en Haut-Médoc, est bien une ao communale qui déborde sur les communes limitrophes. Pour certaines parcelles la raison est évidente, pour d'autres
beaucoup moins. Je déclare l'ao communale et limite son contour. Cette procédure ne risque pas de faire disparaître de la vigne de ma carte. Les parcelles «annexées» font,
aussi, parties d'autres ao.
J'ai conscience, aujourd'hui, que l'intérêt paysagé d'un endroit est lié étroitement à la densité viticole cumulée de toutes ses appellations, ao, vp, vf.
De ce fait, l'idée de représenter une zone sans rouge par la principale ao blanche, sans superposition, est une erreur.
J'entends corriger cette erreur au cas par cas.
En conséquence, tout doit être revu et actualisé.
30/11/23.
Voici comment je calcule désormais les superficies des aao.
1- Commune par commune, je sélectionne toutes les parcelles des différentes ao. J'en calcule la superficie parcellaire communale.
2- Grâce au cvi, et aux images satellitaires, j'exclus toutes les communes avec une superficie plantée < 2 ha.
3- J'additionne les superficies des communes qui ne sont pas exclues.
Le détail des nombres est dans la table Communes de ma base de données.
Ce n'est pas une véritable étape. Ce chapitre sert de marqueur car, en réalité, je mets à jour au fur et à mesure, et toutes ces données finissent enregistrées dans la table des communes. Je note que cette concentration au niveau communal est une bonne idée, sachant que toutes les autres entités utilisées dans p2, aa, régions, sont des regroupements de communes, y comprises les entités de ma création, zones d'appellation principale, zap, agglomérations.
Je choisis une région, sélectionne toutes ses entités, polygones relatifs aux couples appellation/commune, vérifie dans la table comm que chaque co a bien une superficie plantée, rassemble toutes les parcelles de chaque commune plantée, crée 2 fichiers cartographiques, un détaillé par commune, un regroupé par région, charge le regroupement dans My Maps, projet p2, mets à jour la table comm, affectation d'une commune à une seule région cartographiée, mets à jour les polygones de la bdd INAO.
My Maps permet de marquer des endroits et mesurer les distances. Je le sais depuis 2013. Je dispose de la base de données cartographique des parcelles d'ao depuis mars 2023. Je dispose d'un programme de traitement de ces données, sélection, regroupement, simplification, sauvegarde, Qgis, depuis 2020. Pour illustrer l'évolution de ma technique, j'ai photographié un de mes dessins, parcelles_bour_bourgogne_zap_regroupees.jpg dans delim-parcellaire-aoc-shp_230327.
Note pour mémoire
Je ne sais pas où ranger cette note, je verrai plus tard.
17/03/27 kmz m'offre ma 1ère carte complète pour 1 tdvr, 2306 Ventoux.
Sauvegarder une carte mm en kmz produit un petit fichier téléchargeable, inéditable. Chaque calque sauvegardé donne un calque. Les icônes et les noms
des marqueurs sont conservés, perte des descriptions et liens. Avec une copie de matrice à 3 calques, il en reste 7 pour les étapes.
Le résultat est époustouflant.
Choix d'une région
Je choisis de cartographier les parcelles de la région suivante, dans l'ordre des distances, à vol d'oiseau, depuis ma maison, Champagne, 130 Km, Lorraine,
170 Km, Bourgogne, 285 Km, Alsace, 290 Km, Jura, 330 Km, Loire, 335 Km.
Détails méthodiques
Pour ne rien oublier, je complète le formulaire de la table Parcelles.
«La vérification des polygones consiste à générer un kml des co séparées. Visualiser avec MM. Isoler et fragmenter chaque commune erronée.
Par f6 repérer les erreurs et les corriger avec l'outil de noeuds».
«Le kml permet de détecter, via MM, des polygones erronés à Barr, Epfig, HERRLISHEIM-PRES-COLMAR, 3 entités.
Après correction, et vérification via MM, je crée kml_pour_mymaps_parcelles_alsa_alsace_reg_119_co_simplifiees_1.kml.
En essayant de regrouper les entités, je reçois une notification d'erreur de géométrie de l'entité 53.
J'ajoute le champ iden aux attributs, pour repérer la 53, /calculateur de champs/enregistrements et attributs/.
53 Rodern, 67 REICHSFELD.
Correction mystérieuse. Je coupe l'entité, la fragmente, la regroupe puis réintègre le résultat.»
Je conserve la procédure, et l'exemple alsacien, précédante en souvenir de mes premières galères et des semaines perdues. Ma méthode actuelle est décrite juste après et permet
de traiter les régions les plus complexes, uniquement avec Qgis, en quelques minutes.
1) Sélectionner toutes les entités de la région.
Certaines régions sont superposées. Pour ne pas empiler les parcelles, j'affecte chaque commune à la région à laquelle, selon moi, elle appartient le plus.
2) Supprimer les communes inplantées.
3) Sauvegarder toutes les entités restantes dans un kml détaillé.
4) Chercher, et isoler, une appellation valable pour toutes les parcelles de la région.
5) Regrouper les entités, de façon à obtenir une carte avec un seul exemplaire de chaque parcelle régionale.
6) Simplifier les polygones pour obtenir un fichier kml < 5 Mo.
7) Vérifier que le kml est reconnu comme polygonal par MM.
8) Si ce n'est pas le cas, si il est considéré comme linéaire, cela implique que certains de ses contours sont erronés. Il faut les repérer, les corriger, les supprimer.
8.1) Fragmenter la couche simplifiée.
8.2) Détecter les erreurs, /vecteur/géométrie/valider, corrigées à l'aide de l'outil de noeuds.
8.3) Supprimer les polygones à supe_parc = 0.
8.4) Regrouper.
9) Sauvegarder le kml, vérifier avec MM. Ça marche !
Cette procédure, lourde et chronophage, est caduque depuis que je connais le tampon, 1er trimestre 2024.
Cet outil crée une enveloppe et supprime les limites internes. Fini le temps du dessin. Autre avantage, il n'y a plus d'erreur. Inconvénient mineur,
la nouvelle frontière est à 10 m, largeur d'une route départementale, à l'extérieur de la réelle.
Particularités de la région Champagne
La bdd de l'INAO ne comprends pas encore cette région. J'attends.
Particularités de la région Moselle
La seule ao couvre toutes les parcelles, sans simplification nécessaire. Un cas idéal.
Particularités de la région Côtes De Toul
La seule ao couvre toutes les parcelles, sans simplification nécessaire. Un cas idéal.
Particularités de la région Bourgogne
1) Je n'affecte pas toutes les communes à appellation Bourgogne à la région, La Chapelle-de-Guinchay, Pruzilly, Romanèche-Thorins, Saint-Amour-Bellevue,
Saint-Symphorien-d'Ancelles, 5 co mixtes, plus Beaujolais que Bourgogne.
2) Il y a 4 co inplantées.
4) Il n'y a pas appellation «régionale».
6) La simplification, tolérance 10 m, est nécessaire.
7) Le kml n'est pas polygonal.
8) Correction.
Particularités de la région Beaujolais
1) La zap compte 271 entités, 44 app, 90 comm.
2) Il y a 2 co sans plantation, L'ARBRESLE, 2 e, SAINT-JUST-D'AVRAY, 2 e. Je les retire de la cartographie parcellaire régionale.
La zap compte désormais 267 entités, 44 app, 88 comm.
4) Aucune appellation ne couvre la totalité des parcelles.
6) La plus petite tolérance est de 4 m.
7) Le kml n'est pas reconnu comme polygonal par MM.
8) Correction.
Particularités de la région Alsace
Autre grande région viticole de France.
1) La zap compte 330 entités, 63 app, 119 comm.
2) Aucune co inplantée.
4) Je visualise que l'aao Alsace couvre quasiment toutes les parcelles de la région et peut la représenter.
6) Pour sauvegarder en kml je simplifie avec une tolérance de 1,0 m, fichier de 2,72 Mo.
7) Le kml n'est pas reconnu comme polygonal par MM.
8) Correction.
Particularités de la région Jura
1ère chose à faire, préciser où c'est et quoi c'est.
Il existe, environ, quatre cent appellations protégées de vin rouge. Vp, alias igp, et aoc, alias aop. Les alias sont une conséquence de l’UE.
Un vin doit être conforme aux obligations décrites dans le cahier des charges de son appellation pour pouvoir en bénéficier.
Les cdc contiennent l’essentiel de ce qui m’intéresse, lieux de culture et d’élaboration, cépages, couleurs, taux d’alcool, rendement, terroir, histoire ...
Faute de disposer des cdc des vp, il m’est impossible de les comparer avec ceux des igp.
Je pense que les cdc des igp ratissent exrêmement large, en termes de localisation et de cépages.
Trois exemples, l'igp départementale Calvados, l'igp régionale Franche-Comté et l’igp locale Agenais.
- L’igp départementale couvre les 706 communes. En réalité, le seul vigneron du Calvados se trouve à Grizy, une partie de commune, où il cultive un vignoble de 6 ha, sur 553 500,
1/100 000 de la superficie.
- Pour l'igp Franche-Comté, parmi plus de 1 600 communes, de 4 départements, il n’y a, apparemment, que 6 vignerons.
- Outre 313 communes, sur 319, du Lot-Et-Garonne, l’igp Agenais autorise toutes les variétés de raisin de cuve reconnues, plus de 100.
Ces trois exemples illustrent que la majorité des igp ont pour seul intérêt de limiter l’usage de leur appellation aux raisins, cultivés et vinifiés, réels ou potentiels, de
la région concernée.
L’igp ne fait pas le vp. Elle ne constitue pas une garantie de qualité.
Malgré cela, je ne laisse pas tomber les igp.
Je pense au petit vin de pays, élaboré depuis longtemps, dans quelques communes limitrophes. Il est connu et reconnu. Plusieurs d'entre eux sont dignes d’une ao, et plusieurs
ao en étaient, il y a peu. Il mérite d'être protégé et promu.
Je veux que, à la fin, mon ouvrage me permette de me rendre sur place et de déguster avec plaisir.
Pour éviter de perdre mon temps, je le cherche, lui consacre mon attention et évite les usines à gaz.
Mine de rien, cette méthode est le fruit de très longues recherches inutiles et de la découverte de tas d'usines à gaz.
Pour y arriver, j'utilise les indications complémentaires prévues dans les cdc, par exemple l'ic Grisy de l'igp Calvados.
Chaque aoc française est d'avantage le fruit d'un savoir-faire local, avec ses terroirs, ses cépages, ses règles de culture, de vinification et d'élevage.
Son cahier des charges est l'expression d'une tradition, afin de la perpétuer et de la protéger des imitateurs.
Je suis moins critique à leur sujet.
Je dispose d'une liste, quasi complète, des appellations, grâce à 2 cartes de l'INAO, ig, 2017, ao, 2019 et des recherches supplémentaires, correction des erreurs et
des omissions.
À ma connaissance, il y a 319 aoc et 75 igp, donc 394 cdc.
Je télécharge, petit à petit, tous les cdc disponibles sur le réseau, et les rassemble dans un répertoire unique, afin d'en traiter le texte.
Je ne conserve les cdc de vins blancs, par exemple le Muscadet, ou rosés, que pour combler les vides, laissés par les rouges.
J'entre à cette époque dans l'entonnoir des questions. Plus je suis ignorant, plus je m'en pose et inversement.
Je choisis un premier ojectif «facile». Parcourir le vignoble de Moselle, proche, et rencontrer un vigneron pour déguster son nectar.
Comment y arriver ?
Je trouve une route des vins de Moselle sur l'intercon. Je décide de la suivre.
Comment procéder ? Je suis seul en voiture, la carte trouvée est approximative, les outils en ligne vont au plus court, ou au plus rapide, le moindre carrefour peut nécessiter
la consultation d'une carte...
Un gps programmable est nécessaire. Qui dit programmable dit programmation. Chrys possède ce type de gps. Encore faut il trouver la programmation. Rapidement, je télécharge
l'outil idéal, ITN Converter, ITNC.
Avec ITNC, je pointe sur une carte mes endroits de passage, il calcule un itinéraire, je valide, je sauvegarde un fichier de coordonnées, transférable dans le gps.
Qu'est ce qu'un moselle ?
Quelle question !
En quoi est il différent ? Terroir, culture, vendange, vinification, élevage, vieillissement ? Termes lus, entendus mais mal connus.
Si je suis parti, à l'époque, sans en connaître grand-chose, cette interrogation m'a conduit à rechercher, documenter, et créer le dictionnaire du vin, la base de données
des appellations et le site aoc.
De retour à la maison, il me reste à tirer les enseignements et à conserver les souvenirs de mon escapade.
Premier enseignement, traverser un territoire viticole n'implique pas de voir de la vigne. Les aires d'appellation représentées sur les cartes, comme celle de Nicolas, sont des
zones d'autorisation. La simple localisation ne suffit pas. J'ajoute, depuis, à ma base de données la superficie plantée, la quantité vinifiée, le nombre de viticulteurs.
Deuxième enseignement, les données fournies par les autres sont partielles. Je veux collecter, partout où je le peux, les informations dont j'ai besoin et les rassembler dans
mon encyclopédie.
Je choisi, très rapidement, le tableur Excel pour contenir ma base de données des appellations. Ses capacités, tri, transposition, filtration, calcul, macros, ..., me permettent d'examiner les données sous toutes les coutures. J'en suis, aujourd'hui, à la n ième version. Je change de version chaque fois que je me rends compte que certaines données me sont inutiles. Par exemple, le rendement max.. 50 hl/ha par-ci, 60 hl/ha par-là, 120 hl/ha ailleurs. Si je croyais pouvoir détecter l'influence du rendement lors d'une dégustation, je sais, à présent, qu'il n'en sera rien. Par conséquent, je retire la colonne du tableau.
Je veux voir où sont les vignes. Je veux le voir progressivement du plus étendu et général au plus précis et détaillé.
Les cdc précisent les aires de culture
et vinification
ap
et celles de simple vinification
apv
pi.
En France euro-continentale
69 dé
sur 94
accueillent de la vigne à vin
ap
1
2
3
4
5
6
7
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
21
24
25
26
30
31
32
33
34
36
37
38
39
40
41
42
44
45
46
47
48
49
51
52
54
55
57
58
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
77
79
81
82
83
84
85
86
87
89
90.
Cette première carte concrétise le rôle impressionnant du vignoble en France et indique où il est imaginable d’aller.
En gros
partout
sauf aux extrêmes nord et nord-ouest.
Deux départements apparaissent comme des exceptions.
Calvados
pourvu et dans le nord.
Creuse
étrangement totalement dépourvu quoique dans le centre.
Haute-Loire
Mayenne et Vosges n'ont qu'un rôle théorique de vinification
pi
et n'apparaissent donc pas
non plus
sur la carte.
Pour comparer la théorie à la réalité
je note
dès à présent que les 69 dé représentent 42 444 500 ha
sur les 54 431 900 ha des 94
78 %.
Petit recueil des sujets principaux, dans l'ordre alphabétique.
L'alcoolémie est la teneur du sang en alcool éthylique. Elle est limitée, en cas de conduite d'un véhicule, à 0,5 g/l de sang, en France et en Belgique.
Tout amateur éclairé se doit d'en connaître suffisamment à son propos pour éviter de se trouver en difficulté.
Chaque fois que le buveur avale une dose d'alcool, une partie de celle-ci pénètre plus ou moins rapidement dans son sang.
Au bout d'un certain temps, l'organisme du buveur, surtout son foie, réagit et élimine progressivement l'alcool sanguin, jusqu'à disparition.
Pour une dose, l'alcoolémie augmente progressivement. Elle atteint un maximum. Ensuite elle diminue progressivement.
La vitesse d'augmentation est variable. Le maximum est variable. La vitesse de diminution est variable.
À cause du nombre de paramètres, individuels et contextuels, important, il n'y a pas de formule et il faut, malheureusement, se contenter de moyennes pour les
calculs.
Selon le modèle simplifié, pour une dose, la croissance et la décroissance d'alcoolémie sont linéaires, c'est à dire à vitesse constante.
D'une manière très simplifiée, l'alcool ingurgité se retrouve dans le sang, au taux maximum, en 1/2 h, à jeun, ou entre 1/2 et 1 h, sinon.
La formule de calcul approximatif du taux maximum est la suivante : (V x d x 0,8) / (0,7 x m) où V est le volume de boisson en ml, d le d° d'alcool en %, 0,8 la densité de l'alcool en g/ml, 0,7 le coefficient de transfert moyen en l/kg (0,6 pour une femme), m la masse du buveur en kg.
1/2 h après la première dose, l'acool atteint le foie qui élimine entre 0,1 et 0,2 g/l/h, en moyenne 0,15, jusqu'à disparition.
Il faut avoir à l'esprit que ce phénomène se produit pour chaque dose. L'alcoolémie, à l'instant t, est la somme de tout ce qui est entré dans le sang et n'a pas encore été éliminé. Si les quantités d'alcool entrées sont additionnées, l'élimination est plafonnée, entre 0,1 et 0,2 g/l/h, jusqu'à disparition.
Durée d'entrée
Il y a 16 durées d'entrées. 30 min à jeun. 2 min de plus par 15ème de repas, pour passer progressivement de 32 à 60 min.
Si 1/15ème de repas dure plusieurs min, la durée d'entrée est la même pendant ces min.
Durée de boisson
Pour tenir compte du rythme de boisson, la qté individuelle bue est calculée en divisant la qté bue par le temps de boisson, en min.
Durée d'observation
L'observation, évaluation, minute par minute, commence dès l'absorbtion de la première dose. Elle est terminée lorsque l'alcool est complètement éliminé.
Un homme de 93 kg boit, à jeun, 25 cl de vin à 13 %, en 1 min
Supposons qu'un homme de 93 kg boit, à jeun, 25 cl de vin à 13 %, en 1 min, cul sec.
Taux maximum = (250 x 0,13 x 0,8) / (0,7 x 93) = 26 / 65,1 = 0,3994 g/l.
Comme cet homme est à jeun, il aura 0,3994 g /l d'alcool dans le sang au bout d'1/2 h.
Cette 1/2 h est, aussi, le temps mis par l'alcool pour atteindre le foie, et déclencher l'élimination.
Le taux diminuera de 0,15 g/l/h et il sera de nouveau sobre au bout de 195 min.
Au cours d'un repas, il arrive souvent de boire plusieurs verres. Dans ce cas les quantités s'ajoutent en suivant les mêmes règles.
Un homme de 93 kg boit 2 fois 25 cl de vin à 13 % à une heure d'intervalle
Supposons que notre homme boit, une heure plus tard, à la fin du repas, 25 cl de vin à 13 %.
Son taux va augmenter de 0,3994 g/l en 1 h.
La première croissance, en 1/2 h, est plus rapide que la seconde, en 1h.
L'alcoolémie dépasse 0,5 g/l entre 1 h 40 et 2 h 30, après avoir commencé à boire.
Se faire plaisir sans dépasser la limite de 0,5 g/l.
4 verres à 1/4 h d'intervalle
4 verres à 1/4 h d'intervalle.
À jeun, 10 cl de rosé à 11 %.
À jeun, 10 cl de rosé à 11 %.
Repas, 12,5 cl de rouge à 13,5 %.
Repas, 12,5 cl de rouge à 13,5 %.
Les deux appellations d'origine qui m'intéressent sont l'appellation d'origine contrôlée, aoc, et le vin de pays, vp.
L'aoc a été inventée par les français, en 1935, pour relancer la production viticole, moribonde du phylloxéra, afin que les vignerons désespérés ne
plantent n'importe quoi.
Une aoc est une norme, définie dans un cahier des charges officiel.
Le cdc précise les parcelles des communes qui peuvent bénéficier de l'appellation.
Si plusieurs aoc concernent une parcelle le respect de plusieurs normes permet au vigneron de bénéficier de plusieurs aoc.
L'Anjou-Saumur est un exemple de cette complexité.
Prenons la commune de les Verchers-sur-Layon. Les vignerons, en rouge, peuvent utiliser quatre appellations, Anjou, Anjou-Village, Saumur, Saumur Puy-Notre-Dame.
J'ai vérifié, en rencontrant des viticulteurs,
L'appellation vin de pays est moribonde, depuis que l'UE l'a remplacée par l'indication géographique protégée, igp.
L'igp est comparable à l'aoc, cdc, localisation, mais beaucoup plus souple. Plus d'espace, plus de cépages, moins de contraintes, pas de parcelle délimitée. En gros, viticulter,
n'importe quoi, dans un département couvert donne droit à l'igp. Comté Tolosan, par exemple, couvre toutes les communes de 12 départements.
Un arôme est une odeur dégagée, dans le cas qui m'intéresse, par un vin.
Cette odeur dépend d'une molécule échappée du liquide, le vin, et captée par le nez. Cette molécule est qualifiée de volatile.
En fonction de sa composition chimique, l'effet olfactif produit peut être familier, fruit, cuir, fumée, ...
Si je comprends bien, une molécule volatile sort du vin, arrive dans mon nez et mon cerveau me dit que ça sent la groseille, le cuir, le pain grillé, ...
Je comprends l'histoire de la composition. Ce qui m'intrigue, c'est l'origine de la molécule. D'où vient la molécule ?
Voici une explication, plus compréhensible que scientifique.
La molécule peut être présente dans le raisin, rafle, baie, ou dans le fût. Si c'est le cas, elle est appelée arôme libre, elle peut passer, sans transformation, dans le vin,
puis du vin au nez. C'est le cas du gewurztraminer dont le moût a une odeur.
Ou bien, la molécule provient d'une réaction chimique, lors de la vinification, ou de l'élevage, qui transforme un précurseur d'arôme. Le cabernet, le pinot, le gamay,
n’ont que des précurseurs d’arômes, leur moût est inodore. C’est la vinification, et plus particulièrement l’action des levures, qui les transforme en molécules aromatiques
volatiles.
Il y a trois catégories d’arômes, du fait de leurs origines différentes : primaires, secondaires et tertiaires.
Les arômes primaires, ou variétaux, sont inhérents au cépage et au terroir.
La pulpe et la pellicule des raisins contiennent de nombreux composés organiques dont une partie est aromatique.
Quant au terroir, le climat et le sol peuvent influencer la composition du raisin au moment de la vinification ainsi que la variété de levure de la pruine, levure indigène.
Les arômes secondaires, ou fermentaires, proviennent des fermentations, alcoolique, malolactique. Il s’agit d’arômes créés par l’activité des levures et des bactéries.
Ils varient en fonction de nombreux facteurs, principalement le type de levure et la température de fermentation.
Les arômes de bonbon anglais ou de banane sont particulièrement perceptibles dans les vins primeurs, macération semi-carbonique.
La fermentation malolactique apporte des arômes lactés et beurrés.
Il est possible de modifier les arômes du vin en incorporant des levures inindigènes en cours de vinification.
Enfin, les arômes tertiaires proviennent de l’élevage et du vieillissement.
Ils dépendent du type de bois utilisé et des techniques de chauffe.
- La chauffe légère : notes vanillées, grillées.
- La chauffe moyenne : notes grillées, vanillées, fumées.
- La chauffe forte : notes épicées, torréfiées et empyreumatiques.
Pour mémoire, certaines méthodes actuelles de vinification incorporent des enzymes susceptibles de modifier les sucres et d'en faire des arômes.
En cette année 2022, j'ai vécu 2 expériences instructives.
J'ai senti, à 2 reprises, un arôme, et à la fois, je l'ai goûté.
Ce que je pense est vérifié. Le goût est composé de deux sensations provenant, en même temps, du nez et de la langue.
La 1ère fois, il s'agissait de raisin sec, d'un mauvais vin et de perceptions fortes. La seconde, de banane, imperceptible, sans s'y attendre, dans un Beaujolais Nouveau.
Voir Correction
Carafage.
Le large fond assure une grande surface de contact du vin avec l'air
Décantation.
La bougie éclaire les impuretés
Le carafage
Le carafage est le versement, plus ou moins délicat, du vin dans une large carafe. Le sommelier peut y ajouter une agitation du récipient.
Le contact, plus ou moins prolongé, avec l'oxygène améliore, ou détériore, le vin.
Un vin fermé peut s'ouvrir et libérer ses arômes et ses saveurs.
Certains défauts, excès d'amertume, d'acidité, d'astringence, peuvent être atténués, voire corrigés.
À l'inverse, le vin peut souffrir, voire mourir. Il m'est arrivé de carafer un vin prometteur, à l'ouverture de la bouteille, et de ne déguster à la fin qu'une espèce de sirop
léger au goût de raisin.
Je venais de tuer ma première bouteille de vin.
En principe, il ne faut pas carafer les vieux vins et réserver cette opération aux vins jeunes, fermés ou légèrement défectueux.
Une dégustation préalable permet de déterminer le traitement à appliquer. Un carafage est-il utile ? Versement doux ou vigoureux ? Agitation ? Durée ?
Plus c'est vigoureux et moins ça dure.
Un suivi dégustatif et des notes dans le livre de cave permettent d'éviter le pire.
La décantation
La décantation est la séparation délicate du vin du dépôt contenu dans la bouteille.
Si on souhaite ne pas avoir de dépôt dans son verre, différentes techniques sont possibles.
Dans tous les cas, la bouteille doit être redressée suffisamment à l'avance, 24 h, afin que le dépot tombe dans le fond de la bouteille.
Ensuite, il faut éviter que ce dépôt se retrouve dans le verre. Délicatesse de manipulation, délicatesse de débouchonnage, délicatesse de versement sont des alliées
indispensables.
L'utilisation d'un panier de service permet de diminuer les inclinaisons et redressements de bouteille dommageables.
Enfin, l'observation de l'épaule permet d'éviter de servir les centilitres fatidiques du cul de bouteille.
Si toutes ces précautions sont prises, la décantation en carafe me semble inutile. Il s'agit, d'après moi, d'un apparat à réserver aux très vieilles bouteilles susceptibles de
contenir une quantité inhabituelle de dépôt.
La carafe de décantation est plus étroite que celle d'aération, pour éviter d'altérer les vieux vins, épanouis et fragiles, par un apport excessif d'oxygène.
Le vieux vin décanté en carafe doit être servi sans délai.
Un vin peut nécessiter décantation et carafage. Dans ce cas, le versement en carafe doit être, évidemment, délicat.
Voici, enfin, le manuel d'utilisation de mes outils cartographiques.
Sélection
Sélectionner, F3, les entités, polygones des parcelles, à l'aide de Qgis dans delim-parcellaire-aoc-shp.
Sauvegarde au format kml
/Couche/Sauvegarder sous...
My Maps utilise les balises <Placemark><name>, de kml, pour nommer les emplacements d'un calque.
Le paramètre Otions de la source de données/Namefield permet de préciser le champ à utiliser pour la balise <name>, par exemple pour utiliser nomcom2011, nom de la commune,
comme nom d'emplacement.
ATTENTION : le champ utilisé doit être sélectionné à l'export, autre paramètre.
Correction des erreurs
Le cep est le pied, le plant, de vigne.
À la fin du 19ème siècle, un insecte venu d'Amérique, le phylloxéra, a détruit quasiment tout le vignoble français.
Pour lutter contre cette calamité, il a fallu replanter des greffons, une greffe d'une variété française sur un pied américain, immunisé.
Depuis, pour conserver les caractéristiques, en évitant les croisements, la vigne n'est pas reproduite par semis mais uniquement de façon asexuée, bouturage,
marcottage, greffage.
Les croisements, organisés soigneusement, sont appelés cultivars.
J'appelle cette méthode de production de cep, par clonage, le cépage. Officiellement, tous les clones identiques portent le nom de cépage et un numéro de
clone.
Certains numéros sont interdits pour certaines appellations.
Je suis le 28 mars 2024 et je viens de comprendre le rôle du numéros de clone, et la raison de certaines interdictions.
Je sais, pour être bref, que le clone est «identique à son parent». Si je clone un lapin blanc, j'aurai un blanc. Un lapin noir, j'aurai un noir.
Ce sont bien des lapins.
Pour le raisin, cloner un grenache sucré donne un grenache sucré. Cloner un grenache acide donne un grenache acide. Ce sont bien des grenaches.
Je comprends, à présent, qu'un nom commun n'implique pas des caractéristiques communes.
Certains clones sont interdits en Côtes du Rhône ao, notamment, car trop productifs, pas assez qualitatifs.
Voici les douze principaux cépages noirs français par superficie, nombres de 2017, d'après https://fr.wikipedia.org/wiki/Viticulture_en_France :
Mt Merlot 115 000 ha ;
Gh Grenache 83 000 ha ;
Sh Syrah 66 000 ha ;
CS Cabernet-Sauvignon 48 000 ha ;
CF Cabernet-franc 33 000 ha ;
Cn Carignan 32 000 ha, -66 % en 8 ans ? ;
Gm Gamay 24 000 ha, surtout en Beaujolais, -33 % en 8 ans ? ;
Pt Pinot 23 000 ha ;
Ct Cinsault 19 000 ha, surtout en Languedoc puis en Provence, -33 % en 8 ans ? ;
Mr Mourvèdre 9 000 ha ;
Cot Côt, ou Malbec, 7 000 ha, +11 % en 8 ans ? ;
Man Marselan, 6 000 ha.
...
Mer Meunier 1 000 ha, en Champagne, -90 % en 8 ans ?, dégringole de la 12ème à la 20ème place ;
Il y a 24 cépages Rr avec > 1 000 ha et ils couvrent 514 000 ha.
Chaque cépage est caractérisé par sa précocité, de précoce à tardif, et les caractéristiques organoleptiques des vins qui en sont issus.
Les cépages sont choisis, principalement, en fonction du climat, les précoces au frais, les tardifs au chaud, et du style de vin recherché.
En cas de mélange, assemblage, le vinificateur choisira des cépages compatibles.
Beaucoup de détails sur ce site :
vindefrance-cepages.org/fr/cepages-de-france.
Ma carte est incomplète et inexhaustive, il existe plus d'une centaine de cépages noirs.
Elle illustre l'implantation des principales variétés, au travers des assemblages des aoc.
Sont soulignées ici celles qui sont présentes, à coup sûr, dans le vin. Les insoulignées sont facultatives, et parfois emblèmes d'appellations.
Par exemple, le césar, facultatif, insouligné, emblème du Bourgogne Auxerrois, peut être assemblé avec le pinot, principal, souligné.
L’abouriou est un cépage à la robe sombre et à la chair charnue dont l’origine, bien que mystérieuse, trouve ses racines dans le Lot-et-Garonne. Une chose est sûre, sa place
forte est bel et bien le Marmandais, 130 ha. Ici sa présence est authentifiée au XVIIIème siècle bien qu’il ait été menacé de disparition au XXème lors de l’engouement des
vignerons pour les cépages du Bordelais.
La Cave du Marmandais et ses vignerons ont décidé de le réhabiliter pour en faire leur «mascotte».
Cette démarche s’accompagne, bien sûr, d’un programme de sauvegarde visant à protéger ce cépage endémique avec la construction d’un conservatoire afin de l’étudier et de
conserver son patrimoine génétique.
l’abouriou donne des vins acidulés et fruités. Par sa peau épaisse et sombre, c'est un cépage concentré en tannins.
Le caladoc est un cultivar, croisement entre le grenache et le malbec, créé en 1958 à l'INRA de Montpellier.
Si il est plutôt discret en France, 1 400 ha, c'est parce qu'il n'est dans le cahier des charges d'aucune appellation d'origine contrôlée. Pour le déguster, il faut donc
s'orienter vers les igp méditerranéennes.
En principe, il permet des vins à forte personnalité. Souvent utilisé en assemblage, il apporte de la complexité et un potentiel de garde intéressant.
Originaire du Sud-Ouest, le Fer Servadou, également appelé Braucol ou Mansois, se retrouve également dans le Bordelais, le Languedoc, la Provence et même la Vallée du Rhône.
Il fait la fierté des appellations Gaillac (sa terre d'accueil préférée), Madiran, Fronton, Lavilledieu, en assemblage et exclusif en Marcillac.
Il aurait été ramené du Pays Basque espagnol par des pélerins de retour de Saint-Jacques de Compostelle.
Ses grappes sont moyennes, coniques, assez compactes, ailées. Ses feuilles sont vertes à plage bronzée, lorsque les grappes sont adultes. Les baies sont petites à moyennes, ovoïdes.
La peau est épaisse et ferme d'où son nom de «fer» pour la résistance de ses baies et la dureté de son bois, très dur à tailler. «Servadou» en occitan signifie «qui se conserve bien».
Effectivement, il est, en plus, très résistant aux maladies de la vigne et au mildiou.
Dégusté en mars 2023, monocépage de Marcillac, je l'apprécie énormément et je note un soupçon d'amertume, 22322, As, Ac, Am, Su, Lo(ngueur).
Le gamay est le cépage légendaire du Beaujolais. Son nom apparaît en tête d'affiche en Anjou, ainsi qu'en Touraine.
Cépage d’origine très ancienne, le gamay tient son nom d’un petit hameau de Saint-Aubin, en Côte de Beaune. Il est aujourd’hui le cépage de prédilection des grands vins rouges
du Mâconnais. Le gamay entre également dans la composition des Coteaux Bourguignons, du Bourgogne Passe-Tout-Grain et de certains Crémant de Bourgogne.
Les vignerons des Cs D'Auvergne le qualifie de colonne vertébrale.
Le gamay descend du Pinot Noir. D’origine ancienne, il est mentionné pour la première fois par écrit dès le 14ème siècle.
En 1395, craignant qu’il concurrence le Pinot Noir à cause de son fort potentiel productif, Philippe Le Hardi chasse le gamay du duché de Bourgogne par ordonnance.
Arraché en Côte d’Or, il est replanté dans le sud de la Bourgogne et dans le Beaujolais. Ces deux régions viticoles en ont conservé la tradition jusqu’à aujourd’hui.
Le gamay donne en effet le meilleur de lui-même sur les sols granitiques et siliceux du Mâconnais.
Ses grappes sont de taille moyenne, compactes et aux grains ovales. Ses grains, en murissant, se teintent d’une couleur bleutée presque noire.
Les feuilles de ce cépage peuvent être entières ou à 5 lobes peu marqués.
D'après le site Vins De Bourgogne, «En bouche, ce sont des vins charnus et vibrants. Assez puissants dans leur jeunesse, les tannins s’adoucissent et deviennent soyeux avec
le temps».
Le grenache est le deuxième cépage de France. Il est très présent en Rhône Méridional et dans la partie méditerranéenne.
Arrivé d’Espagne, probablement d’Aragon, au moyen âge, il a vite conquis la vallée du Rhône et le Midi.
Sa peau est bleutée. Ses grappes de belle taille sont lestées de gros grains, ronds, et sa feuille verte claire est glabre, luisante et de
forme plutôt arrondie.
Lu sur une page «il incarne à lui seul toute la gourmandise et la générosité des Vins du Rhône… Difficile de résister !».
Dégusté en mars 2023, 70 % d'un vp Principauté D'Orange, j'ai noté «sur le sucre. Délicieux.»
Le meunier occupe le tiers du vignoble de Champagne, soit près de 11 000 ha. C'est le cépage typique de l'ao Orléans.
Le meunier, «enfariné» par le duvet blanchâtre qui orne ses feuilles, est un cépage résistant au gel tardif et particulièrement adapté aux sols argileux et humides.
En Champagne, il fait figure de bouche-trou.
Manquant d'expérience, je pense qu'il donne des vins comparables aux pinots, peu tanniques, fruités, avec un degré alcoométrique plutôt bas, 10 à 12 %, et peu colorés.
Des dégustations comparatives me permettront de tirer les choses au clair.
Cépage précoce originaire de Bourgogne.
Outre la Bourgogne, il est cultivé principalement dans le nord de la France.
En Champagne, il représente 39% du vignoble. Réparti essentiellement sur la Montagne de Reims et sur la Côte des Bars.
Dans la Loire, il intervient dans l’élaboration du Sancerre et dans les vins de Touraine.
Il est utilisé à 100% pour l’élaboration du vin rouge de Moselle, du vin rouge des Côtes de Toul et peut être assemblé avec le gamay en Côtes de Meuse.
Il s’est aussi très bien adapté en Alsace, Jura, Savoie et Bugey.
Sauf culture, vinification et élevage réfléchis, ses vins ont la réputation d'être, peu tanniques, fruités, avec un degré alcoométrique plutôt bas, 10 à 12 %, et peu colorés.
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Vin dont tous les éléments (S, Ac, Am, Ast) sont présents de manière équilibrée.
Il a pour but de clarifier le vin grâce à des substances protéiques, albumine d’oeuf, désormais interdite, gélatine, colle à poisson etc.. Celles-ci s’agglomèrent au contact
des tannins du vin avec les particules en suspension. Les flocons ainsi formés se déposent au fond de la cuve. La plupart des viticulteurs préfèrent les colles aux effets lents
et doux. Pourtant des colles plus brutales peuvent permettre d’assouplir des vins trop durs en supprimant les tannins en excès.
Retour à Élaboration
Additions et soustractions de diverses substances, destinées à améliorer le moût, le vin ou à corriger des défauts.
Bactéries oenologiques
En oenologie, les bactéries lactiques sont responsables de la fermentation malolactique, en transformant l’acide malique en acide lactique.
Parallèlement à cette désacidification biologique, certaines peuvent également contribuer à la qualité et la complexité aromatique des vins.
Cliquage
Le cliquage, appelé aussi macro-oxygénation, est une technique de vinification consistant à oxygéner le vin en quantité connue de façon ponctuelle et relativement massive.
Ce procédé peut être utilisé lors de la vinification et/ou lors de l'élevage du vin et peut se substituer partiellement, ou totalement, à d'autres opérations traditionnelles
,remontages, soutirages, ..., pratiquées par le vigneron.
L'apport d'oxygène pur est réalisé, au sein d'une cuve ou d'une barrique, grâce à un diffuseur en céramique micro-poreuse, appelé cliqueur, placé directement dans le moût ou
le vin. Cet appareil peut être piloté par un système de commande qui gère précisément la quantité d'oxygène injectée en réglant la durée et le débit de diffusion du gaz.
Avantages / Inconvénients
Utilisé lors de la fermentation, il favorise la multiplication et la croissance des levures et va donc faciliter la réalisation d'une fermentation alcoolique optimale et
complète.
Lors de l'élevage, le cliquage peut apporter les bénéfices suivants :
- favoriser l'expression du fruit et des arômes ;
- contribuer à la stabilisation et à la préservation de la couleur ;
- concourir à l'assouplissement des tannins pour les vins rouges ;
- faciliter la dégradation des caractères végétaux ;
- corriger, ou prévenir, les odeurs et les goûts nauséabonds de « réduit » ;
- diminuer les coûts de main-d'oeuvre.
Néanmoins, s'il est mal maîtrisé, il peut engendrer les problèmes suivants :
- favoriser le développement de micro-organismes ou de défauts indésirables ;
- provoquer un vieillissement prématuré, voire une oxydation du vin ou un assèchement et un durcissement des tannins.
Enzymage
En oenologie, les enzymes industrielles sont de plus en plus utilisées pour renforcer les naturelles et, ainsi, faciliter la vinification et améliorer la qualité des vins.
Elles interviennent à tous moments.
Les enzymes oenologiques ont pour application principale la dégradation des pectines, éléments constitutifs de la baie de raisin.
Le vinificateur peut les utiliser à différents stades d’élaboration du vin : sur les raisins, sur les moûts et sur des vins jeunes en fin de fermentation.
En résumé, les enzymes servent :
- à l’extraction, dans les vins rouges, des polyphénols, anthocyanes, tannins, lors de la macération ;
- à la révélation des arômes ;
- à la clarification.
Manque d'acide ?
L'acidification d'un vin consiste à augmenter son acidité par ajout d'acides.
Les raisons sont assez confuses. J'ai noté «L'acidification par l’acide malique apporte une acidité douce sans arôme lacté.» et
«L'acide citrique est principalement utilisé en prévention des casses ferriques. Même si la réglementation sur son usage est assez claire, il est parfois utilisé sur des vins
qui ont perdu en acidité pour leur redonner un côté frais et vif.»
Copiez l'adresse pour plus d'info. https://fr.wikipedia.org/wiki/Acidification_(vin).
En cas d'excès d'acide, il est possible de désacidifier.
Son utilité est peu documentée.
Acide + base = eau. Elle peut donc être réalisée par ajout de bases, mais aussi de bactéries lactiques, pour favoriser la future fml.
Copiez l'adresse pour plus d'info. https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sacidification_(vin)
Manque de levures ?
La fermentation alcoolique est, sans aucun doute, l'étape la plus importante de l'élaboration, sans alcool il n'y a pas de vin.
Le levurage est une opération destinée à démarrer une fermentation alcoolique contrôlée d'un moût. Elle consiste à ensemencer ce dernier de levures indigènes, ou exogènes.
Levure sèche active, lsa.
Levures exogènes, industrielles, lyophilisées.
Elles sont ajoutées dès la mise en cuve, à la température ambiante.
Pied de cuve.
Certains viticulteurs ne veulent pas utiliser les levures du commerce et préfèrent laisser travailler les levures naturelles contenues dans la pruine du raisin.
Pour éviter, pour une vendange entière, les méfaits d'un trop lent départ en fermentation, le vigneron peut récolter une petite quantité de raisin et le laisser partir en
fermentation.
Quand ce volume est en pleine fermentation, signe que les levures se sont beaucoup multipliées, il est ajouté à une cuve pleine.
S'il y a un problème, piqûre acétique, oxydation, la quantité de vin perdue est négligeable.
Méthode hybride.
Pour économiser sur l'achat des levures, certains levurent un petit volume avec des levures sèches actives et l'incorporent, à pleine fermentation, à une grande cuve.
Relevurage.
En cas d'arrêt de fermentation, vinification en conditions limites, vin très acide, températures très basses ou très
hautes, vin très alcoolisé, les levures peuvent mourir avant d'avoir achevé la fermentation. Un autre levurage est alors pratiqué.
Manque de sucre ?
Les levures le transforment en alcool. Un taux de sucre insuffisant entraîne un taux d'alcool insuffisant.
Chaptalisation
Pour éviter ce problème, le vinificateur peut ajouter du sucre de betterave.
Ce procédé est millénaire et le sucre était, au début, apporté par le miel.
L'ajout de sucre est une «technique additive d'enrichissement» ou tae.
Moût concentré, mc
Une autre tae est l'ajout de moût concentré.
Le moût concentré, mc, est une pâte visqueuse obtenue par extraction d’une partie de son eau. Il est beaucoup plus riche en sucre de raisin et
contient encore une partie des autres composants d'origine, pigments, tannins, levures, bactéries, précurseurs d'arômes, qu'il apporte au moût d'origine, et qui le dénaturent.
Voici quelques techniques de concentration :
- Osmose inverse : séparation de l’eau du moût à travers une membrane semi-perméable, à haute pression, sans changement d’état.
- Évaporation sous vide : évaporation de l’eau du moût à température ambiante, en réalisant un vide poussé.
- Évaporation à pression atmosphérique : évaporation de l’eau du moût par une circulation forcée d’air chaud et sec.
Moût concentré rectifié, mcr
Une autre tae est l'ajout de moût concentré rectifié.
Le moût concentré rectifié, mcr, est du mc, débarrassé de tout ce qui n'est pas du sucre.
Déminéralisation
La première étape pour obtenir le mcr consiste à extraire du moût tout ce qui n'est pas de l'eau et du sucre.
Cela se fait par un processus de déminéralisation, c’est-à-dire un échange ionique entre des résines cationiques et anioniques, qui purifie le moût des sels minéraux,
des acides et de tous ses composants organoleptiques.
Concentration
Le mélange est concentré par évaporation de l'eau.
La concentration réduit le volume total d’environ quatre fois, moins d’espace de stockage, coûts de transport réduits.
Le mcr peut aussi être fabriqué n'importe où, avec n'importe quel raisin, et utilisé n'importe où, pour n'importe quelle appellation. Il est mondial.
S'il n'apporte aucun élément étranger au moût d'origine, il le dilue, pigments, tannins, levures, bactéries, goûts. Plus d'alcool mais moins de tout le reste.
Les tae augmentent la production et entraînent une diminution des prix de vente.
Concentration du moût
Différentes techniques conduisent à un enrichissement en sucre du moût par soustraction d'eau.
- Osmose inverse : séparation de l’eau du moût à travers une membrane semi-perméable, à haute pression, sans changement d’état.
- Évaporation sous vide : évaporation de l’eau du moût à température ambiante, en réalisant un vide poussé.
- Évaporation à pression atmosphérique : évaporation de l’eau du moût par une circulation forcée d’air chaud et sec.
- Passerillage hors souche : déshydratation partielle des raisins par courant d’air chaud et sec, dans une chambre climatique.
- Pressurage à froid, cryosélection, des raisins, à la limite de la congélation, pour sélectionner les jus les plus riches.
Les techniques soustractives d'enrichissement, tse, sont en vogue au 21ème siècle, et autorisées par les cahiers des charges les plus prestigieux.
Je ne peux me priver de ce commentaire. Un promoteur de ces techniques écrit que, à un moment de réduction de la demande, il vaut mieux réduire la production pour assurer
les prix. À l'évidence, la qualité et l'authenticité ne le préoccupent pas.
Tannisage
Ajout de tannins exogènes en cours de fabrication.
lamothe.com/tannisage
L'ajout de copeaux de bois dans la cuve d'élevage est une forme plus ancienne de tannisage.
Drapeau, échangeur, de refroidissement dans une cuve de fermentation
Le rêve
Le cauchemar
J'ai lu beaucoup et je me suis vraiment appliqué.
Je suis à présent convaincu qu'il est impossible de transmettre, précisément, à autrui, le goût d'un vin. À tel point que je ne parviens pas à
me le décrire, à moi-même, afin de m'en souvenir.
J'abandonne donc les expressions littéraires traditionnelles, qui me sont incompréhensibles, au profit de techniques plus adaptées à mon esprit de scientifique et
d'informaticien.
J'adopte une notation de 0 à 4. O représente l'absence. 1 représente le doute, je ne suis pas sûr de l'absence. 2 et 3 sont les niveaux les plus importants, faible ou fort.
Enfin 4 est égal à la référence du domaine, par exemple acidité 4 = vinaigre.
La première chose à faire est de récolter les informations des étiquettes, ou de la carte des vins, et du vendeur.
Appellation, élaborateur, année, maturité, apogée, déclin, alcoométrie, cépages, vinification, caractéristiques.
L'inspection permet d'imaginer ce qu'on va boire et d'orienter les recherches.
La dégustation commence toujours avec un fond de verre qu'il faut regarder (limpidité
éclat) afin de détecter un éventuel défaut.
Il faut ensuite déterminer la couleur et la translucidité, t 0 à 4, «concentration» des pigments. Couleur et translucidité sont deux indicateurs
de cépage, âge et état.
Le violet et le marron sont dus à un pigment, bleu au début, qui se combine aux tannins et devient jaune.
La translucidité dépend des éléments suivants :
- extraction;
- pluviosité;
- rendement;
- âge de la vigne;
- maturité/pourriture du raisin;
- durée de macération/cuvaison;
- température de fermentation.
Un rouge faible n'est pas un indice favorable pour un vin rouge.
Ces deux images sont complémentaires. C'est l'expérience qui permettra de les fusionner.
L'olfaction se déroule en deux temps. Le premier nez avant de faire tourner le vin dans le verre. Le second nez après cette opération.
Je hume le vin surtout pour détecter un éventuel défaut ou une odeur remarquable par sa force ou que je reconnais.
En théorie, les arômes sont les odeurs senties par perception directe ou rétronasale.
L'ensemble des arômes constitue le bouquet = arômes primaires (< cépages) + arômes secondaire (levure
vinification (macération carbonique
grappes entières
...) +
temps (élevage
oxydation
réduction).
La gustation se déroule
très logiquement
en 3 temps.
- Attaque (de 0 à 4 ).
- Milieu de bouche (sucre
acidité
amertume,astringence
corps (volume)
arômes (première bouche
seconde bouche)).
- Finale (chaleur
longueur (caudalies)
arrière-goût).
La formule at s'ac'am'ar co'ast' cha'arg'lo (Attention
sac à merde ! Quoi
Charlot ?) permet de ne rater aucun détail.
Le délestage consiste, pendant la fermentation, à vider une cuve de raisins en macération de sa phase liquide, en y laissant la phase solide.
Le moût qui s'écoule de la cuve est stocké dans une autre cuve.
Le marc s'égoutte et s'écrase sous son propre poids.
Le moût est ensuite renvoyé dans la cuve en arrosant la surface du marc pour bien l'humidifier, tout en l'émiettant.
Foulage des baies intactes : sous son propre poids, le chapeau de marc s'écrase, et permet le foulage des baies qui pourraient être encore intactes. Il favorise ainsi la
fermentation de toute la vendange.
Extraction des matières : le marc flotte sur le moût. Comme c'est lui qui contient dans les pellicules de raisin les anthocyanes, couleur, et les tannins du raisin, en faisant
couler le moût à travers le marc, le vinificateur enrichit, par dissolution, le futur vin en éléments qualitatifs pour la dégustation et en éléments favorables à une bonne durée
de vie.
Protection : le délestage permet de mouiller le chapeau avec du jus alcoolisé et chargé en CO2 et ainsi de le protéger de l'oxydation et des attaques de microorganismes
aérobies. Lors de la fermentation, si on laisse le marc se dessécher, il y a risque de piqûre acétique. Les bactéries acétiques se développent à l'air et une partie de l'alcool
est transformée en vinaigre. La cuve entière risque d'être impropre à la consommation.
Oxygénation du moût : cette opération fournit de l'oxygène aux levures, meilleur travail et mortalité plus faible, et au moût, certains cépages ont besoin d'oxygène pour
stabiliser leur couleur : les anthocyanes se polymérisent avec des tannins en présence d'oxygène.
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La vendange foulée et égrappée est réchauffée en tombant dans une trémie avec un cylindre percé de trous. Par ceux-ci, de la vapeur arrive au coeur de la vendange et va ,
très rapidement la réchauffer entre 85 et 90 °C. Puis la vendange tombe dans un système de pompe volumétrique et est envoyée dans une cuve renforcée.
Dans cette cuve un vide partiel est appliqué. Sous vide, on a une fragilisation des parois pectocellulosiques qui composent les cellules de la baie du raisin. Les
composés peuvent alors facilement être extraits des cellules.
Cela a également pour effet de diminuer la température de la vendange, ce qui est recherché dans le processus. Cette vendange, dite flashée
est envoyée dans un pressoir : l'extraction des composés pelliculaires est alors très importante, composants responsables de la couleur majoritairement. La vendange peut
également être envoyée dans une cuve de macération.
Ce procédé de détente éclair créé un phénomène de séparation des pépins, on ne peut garder alors que les pellicules et la pulpe, ce qui évite d'extraire les tannins durs des
pépins.
La détente éclair est suivie d’une macération, de 12 heures à 8 jours.
La couleur est alors noire, très concentrée. On peut assembler les vins issus de détente éclair avec
des vins issus de macération traditionnelle. Ce processus est un traitement thermique mais pas une thermovinification.
Cette technique entraîne la mort des levures et bactéries indigènes. Elle implique un ensemencement à l'aide de produits industriels.
Retour à Élaboration
Les cépages, et les terrains, choisis, il faut disposer intelligemment les plans.
Les deux critères principaux sont la qualité des fruits et l'entretien, avec une tendance à l'inversion des priorités.
L'entretien mécanisé nécessite des alignements, des espacements, des hauteurs, des rendements, rigoureux, normalisés.
La qualité des fruits nécessite, pour l'ensoleillement et la chaleur, l'écartement et la hauteur de palissage, pour l'eau, l'écartement et l'enherbement.
Pour assurer la récolte, certains viticulteurs partagent les risques et complantent différents cépages sur certaines parcelles.
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Élaboration = vinification, de l'éraflage à la fermentation malolactique, + élevage + mise en bouteille.
Voici une animation, sur la vinification et l'élevage, suivie de mes commentaires.
Même si l'auteur l'intitule vinification, il s'agit d'un schéma de principe d'élaboration traditionnelle.
Tous les détails sont accessibles grâce aux liens, et à l'index Dico, coin supérieur droit.
Les commentaires, placés dans l'ordre chronologique, permettent d'accéder aux descriptions des principaux artifices dus à la créativité humaine, déconseillées aux âmes
sensibles.
Les grappes, sont entières et triées.
La rafle contient de l'eau, des tannins, des matières végétales, des résines, des minéraux. Chacun de ces éléments peut influencer le vin.
L'eau peut diminuer le taux d'alcool.
Les autres peuvent apporter des goûts, amers, végétaux, boisés, résineux, minéraux.
Les tannins favorisent l'astringence et la conservation.
Séparer les baies de la rafle, érafler ou égrapper,
éraflage
ou égrappage, permet d'éviter ces influences.
Les grappes, ou les baies seules, sont pressées délicatement, sans écraser les pépins,
foulage.
Le moût, rafles éventuelles, pruines, peaux, pulpes, pépins, jus, est corrigé,
correction
, transféré,
transfert
, encuvé.
Commencent alors la macération et la fermentation alcoolique.
Au cours de la
macération
, chaque composant du moût apporte des éléments à l'ensemble,
la rafle éventuelle, comme décrit précédemment,
la pruine, levures et bactéries,
la peau, pigments, tannins, précurseurs d'arômes,
la pulpe, sucres, acides, précurseurs d'arômes,
les pépins, tannins, résines, matières grasses.
La macération classique peut être précédée d'une macération préfermentaire à froid, mprf , ou une détente éclair. Elle peut, aussi, être remplacée par une thermovinification. , ou une macération préfermentaire à chaud, mprc
Pendant ce temps, la partie solide du moût, rafles, pépins, peaux, remonte en surface et constitue le marc, le chapeau.Pour parfaire la mixture, le vinificateur peut procéder à une macération postfermentaire.
Le marc est pressé délicatement, pressurage , afin de récupérer le liquide qu'il contient, vin de presse.
Il y a environ 50 ans, le vigneron créait, avec le raisin de sa parcelle, un vin naturel, soumis aux aléas du climat.
Certaines appellations étaient plus réputées que d'autres. Il y avait de bonnes et de mauvaises années.
Depuis, la créativité parvient presque a supprimer les parcelles et les aléas.
Désormais, toutes les appellations peuvent se ressembler. Finies les mauvaises années, tant mieux pour les artisans, mais aussi finies les bonnes, tant pis pour les amateurs.
Sans être expert, pour connaître les caractéristiques importantes d'un vin, il suffit de lire des conseils de dégustation.
- Couleur, éclat, limpidité.
- Arômes.
- Alcool, goût, corps.
Des chercheurs ont découvert que chaque qualité est influencée par la durée, la t°, la pression, la levure, la bactérie, l'enzyme, le sucre.
Ils ont conçu les machines et fabriqués les réactifs.
Résultat, caractéristique de l'époque : moins long, moins coûteux, moins risqué mais plus banal, plus commun, plus indifférent.
La fiction, c'est ce schéma, proche d'une mosaïque antique, qui illustre une technique en péril, mise au point au fil de siècles, fruit de réflexion et d'expérience.
La réalité, c'est le culte de la rentabilité mécanisée, la marge avant la qualité.
Certaines des techniques utilisées nécessitent de porter le raisin, ou le moût, à une température qui tue la levure, et les bactéries, indigène. En quoi
le produit du réensemencement avec des réactifs étrangers ressemble-t il au vin de l'appellation d'origine ?
Nous entrons dans l'ère du prêt à goûter et l'amateur actuel doit être de plus en plus attentif pour ne pas être berné.
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La rafle est le lien végétal entre la branche, sarment, et le fruit, baie.
Selon sa maturité, elle a un gôut d'herbe puis de bois. Elle contient de l'eau, qui réduit la teneur alcoolique, et des tannins, sources d'amertume et d'astringence.
Lorsqu'elle est présente lors de la macération, et de la fermentation, elle apporte au moût, puis au vin, une partie de ces caractéristiques,
Si celles-ci sont indésirées, le vinificateur l'enlève, avant le foulage. L'opération est appelée éraflage, ou égrappage, et réalisée à l'aide d'un érafloir.
La réduction tannique peut raccourcir la conservation.
Certains vins sont créés sans éraflage pour favoriser la complexité et la garde.
Sans éraflage, le vin est aussi moins coloré. En effet, des pigments sont emprisonnés dans la rafle et enlevés avec elle.
Les machines à vendanger peuvent érafler, option.
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Affinage (couleur
souplesse
bouquet)
clarification (soutirage
centrifugation
filtration
collage)
stabilisation.
En cuve ou en barrique (arômes -vanille-
tannins
délicat -proportion de barriques neuves
durée-).
La petite capacité des barriques (environ 220 l) assure une meilleure pénétration de l'oxygène.
En cuve, l'oxygène peut être introduit par micro-bullage.
Au contact de l'air.
Vins doux, Roussillon.
Arômes particuliers ou d'une grande variété.
Bordeaux, Bourgogne.
L'élevage sur lies des vins rouges avait été abandonné depuis les années 1960.
Cet abandon s’était opéré au profit de la fermentation malolactique, qui offre, il est vrai, l’avantage d’une clarification précoce des vins et limitent l’apparition de faux
goûts et de notes de réduction.
Aujourd’hui, alors que la fermentation malolactique en barriques s’est généralisée en Bourgogne et dans le bordelais, se pose à nouveau la question de l’élevage sur lies des vins
rouges.
Un premier constat montre, à l’évidence, le rôle antioxydant des lies.
Le maintien prolongé du vin sur lies en barriques autorise des élevages oxydatifs tout en préservant les arômes fruités.
L’élevage sur lies avec bâtonnage, avec ou sans ajout d’enzymes, permet l’enrichissement du vin en macromolécules, avec comme conséquence, l’amélioration du gras et de
la rondeur.
En conclusion, ce type d’élevage semble assurer de meilleures conditions d’évolution du vin avec ralentissement des processus oxydatifs et une meilleure stabilité dans le temps.
Série de réactions chimiques produites par des levures, et des bactéries, du moût. Elles proviennent de la pruine ou sont fabriquées.
Transformation, sous l'action des levures, du sucre en alcool, accompagnée d'émission de gaz carbonique et de sous-produits participants aux arômes et au goût du vin.
Le gaz carbonique peut-être utilisé pour la macération carbonique.
Le contrôle de la température est essentiel pour réussir la fermentation alcoolique. Maximum 30 °C pour les rouges.
Certains grands vins sont fermentés en fûts de chêne neufs.
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Seconde fermentation. Transformation, sous l'action des bactéries lactiques, de l'acide malique en acide lactique. Diminue l'acidité. Apporte des arômes lactés, beurre, crème.
Améliore la conservation, par la réduction de l'acide malique, sensible aux bactéries.
Cette fermentation nécessite des conditions de t°, d'acidité et le présence des bactéries. Celles-ci peuvent être ensemencées.
La «malo» du vin de goutte peut être séparée de celle du vin de presse.
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Le foulage consiste à faire éclater les baies de raisin pour en extraire le moût sans écraser les pépins.
Autrefois, des personnes descendaient dans la cuve et foulaient au pied. Aujourd'hui, l'opération est mécanique. Les raisins passent par une machine, sorte de laminoir,
qui n écrase pas fortement la baie mais la déforme, l aplatit, fait éclater la peau.
Le foulage a pour but de mettre en contact pellicule, pulpe et levures naturelles, ces dernières étant fixées sur la partie extérieure de la pellicule, sans écraser
les pépins.
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Une boisson, ou un aliment, ou tout ce qu'on peut avoir en bouche, entre en contact, direct, ou indirect, avec les capteurs, papilles et autres, cellules sensibles, de la langue,
du palais et du nez, arômes volatils, odeurs.
Certains capteurs détectent l'intensité de la salinité, d'autres, de la sucrosité, d'autres, de l'amertume et d'autres, enfin, de l'acidité. Ils envoient leurs mesures au cerveau
qui en déduit le goût et son intensité.
Pour le vin, 3 des 4 éléments sont présents, acidité, amertume, sucrosité.
En plus du goût, la bouche contient d'autres détecteurs qui permettent d'évaluer l'astringence, la fluidité, la chaleur, liée à la t° et, aussi, au d° d'alcool,
et la durée.
Ce sont ces 7 éléments qui sont décrits, sous des noms souvent compliqués, par les dégustateurs.
Voici une collection des origines de ces 7 éléments.
Lorsque la liste sera plus étoffée, j'en ferai un beau tableau. Pour l'instant elle est «brute de fonderie».
amertume tannin rafle, peau, pépin, additif (tannin oenologique, voir Hachette), tonneau
astringence tannin rafle, peau, pépin, additif (tannin oenologique, voir Hachette), tonneau
Rafle = grappe - grains
Difficile de décrire précisément le rôle du négociant en vin.
Je vais essayer en partant du viticulteur.
Le viticulteur vend son raisin à un négociant qui crée le vin, à sa manière.
Le viticulteur crée le vin et le vend, en vrac, au cul du camion, au négociant qui l'assemble, ou pas, à sa manière.
Le viticulteur vend ses bouteilles, sans étiquette, au négociant, tiré-bouché, qui le vend à sa manière.
Le viticulteur vend ses bouteilles, étiquetées, au négociant qui le vend à sa manière.
Dans les 3 premiers cas, le viticulteur perd le contrôle. Le 4ème est un mystère, qu'apporte le négociant ?.
Les grandes maisons de Champagne sont des négociants. En Bordelais, N° 1 et Mouton Cadet sont 2 marques de négociants.
Voir dans Wikipedia l'exemple très intéressant de Mouton Cadet ,
wiki/Mouton_Cadet.
Jaborde dans ce chapitre les 7 macérations.
Une macération consiste à laisser un corps, la rafle, la peau, le pépin, dans un liquide, le jus, pour en extraire les parties solubles, pigments, tannins, acides, sucres,
levures, enzymes ...
La vendange foulée, éraflée et sulfitée, ou placée sous CO2, pour éviter les accidents microbiologiques, est maintenue à une température comprise entre 10 et 15 °C, insuffisante pour la fermentation. Sans alcool, cette macération douce préserve la délicatesse des vins rouges légers et développe leurs caractères fruités. Elle favorise aussi le développement des levures indigènes.
Cette méthode, utilisée depuis le début des années 2000, consiste à chauffer la vendange à 70-75° pendant quelques heures puis à la refroidir par circulation
dans une tour d’évaporation à pression atmosphérique. Elle permet une extraction éclair et intense d’arômes, de couleur et de fruit.
La mprc est une thermovinification de longue durée.
Cette technique entraîne la mort des levures et bactéries indigènes. Elle implique un ensemencement à l'aide de produits industriels.
La macération carbonique fut théorisée par Pasteur vers 1875 mais mise en oeuvre 75 ans plus tard. La macération semi-carbonique qui en est une évolution est
forcément ultérieure.
Il s'agit d'une réaction enzymatique intrapelliculaire en absence d'oxygène, anaérobie. Elle permet une extraction plus rapide des pigments et des précurseurs
d'arômes, banane. Elle rend la couleur plus stable par des associations de pigments avec des tannins. Elle diminue l'acide malique, désacidification. Elle
participe, pour environ 2 %, à l'alcoolisation.
La stricte macération carbonique ne peut se faire qu'en très petit volume où le raisin ne s'écrase pas. Cette technique utilisée à grande échelle est en fait une macération
semi-carbonique. Le processus commence à l'intérieur des grains et s'interrompt lors de leur écrasement.
Un ou deux jours avant le début des vendanges, le vigneron récolte l'équivalent de 10 % du volume d'une cuve. Il foule ce raisin pour favoriser un départ en fermentation
rapide et un début de production de CO2. Ce pied de cuve va permettre de saturer la cuve en CO2 et d'isoler la vendange de l'oxygène.
L'écrasement progressif de la vendange sous son poids, et la fermentation alcoolique, va libérer progressivement du moût dans la cuve.
Le gaz carbonique produit par la première cuve servira à désoxygéner les autres.
Cette technique de macération courte, de 5 à 7 jours, consiste à chauffer de façon modérée la vendange en grappes entières, à 35°, juste avant le levurage.
Il faut ensuite maintenir cette température pendant trois jours puis l’abaisser à 27°.
C’est une technique récente, 2008, bien adaptée au gamay. Elle montre qu’on peut extraire de façon significative couleur et tannins tout en obtenant de meilleures
qualités gustatives qu'avec la vinification beaujolaise traditionnelle.
La plus habituelle et la plus connue.
Lors de la vinification classique d'un vin rouge, la pellicule, les pépins et parfois la rafle restent en contact avec le moût.
La température contrôlée, voisine de 30 °C, favorise l'extraction des pigments, arômes et tannins pendant que se déroule, sous l'action de levures pelliculaires, la fermentation
alcoolique.
Le marc flotte sur le moût. La pratique du remontage, du pigeage, du délestage, accentue cette extraction.
La fermentation alcoolique, la macération, le remontage sont pratiqués depuis très longtemps. Ces techniques séculaires permettent d'élaborer des vins exceptionnels qui
expriment le cépage, le terroir et l'art du vigneron.
Toutefois, elle sont délicates et prennent beaucoup de temps.
Après fermentation, le vin est laissé en présence du marc et la température élevée vers 40 °C, entre 12 et 24 h.
Elle accroît l'extraction, améliore la qualité d'un bon vin et aggrave celle d'un mauvais.
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Partie du raisin, écrasée lors du foulage, soumise à fermentation lors de la vinification.
https://www.platsnetvins.com/guide-des-millesimes-des-vins.php?pays=France&idpays=1
De 1 à 5, très mauvais, mauvais, moyen, bon, très bon.
Je ne m'étends pas sur le sujet. Certaines années, le climat est pourri et d'autres, il est idéal. Ça dépend aussi de la région.
J'ajoute que j'ai traficoté l'image du Champagne rouge, imprévu dans l'original. J'ai collé le mot Rouge et gardé les chiffres du Champagne, en me disant qu'une mauvaise année
pour les bulles est encore pire pour le rouge tranquille.
L'INAO désigne, pour chaque ao, les terres viticoles. Celles ci sont divisées en parcelles dont les plans sont disponibles dans les mairies concernées.
Depuis 2023, l'institut met en ligne une version, au format shp, presque complète, de sa base de données.
Le shapefile, ou « fichier de formes », est un format de fichier, pour les systèmes d'informations géographiques, SIG, utilisable avec QGis.
Grâce à elle, je sais désormais où sont les vignes potentielles, au mètre près. Je peux aussi calculer la superficie viticole de chaque commune, toutes appellations
confondues. La superficie parcellaire rapportée à la superficie communale me donne l'intérêt paysagé potentiel.
La base de données de l'INAO montre aussi qu'une parcelle peut servir à plusieurs appellations.
Malheureusement, elle n'indique pas les parcelles plantées et, subsidiairement, leur appellation.
Le pigeage est un geste ancestral, une fois la fermentation alcoolique des vins rouges lancée. Il consiste à enfoncer le chapeau, c’est-à-dire les matières solides qui flottent
au sommet de la cuve dans le moût liquide. Ses effets ? Faciliter la macération et
oxygéner le moût en fermentation. Ces opérations contribuent à l’alchimie de l’élaboration d’un grand vin rouge.
Le pigeage était traditionnellement effectué à la main à l’aide d’un pilon en bois plongé de façon lente et régulière dans la cuve. En réalité, il est souvent réalisé
mécaniquement, avec des robots «pigeurs», voire des cuves autopigeantes. L’intensité de l’extraction des composés dépend de la fréquence et de la durée des pigeages.
Elles sont décidées par le vigneron en fonction de la qualité du millésime, environ de 1 à 3 fois par jour pendant une quinzaine de jours lors de la fermentation alcoolique.
Mais il n’y a pas de règles.
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Le marc est extrait de la cuve de fermentation alcoolique et est pressé pour en extraire le vin de presse. Cette opération extrait aussi une quantité considérable de tannins,
mélangés au vin.
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Voir grappe.
3 objectifs, donc 3 circuits
En cours de fermentation, prélèvement du liquide en bas de cuve pour le réinjecter plus haut.
Cette opération peut avoir 3 objectifs.
1- Accroître l'extraction des composants du marc.
2- Extraire et oxygéner.
3- Oxygéner le moût, et éviter la mort prématurée des levures.
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Les SIQO du vin.
Signe d'identification de la qualité et de l’origine.
Signes officiels dont l'apposition est contrôlée et conditionnée par le respect d'un cahier des charges.
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Au cours de l'élevage, transvasement du vin clair d'un récipient dans un autre afin de le séparer du dépôt, lie, tartre.
Il permet aussi de supprimer le gaz carbonique dissout, d'oxygéner le vin et de l’assouplir.
Il faut veiller, à cette occasion, au réajustement en sulfites pour protéger le vin contre l’oxydation et les altérations microbiennes.
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Traitement de la vendange, du moût ou du vin par ajout de produit sulfuré.
Le produit sulfuré est un antioxydant et un antiseptique.
Il détruit les levures nuisibles à une bonne fermentation et empêche l'oxydation excessive, altération par l'oxygène des pigments, goûts, arômes et tannins.
Ce procédé permet d'assurer un résultat suffisant, d'éviter des risques et de sauver des vendanges altérées.
Le sulfitage est quasi généralisé car il simplifie grandement la vinification, et assure le revenu du vinificateur.
Ce chapitre est en cours d'écriture. Certaines questions sont sans réponse, à l'heure actuelle. Lorsque c'est le cas, je place ce repère, (?), dans le texte.
La vigne est une liane qui fructifie du raisin.
Naturellement, elle se répand partout, dans tous les sens et est peu productive.
La taille, combinée avec la fixation, sert à la dresser, la ranger, optimiser la quantité de fruit, l'hydratation, l'ensoleillement et la ventilation.
Taille, et fixation, déterminent son aspect, sa hauteur, et façonnent le paysage.
Année 1
Lorsqu’un rameau, une nouvelle branche, grandit, il se couvre, à distances, plus ou moins, régulières de 2, systématiquement, Bf, parfois 3, Bfg, éléments, la feuille, f,
le bourgeon, B, renflement à sa base, la grappe, g, éventuelle.
Fin de l'été, les grappes sont coupées. (?) Si les grappes ne sont pas coupées, tombent elles ?
L'automne venu, les feuilles tombent.
Restent les bourgeons d'où partent les nouveaux rameaux, au printemps suivant.
Année 2
Les bourgeons actifs, année - 1, B oranges, donnent naissance aux nouvelles pousses.
Le bourgeon de l'année - 2, et ceux des années antérieures, B rouge, est improductif.
(?) Ces bourgeons sont ils réellement improductifs ? Les vieilles branches poussent elles et donnent elles de nouveaux bourgeons ? Comment expliquer l'apparition
de nouvelles poussent sur les vieilles branches ?
Année 3
Les anciens rameaux durcissent, épaississent.
Le phénomène se reproduit ainsi pendant toute la vie de la vigne.
La taille consiste à sélectionner tout ce qui est utile, bourgeons, rameaux, feuilles, grappes, et à couper tout le reste.
Pratiquée pendant le repos végétatif, elle permet de donner sa forme à la vigne et de préparer les nouvelles pousses, rôle, nombre, position.
Exemple de vigne formée.
La vigne seule est rarement photographiée.
Quelles sont les caractéristiques de cet exemple ?
Un tronc, épais, solide, rigide, fragmenté, aligné.
Cet ensemble est conçu pour faciliter le passage entre les rangées et une cueillette maximale et manuelle, sans trop se baisser.
Dans ce but, le viticulteur utilise des fixations à des fils horizontaux placés à bonne hauteur.
La technique illustrée s'appelle le double cordon de Royat.
Un tronc vertical, 2 charpentes horizontales, 2x2 cornes verticales, départs des nouvelles pousses.
Avec 2 pousses par corne et 2 grappes par pousse, cette vigne peut fructifier 16 grappes.
j'imagine qu'il est possible de fixer les 2 branches horizontales sur les fils en 2 ans. D'abord, la tige, partie du sol , est courbée, vers la droite, et attachée au fil.
L'année suivante, un bourgeon donne une tige, vers la gauche, attachée, à son tour, au fil horizontal.
Les courbes montrent que le viticulteur a procédé autrement et qu'il a mis, au moins, 5 ans.
Je prends conscience du rôle essentiel des fils et des liens. Sans eux rien ne serait possible.
La taille pratiquée par ce viticulteur s'appelle guyot.
Toutes les branches partent du sommet du tronc, la tête. Une longue, baguette, fructifère, et une courte, courson.
La longue portera les grappes de l'année suivante.
La courte donnera 2 branches, le courson et la baguette de l'année d'après.
D'autres formes viticoles existent. Quant à la taille, les animations et explications précédantes permettent de l'imaginer.
guyot double
cordon
gobelet
lyre
échalas
échalas
haie
La taille au vert intervient en fin de printemps. Elle consiste à supprimer tout ce qui peut gêner le développement des grappes, à savoir les gourmands, les feuillages en trop, les vrilles, les toutes petites grappes, les bourgeons inutiles et les branches sans fruits, taillées à 50 cm, les sarments après la deuxième feuille suivant la dernière grappe, pincement. Dédoubler la vigne en enlevant les rameaux fertiles en double, issus du même oeil.
Un gourmand est un rameau infructifère qui pousse intempestivement sur le tronc, ou plus généralement sur du vieux bois.
La vendange est chauffée rapidement, elle est portée en quelques minutes entre 60 et 80 °C, température à laquelle elle est maintenue pendant 30 à 40 minutes avant d'être
refroidie, puis pressée, et fermentée en phase liquide.
Plus besoin de macération. Extractions torchées en un éclair.
Cette technique entraîne la mort des levures et bactéries indigènes. Elle implique un ensemencement à l'aide de produits industriels.
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D après une thèse de doctorat en oenologie de l université de Bordeaux, le sol peut avoir une influence très importante sur la concentration en composés phénoliques du raisin.
Je pense qu'il influence aussi les levures et bactéries indigènes.
Pour obtenir le meilleur raisin, il faut planter les ceps dans une terre perméable, pour que la vigne manque un peu d'eau, ensoleillée et chaude, pour favoriser la maturation.
Pour les aoc, les meilleurs terrains ont été inventoriés, aires parcellaires délimitées, et doivent être utilisés. Pour les vp, les normes sont beaucoup plus souples.
Que ce soit en aoc ou en vp, la superficie théorique est très supérieure à la superficie plantée.
Par sa nature, la vigne est le seul arbre fruitier qu'il peut être intéressant de planter sur certains terrains difficiles, en pentes ou en rocailles par exemple.
Les cdc des aoc sont très sourcilleux sur le respect de la spécificité du sol et interdisent son remplacement. Ils veillent aussi à l'aménagement des terrasses,
et des murets, là où elles sont utilisées.
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Ce chapitre est consacré aux différentes méthodes utilisées pour préparer mes escapades.
1906 Languedoc, marquage des communes, source VinVignesVignerons, couleurs adaptées
1906 Languedoc, dessin d'un contour pour avoir une superficie, calculée par MM
J'écris ces lignes en mars 2024. J'ai envie de partir et Golfette est en forme. La question de la destination me préoccupe. J'essaie différentes hypothèses et retiens, d'abord, le sud-ouest, le plus éloigné, négligé jusqu'à présent. Certaines aires d'appellations prestigieuses me sont inconnues, Madiran, Fronton, Béarn, Irouléguy... Je commence ma préparation indispensable. Voici un cas concret, pour en illustrer la méthode.
Image 1
L'image 1 présente les 16 communes de l'aao Fronton, nord de Toulouse, plan de Openrunner, écran d'Itn Converter.
Image 2
Image 2, j'agrandis, à la recherche des vignes signalées par la carte, facilement reconnaissables, vert à tirets. Je place le marqueur à l'endroit qui m'intéresse, route carrossable au sein du vignoble.
Image 3
Image 3, grâce à Google Streetview, je vois le terrain en décembre 2021. Il n'y a plus 1 cep.
Image 4
Image 4, je clique sur «Voir plus de dates» et, magie informatique, je vois le même terrain en juillet 2013. Il y a de la vigne, à gauche, mais pas
à droite. Google et Openstreet me servent de machines à remonter le temps. La carte de Openstreet décrit une plantation antérieure à 2013. L'image de
juillet montre un arrachage partiel. L'image de décembre montre le désastre total. Je veux ne pas passer là.
Image 2, en 2ème choix, je jette un oeil à hauteur de Coutinet, le long de la ligne bleue d'itinéraire, à gauche de la carte.
La vigne est toujours là, comme dans l'image 4, en plateau.
Ma déambulation virtuelle me permet même de trouver un chemin à travers les vignes. Je peux, d'un clic, mémoriser son emplacement et,
d'un second clic, adapter l'itinéraire pour y passer.
En préparant ainsi tout mon voyage, je sais que je verrai le maximum possible de paysages viticoles.
Mais, il y a un mais. Il n'y a plus ni surprise ni illusion.
Lorsqu'un itinéraire est prêt, je sais précisément combien de km de vignobles je vais parcourir et, pour les avoir vus, de quels types ils sont.
Je peux décider objectivement si le jeu en vaut la chandelle.
Pire, mon expérience me permet d'anticiper les efforts de préparation et les résultats potentiels.
Je crois, pour l'instant, que les résultats ne seront pas à la hauteur de semaines de recherches et de vérifications. J'abandonne ce projet.
Dans mon rêve, le moût est pompé, via un conduit, directement, du fouloir à la cuve de fermentation.
Aujourd'hui, ce «conduit» peut abriter de nombreuses étapes occultées, le monde qui sépare l'artisanat légendaire de la quête du profit.
Il s'agit d'abord des techniques soustractives d'enrichissement qui conduisent à un enrichissement en sucre du moût, par soustraction d'eau.
- Osmose inverse : séparation de l’eau du moût à travers une membrane semi-perméable, à haute pression, sans changement d’état.
- Évaporation sous vide : évaporation de l’eau du moût à température ambiante, en réalisant un vide poussé.
- Évaporation à pression atmosphérique : évaporation de l’eau du moût par une circulation forcée d’air chaud et sec.
- Passerillage hors souche : déshydratation partielle des raisins par courant d’air chaud et sec, dans une chambre climatique.
- Pressurage à froid, cryosélection, des raisins, à la limite de la congélation, pour sélectionner les jus les plus riches.
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Le transport de la parcelle au chai devient un des symptômes principaux des changements qui affectent la qualité du vin.
Voici mon tableau comparatif. Il est mon moyen d'anticiper les risques.
Autrefois | Aujourd'hui | Conséquences |
Vendange manuelle, grappes entières | V. mécanique, 63 % de baies, 8 % de jus | La macération, et la fermentation, commence immédiatement. L'éraflage devient obligatoire, et la vinification par grappe entière, fermentation carbonique, impossible. |
Les grappes intactes souffrent peu d'attendre en bout de rang. | La macération, et la fermentation, continue. La matière première est dégradée, sous l'action de l'oxygène. | Pour réduire les risques, les opérateurs inertent la vendange, soufre, acide, neige carbonique, co2. |
Le viticulteur et le vigneron sont une seule personne. Le transport jusqu'au chai, par petites quantités, est rapide. | Le vinificateur est de plus en plus éloigné de la parcelle, plusieurs dizaines de km, et le coût du transport est de plus en plus pris en compte. Les quantités transportées, par voyage, sont augmentées et incompatibles avec l'intégité des baies. Le foulage prématuré continue. | Pour réduire les risques, les opérateurs inertent la vendange, soufre, acide, neige carbonique, co2. Des citernes hermétiques sont utilisées. |
Le tri des raisins récoltés permet de ne garder que les bonnes baies et de fabriquer par la suite un vin de qualité.
Il s’agit d’éliminer les éléments indésirables qui risquent d’altérer le goût du vin et de réduire sa qualité, et sa durée de vie.
Les éléments à exclure de la vendange sont nombreux.
Les corps étrangers, les éléments végétaux, feuilles, sarments, les insectes, les éléments métalliques, agrafes de palissage.
Il y a aussi les grappes atteintes de pourriture et les grains immatures.
Cet excellent article de covigneron.com covigneron.com/tri-du-raisin évoque le tri sous toutes ses
facettes, en particulier le tri automatique, calibrage, densimétrie, tri optique ...
Cette animation présente en 3 min une machine de tri optique. Bienvenue dans l'usine à vin du 21ème siècle.
https://cave-a-vin.ooreka.fr/comprendre/cave-a-vin-tableau-vieillissement-vins
J'apprécie l'approche en 4 temps de ce site.
Il faut éviter de déguster un vin immature, ou déclinant, et se régaler à l'apogée.
Ce tableau est très incomplet. Il manque des régions entières, l'Alsace, excusez du peu.
J'ai l'intention de l'enrichir progressivement.
Autres remarques importantes.
Le millésime et la qualité de la cave jouent un rôle et le vinificateur compte plus que tout.
Région/Appellation | Maturité | Apogée |
Beaujolais | 2 an | 4-5 an |
Beaujolais supérieur | 3 an | 5-8 an |
Bordeaux | 3 an | 5-10 an |
Bordeaux supérieur | 6 an | 10-20 an |
Bourgogne | 3 an | 5-10 an |
Bourgogne supérieur | 6 an | 10-20 an |
Côtes du Rhône | 2 an | 4-6 an |
Côtes du Rhône supérieur | 6 an | 10-20 an |
Loire | 2 an | 4-6 an |
Provence | 3 an | 5-8 an | Sud-Ouest | 3 an | 5-10 an |
La vendange est la récolte du raisin, d'un cépage, d'une exploitation. Comme il y a plusieurs cépages, récoltés en quelques jours, c'est appelé vendanges.
Plus de 60 % du vignoble français est traité mécaniquement.
Machine automotrice
Batteurs et récepteurs souples
Composition d'une vendange mécanique
Des batteurs horizontaux enserrent la vigne et son support, palissage.
Ils les secouent suffisamment pour faire tomber le raisin, par grappe ou par baie, dans une chaîne de godets souples, noria, qui versent la récolte dans deux réservoirs basculants
, ou un coulissant.
Les vendangeurs sont équipés d'aspirateurs de déchets, feuilles, et à la demande d'érafleurs et de trieur.
Je n'évoque ici que les éléments susceptibles de modifier le vin de la parcelle, tous évitables lors d'une opération manuelle.
La majorité des baies tombe séparément et la vinification de grappes entières semble impossible, même si des essais en Beaujolais ont eu «un taux intéressant de grappes
entières». L'éraflage devient obligatoire.
Le jus s'écoule, dès la séparation de la rafle, et, sauf si il est jeté, il faut le préserver chimiquement.
La macération commence au vignoble et en attendant l'arrivée au chai.
Le raisin pourri est récolté comme l'autre.
Des débris de palissage et des agrafes métalliques peuvent altérer le jus.
«En dégustation, les vins primeurs issus de récolte mécaniques sont principalement différenciés par leur intensité aromatique et leurs notes fruitées plus faibles.
Des pistes d'itinéraire oenologique intéressant, pour améliorer les lots machines, ont été identifiées, notamment le différentiel thermique et le décalage de la chaptalisation».
Dans mon langage, je comprends que c'est moins bon et qu'il est possible de tricher, en jouant sur la température et l'apport de sucre.
Retour à Vin
Voici un extrait d'un article paru en 2021 sur le site de l'INAO.
Le comité national des AOC viticoles, CNAOV, a souhaité que les organisations de défense et de gestion,ODG, puissent évaluer de nouvelles ou anciennes variétés qui présenteraient
un potentiel d’adaptation à une problématique bien identifiée, tout en gardant le bénéfice du SIQO.
Le groupe de travail mis en place a proposé au CNAOV de valider la procédure dite des variétés d’intérêt à fin d’adaptation, VIFA, permettant aux opérateurs qui le souhaitent
de participer aux travaux d’évaluation, en relation avec leurs ODG et les services de l’INAO, durant une période d’observation fixée à 10 ans minimum.
Afin de maîtriser les conséquences de l’introduction des VIFA dans les vins commercialisés sous AOP, la procédure prévoit que le bénéfice de l’AOP peut être maintenu aux
conditions suivantes :
- une limitation à 5% de l’encépagement de l’exploitation;
- une incorporation dans les assemblages de vins commercialisés sous AOP limitée à 10% afin de limiter les modifications substantielles des caractéristiques des vins;
- la limitation des VIFA à 10 variétés par AOP et par couleur;
- le respect d’une convention entre chaque opérateur, l’ODG et l’INAO.
Les variétés dites « résistantes » ne peuvent être concernées à ce jour car la réglementation européenne actuelle précise que les vins AOP sont issus exclusivement de variétés
de l’espèce Vitis Vinifera.
Le CNAOV a par ailleurs donné un avis favorable pour que la France soutienne l’évolution envisagée de la règlementation européenne, pour étendre la production d’AOP aux variétés
issues de croisements entre différentes espèces du genre Vitis et l’espèce Vitis Vinifera.
L’objectif de cette procédure est de permettre aux opérateurs de planter dès à présent ces variétés et aux ODG de bénéficier d’un maximum d’informations nécessaires à une prise
de décision définitive.
À l’issue de la période d’observation de 10 ans au cours de laquelle s’applique la convention sur le devenir des VIFA, l’ODG bénéficiera de trois
possibilités, selon les résultats des observations culturales et de dégustation :
- proposer l’intégration définitive de la VIFA dans le cahier des charges;
- proposer le retrait de la VIFA du cahier des charges;
- demander la prolongation de la période d’observation durant une période de 5 ans.
Plusieurs ODG ont souhaité, dès à présent, pouvoir bénéficier de la mise en place de cette procédure, comme les ODG des AOC Languedoc, Corbières, Saint-Mont, Bordeaux et
Bordeaux supérieur, Savoie, Côtes du Jura, Crémant de Die ou encore Côtes de Provence.
Voici la principale définition de mon dictionnaire. Elle ouvre la voie vers d'autres et rassemble les résultats, et les conclusions, d'années d'études.
Mélange subtil, source de plaisir et de profit, le vin bénéficie et souffre de la créativité humaine.
La vigne est une plante envahissante, une espèce de lierre, dont l'homme a appris à utiliser les fruits, pour manger et pour boire.
Très vite, il a constaté qu'un jus de raisin oublié a meilleur goût et acquiert des propriétés excitantes et euphorisantes. Le vin était né.
Très vite, aussi, il a réussi à reproduire ces effets, avec ses moyens. Il a mis au point la recette originelle.
Il a planté, cultivé, cueilli les meilleures grappes, trié, foulé, laissé macérer, laissé fermenter, conservé en amphore, puis en tonneau.
Un jour, il a découvert qu'en ajoutant du miel, sucre, au bon moment, l'effet euphorisant était augmenté.
Plus tard, il a organisé la production et la commercialisation du vin.
Nous voilà en 0 de notre calendrier.
En 2 000 ans, les connaissances et les capacités ont augmentés incommensurablement.
Aujourd'hui, le vin c'est 33 milliards de bouteilles consommées par an, dans le monde, et 13 milliard d'euros d'exportation française, 1ère place mondiale.
Aujourd'hui, c'est, aussi, la possibilité de produire sans risque, plus vite, moins cher, avec des opérations mécanisées, répétables, exécutées dans un ordre
modifiable, quasi sans main-d'oeuvre.
Il y a des tas de manières de «faire» du vin, depuis la création, à l'ancienne, jusqu'à la fabrication, sans risque, au moindre coût et même sans raisin.
Moi je veux savoir, précisément, ce qui s'est passé depuis la plantation du cep jusqu'à l'arrivée dans ma bouche.
Je commence par le plus mystérieux, le plus fascinant, le plus complexe, le plus risqué, je décris d'abord l'élaboration.
Incontournable, sauf synthèse chimique, c'est là que le miracle, ou la catastrophe, se produit.
Ensuite, dans l'ordre chronologique, j'aborde toutes les autres étapes, et tout ce que l'humain a inventé.
Utiliser les liens permet de détailler tous les sujets.
L'élaboration est la transformation du raisin en vin.
Depuis l'écrasement de la grappe, foulage, jusqu'à la mise en bouteille, ont lieu une foule de réactions chimiques et biologiques naturelles.
Tous les éléments de base forment une bande de joyeux compères qui réagissent en permanence entre eux, ou avec leur environnement. Ils se combinent, se débinent, apparaissent,
disparaissent, selon les circonstances.
L'humain a complété ce processus, quasi naturel, par un très grands nombre d'artifices.
J'ai envie de tout connaître, pour savoir ce que je peux espérer de mieux, savoir que craindre de pire, sachant que je dégusterai, le plus souvent, entre les deux.
Lire
Élaboration
, vinification, élevage.
Pas question, pour l'instant, de vin artificiel, fabriqué sans raisin.
Pour élaborer, il faut du raisin, qu'il faut transporter, après l'avoir récolté, après l'avoir cultivé, après avoir choisi les cépages.
Remis dans l'ordre, ça donne cépages > culture > vendange > transport > élaboration.
Première étape, le choix des espèces de plantes envahissantes, les ceps, qui engendrent des fruits, indispensables, à mes yeux, les grappes de raisins.
Il faut savoir, que les cépages actuels n'ont presque plus rien à voir avec ceux d'origine. Le phylloxéra, à la fin du 19ème siècle, a ,quasiment, détruit tout le
vignoble français.
En 1935, en créant les aoc, l'État a encouragé une renaissance organisée, avec, par aire d'appellation, des cépages de qualité, qui ne sont pas nécessairement
ceux d'origine.
Lire Cep et cépage.
La constitution et l'entretien du vignoble, la viticulture, constituent la deuxième étape du processus.
Lire Terrain, pente, drainage, terrasses.
Lire Disposition, densité, écartement, hauteur, complantation.
Lire Traitement,
La vendange est la cueillette des raisins mûrs, d'un cépage, d'une exploitation. Elle a lieu vers l'automne.
Lire Vendange, manuelle, mécanique, éraflage, tri.
Il s'agit du transport depuis la parcelle jusqu'au lieu de réception, autrefois du vignoble au chai, mais plus seulement.
Si l’épaisseur de la couche de raisins transportés est supérieure à 1 mètre ou si le poids de raisins
transportés est supérieur à 5 000 kilogrammes, des procédures d’inertage ou de neutralisation sont mises en oeuvre.
Les raisins n’ayant pas fait l’objet de procédures d’inertage ou de neutralisation sont apportés dans un délai maximum de 2 heures jusqu’au lieu de vinification.
Lire Transport, conservation.
Après lecture des cdc et recherches en ligne, voici le recueil des questions sans réponse. J'avoue qu'elles m'incitent plutôt à la méfiance.
Pompes à ailettes interdites pour la vendange.
Systèmes tubulaires par ruissellement interdits.
Vinificateurs continus, pressoirs continus, érafloirs centrifuges, cuves à recyclage des marcs.
Égouttoirs à vis, foulo-pompes à pistons.
Foulages ou pompages successifs interdits.
Foulo-benne, auto-vidante munie d’une pompe à palette dite centrifuge.
Tout système ou moyen « anti-bourrage » qui altère l’intégrité du raisin est interdit.
J'appelle ce prologue «En passant par la Lorraine».
Je veux, à la fois, découvrir ces vignobles et tester, l'idée, la méthode et l'équipement.
Je commence par l'évocation des étapes du voyage et je termine par l'atteinte des objectifs.
Il s'agit de l'itinéraire théorique, avec la boucle de Chemin Des Vignes, près de Schengen, et la boucle par Féy, au sud de Metz.
Comme le montre la carte, ma route des vins commence à Mondorf, Luxembourg, et se termine à Toul.
Elle comporte deux parties, Moselle et Côtes De Toul.
Les zones bleues indiquent les aires d'appellations traversées, 1, Moselle, Pays Des 3 Frontières, 2, 3, 4, Moselle, Pays Messin, 5, 6, Côtes De Toul.
En dehors, il s'agit de parcours de liaison.
Les aires inexplorées sont celles de Moselle, Vic-Sur-Seille, à l'est, et des Côtes De Meuse, à l'ouest.
208 km parcourus en 4 h.
Objectif de l'étape : me rendre, calmement, au plus près du vignoble.
Je commence par Philippeville, où j'emprunte la N40, jusqu'à Arlon. J'atteins Mondorf en longeant la frontière.
Faute de chambre en France, je loge à l'hôtel-restaurant du casino et j'achète une bouteille de Coteaux De Schengen Pinot Noir, ao luxembourgeoise, 2014, au Match du village.
Objectif de l'étape : découvrir la majorité du vignoble de Moselle et celui des Côtes De Toul. Déguster les vins des 2 appellations.
L'aire de l'ao Moselle est divisée en trois, les 3 frontières, le messin et Vic.
Pays Des Trois Frontières : j'avais prévu le chemin des vignes, de Haute-Kontz à Contz, mais il est impraticable, sauf tracteur.
Sur la route «officielle», RD64, les vignobles importants sont le long de la Moselle, rive gauche, entre Rudling et Contz, un quart du trajet. Le reste est disséminé ou invisible.
Aucune cave en vue.
Avant d'atteindre le pays messin, il faut traverser la banlieue sinistrée de Thionville. Ça ressemble au pire de Charleroi.
Pays Messin : rien de visible depuis la route du vin. Ça ressemble plutôt à une banlieue industrielle ou résidentielle. Sans intérêt.
J'ai abrègé, je ne suis pas allé jusqu'à Féy, à Arry j'ai continué vers Pont-À-Mousson.
Impossible d'acheter une bouteille de vin. Je n ai pas vu de producteur et les supermarchés, Intermarché, Carrefour, Match, n'en vendent pas. Seuls les Côtes-De-Toul sont
trouvables.
Les Côtes De Toul à Bruley
Côtes-De-Toul : court, concentré, intéressant.
Pour ne pas avoir l'impression de perdre mon temps, les Côtes-De-Toul et Toul suffisent.
À Toul, le long du canal, se trouve le chai de Domaine De L'Ambroisie, vigneron des Côtes De Toul.
Domaine De L'Ambroisie.
J'y déguste son Paradoxe 2017, vin de France, gamay. Jeune, léger, court.
Vin très agréable, mais tellement court que je doute d'en avoir bu.
Hôtel Villa Lorraine à Toul
Restaurant ??.
Objectif de l'étape : découvrir la ville de Toul. Déguster les vins locaux.
Toul est une ville très agréable, très vieille France, tombant tout doucement en ruine.
Par un très heureux hasard, je visite la ville le premier jour du 34ème salon des vins.
J'y rencontre 3 vignerons, 2 Côtes De Toul et 1 Côtes De Meuse et quitte la salle de l'Arsenal avec 3 bouteilles.
Je retourne à Domaine De L'Ambroisie pour acheter du pinot. Je discute avec le jeune cultivateur de 35 ans qui m'explique ses difficultés, suite à la grêle de 2017
qui a détruit 80 % de sa récolte. Il me raconte ses problèmes de trésorerie et l'urgence de vendre ses 5000 bouteilles de gris. J'ai envie de l'aider, je propose des solutions.
De retour à Charleroi, j'ai écrit à mon voisin, l'importateur Franz Tricot. J'ai essayé de le motiver, afin de me permettre d'aider le vigneron.
Je n'ai reçu aucune réponse.
Dégustation
Côtes De Toul, pinot, 2016, 12 %, de Lelièvre à Lucey. Rubis, limpide, fruité, légère acidité, jeune, léger, longueur suffisante, très agréable.
Côtes De Meuse, pinot, 2017, 11,5 %, de Degenève à Creuey. Idem 1 sauf robe qui me paraît plus brune et moins limpide.
L'affluence occasionnée par la foire aux vins m'oblige à changer d'hôtel.
Hôtel De L'Europe à Toul. Insonorisation ?
Restaurant La Table À Victor. Très bien. Je suis convaincu d'y avoir mangé les deux soirs passés dans la ville.
La Table À Victor.
Retour à la maison, par la voie rapide.
La conclusion de cette escapade est particulière. Je l'écris presque 5 ans après. Elle la concerne, bien sûr, mais aussi tout ce qui s'est passé depuis.
Je commence par ces 4 jours de 2018.
En dehors des premiers km frontaliers, je n'aperçois aucun vignoble mosellan, aucune cave de dégustation, et il est impossible, pendant tout ce temps, de me procurer la moindre
bouteille. Aucun représentant de l'appellation à la foire aux vins de Toul ! Je pense que l'ao a un problème de communication.
La suite est influencée par les expériences suivantes.
L'idée : préparer le déplacement au cordeau, parcourir le vignoble ensoleillé en cabriolet, rencontrer des viticulteurs, goûter leurs nectars, étaper dans un bon hôtel, dîner
à une bonne table en buvant un bon vin. Rien à changer.
La méthode : l'idée implique la méthode. Cependant, les villes ne font plus partie de mes objectifs. Aujourd'hui, je ne pars plus pour 1 journée de visite de Toul mais, peut-être,
pour la foire au vin, qui commence à 14 h, qui permet de visiter la ville le matin.
L'équipement : ceinture et bretelles, cette année là. Réservations, atlas routier, cartes, gps programmé. Simplifié, légèrement, depuis.
Le fruit de l'expérience :
Il ne faut pas suivre aveuglément une carte intitulée Route Des Vins. Je me suis rendu compte, par exemple, que celle sous-titrée Pays Des Trois Frontières n'est qu'une route
des chais, qu'il n'y a pas de vigne à Petite-Hettange, puisque le raisin du Do Du Stromberg est cultivé au nord de Sierck.
Le gps est quasiment illisible lorsque le toit est ouvert. Pour les fois suivantes, j'ai bricolé un pare-soleil en alu ménager.
Le gamay de Ambroisie m'apprends qu'il n'y a pas que du pinot dans la région des Cs De Toul. C'est important pour ma carte des cépages.
Domaine De L'Ambroisie est un exemple de cette proximité immédiate qui me préoccupe depuis tant d'années. Toul n'est pas une aire principale, seulement une proximité immédiate.
Pourtant, pas d'Ambroisie sans Toul. Aujourd'hui, j'ai tranché la question. La cartographie représente uniquement les aires viticoles.
Le but de ce voyage d'étude, et d'agrément, était de parcourir certains des vignobles les plus réputés de France, de déguster les vins qui y sont élaborés et de parvenir,
d'une part, à deviner quel sera le goût d'un vin avant de le boire et, d'autre part, de reconnaître un vin après l'avoir goûté.
Après avoir décrit les étapes de l'aventure, je livre ma conclusion à propos de ces objectifs.
Les avis et les notes de dégustations que je livre au fil des prochains paragraphes doivent être pris pour ce qu'ils sont. Rien d'autre que l'opinion d'un
amateur, plus ou moins éclairé. Et comme disait l'autre, les goûts et les couleurs ...
220 km parcourus en 3 h 32 (62,26 km/h). Orageux, 29 °C, vent faible.
Objectif de l'étape : traverser la Côte des Noirs (entre Ambonnay et Tours-sur-Marne) et les Grands Crus de Bouzy et de Aÿ.
*** Le vignoble (figuré en vert vif dans ma vision d'artiste) apparaît avant Verzy, dès le passage sous l'autoroute A4. Un océan de vignes à l'assaut de la Montagne de Reims.
A part le fin-fond de la vallée, et les jolis villages, la vigne est partout.
Vallée de la Marne
Coteaux Champenois Bouzy Rouge Grand Cru de Paul Clouet, 2013
100 % pinot de Bouzy (Grand Cru). Trié, éraflé. Vin issu du seul jus de goutte. Élevé en cuve inox. Assemblage de 2012 et 2013.
V - Cerise, t3.
O - Ras.
G - At2, Ac2, Am2, S2, Ast1
Coteaux Champenois Aÿ Rouge Grand Cru de H. Goutorbe, 2012
100 % pinot de Aÿ (Grand Cru).
V - Cerise, t3.
O - Ras.
G - At2, Ac2, Am3, S2, Ast1
Hôtel Castel Jeanson à Aÿ
Restaurant Rôtisserie Henri IV
Excelent coquelet à la broche avec des légumes de ratatouille.
Les vignes, en amphithéâtre, autour d'Irancy.
Hôtel et restaurant Hostellerie des Clos à Chablis
Le restaurant astronomique m'a déçu par la quantité microscopique sur l'assiette. 80 g de filet d'agneau, une cuillère à soupe étalée de purée, 1 mini-carotte,
1 radis cuit, 1 petit fond d'artichaut, 1 mini-haricot plat. À la carte pour 40 €. Les nombreux touristes allemands et asiatiques ne semblaient pas en être perturbés.
Hôtel et restaurant Le Savigny à Blacé
Le restaurant propose un menu unique
réservé aux clients de l'hôtel. Une vraie équipe de cuisine prépare un vrai et délicieux repas. C'est très
surprenant.
Hôtel et restaurant La Capitelle à Mirmande
Excelent hôtel, dans un superbe village, avec une cuisine délicieuse qui embaume tout l'immeuble.
CdR sud et étangs languedociens
Gigondas, Vacqueyras et Châteauneuf
Entre canal, étang et mer
Le vignoble de Vacqueyras au pied des Dentelles de Montmirail
Hôtel et restaurant Le Grand Hôtel à Sète
Excelent hôtel et restaurant, au bord du merveilleux canal, à deux pas du piétonnier et des commerces salvateurs (merci Célio).
Corbières et Fitou
Hôtel et restaurant Host et Vinum à Canet
Excelent hôtel et restaurant, à deux pas de la plage et des commerces du front de mer.
Collioure, Les Albères et les Côtes du Roussillon
Collioure : village, mer Méditerranée et vignoble
Hôtel et restaurant La Verrerie à Gaillac
Un endroit charmant, hors du temps, à deux pas de tout ce que j'avais envie de voir.
Hôtel de France à Bergerac
Excelent hôtel, tout près de tout.
Restaurant L'Imparfait à Bergerac
Huîtres n° 2 d'Arcachon, filet de saint-pierre au beurre blanc, glace au camembert, saint-nectaire avec de la confiture de cerises, fromage aux noix. Mon meilleur repas
depuis le début du tour.
Hôtel Héritage à Cognac
Hôtel étonnant par sa décoration rouge et verte, par ses fresques représentant des peintures de personnages haut en couleurs et des meubles en trompe-l'oeil,
par sa ruelle intérieure tirée d'un roman de Dumas, par son bar à cognac. Il est près de tout et dans une rue piétonniaire.
Restaurant Le Bistro de Claude à Cognac
Ce n'est pas chez Claude que j'ai fait mon meilleur repas, ni le pire. J'espérais mieux. Par contre, il y règne de l'animation. Claude et ses garçons gesticules et
s'agitent beaucoup. Dans la joie et la bonne humeur.
Mes voisins de table, très sympa, étaient des jeunes conseillers SAP, spécialisés dans les analyses comptables.
Hôtel Agnès Sorel à Chinon
Le Patio (chambre 8) de l'hôtel Agnès Sorel est un havre de paix.
Restaurant Le Chapeau Rouge à Chinon
Mulet au beurre rouge (oignons) et caviar de cèpes. Poisson + oignons + champignons = miam miam.
Chinon Clos Braie rouge de Domaine des Béguineries, 2014, 13 %
Vignes à flan de coteau sur un terroir exceptionnel pour cette nouvelle cuvée (premier millésime en 2014) élevée 12 mois en futs de chêne neufs à 75%.
Le Clos Braie est un Chinon rouge à la robe soutenue, aux tannins soyeux et boisés.
Découvrir la France au travers de ses vignobles et déguster les vins élaborés des vignes que je viens de visiter.
Mettre au point ma méthode de dégustation.
Reconnaître l'origine et les cépages d'un vin.
Chaque feu, par sujet et par jour, doit être vert pour le départ
Pas d'improvisation ! Une préparation minutieuse est indispensable. L'itinéraire doit être choisi et les réservations d'hôtels et de restaurants confirmées. En effet,
même hors saison, certaines destinations touristiques peuvent être prises d'assaut et les endroits choisis devenir inaccessibles.
Il serait impossible de réaliser cette aventure sans guidance programmable par satellite. Un soin méticuleux doit être apporté à la préparation des itinéraires.
Il faut soigner particulièrement la précision des étapes et leur nombre.
Lors de la préparation de l'itinéraire sur ordinateur, le logiciel place automatiquement l'étape sur la route la plus proche du curseur. Si je n'y prends garde,
cette route, en centre ville, peut ne pas être la bonne. Sur autoroute, il arrive que l'étape soit à contre-sens. Dans ces deux cas, il y a des détours et des pertes
de temps, parfois invisibles à l'écran.
Le calcul d'itinéraire par l'ordinateur n'est pas identique au calcul par le GPS. Pour être sûr de passer aux endroits prévus, il faut placer un nombre suffisant
d'étapes.
Il faut proscrire les étapes de découverte de plus de 5 h 30. Le trajet trop fatiguant de Chablis à Blacé doit servir de repère (340 km en 6 h 50).
La moyenne est très basse en balade. Prévoir 50 km/h et 275 km maximum.
Inutile de prévoir de restaurant le midi. Pas envie, pas le temps. Le buffet du petit-déjeuner permet de préparer ce qu'il faut.
Pas de circuit supplémentaire après l'arrivée à l'hôtel. Plus envie de rouler encore.
De nombreux sites proposent des itinéraires (routes des vins). Ils sont amplement suffisants.
Pas de guide ou de documentation. Une fois sur place, j'ai juste envie de profiter de l'endroit et du moment. Surtout plus d'entamer des recherches.
Pas de vêtements inutiles. L'activité étant limitée à la conduite, un maillot, ou chemise, peut servir trois jours et une culotte courte six. Pour le dîner, deux
pantalons et deux chemises suffisent. Pas de maillot de bain.
Le professeur Google répond à toutes les questions.
Le GPS Tomtom GO720 lit les itinéraires fournis (fichiers .itn).
Le logiciel ITN Converter, merveille dans son domaine, permet de préparer ses itinéraires.
Rouler en plein soleil pendant des heures nécessite une protection maximale contre les UV (50+) et, certains jours, un foulard pour protéger le cou, voire des manches
longues. Ne pas oublier de se munir d'un chapeau.
Une glacière permet de conserver aliments et boissons au frais.
L'atlas routier a prouvé son utilité, notamment lorsque j'ai décidé d'éviter les gorges de Galamus. Il ne faut surtout pas l'oublier à la maison !
La mise à jour du statut d'une étape prend parfois quelques secondes. Il arrive donc que le GPS demande de rebrousser chemin vers l'étape. Il ne faut pas tenir compte
de ce conseil et continuer sur la route affichée à l'écran. Tout rentre dans l'ordre dès que le statut est actualisé.
Les cartes routières ne permettent pas d'imaginer précisément l'étroitesse de certaines routes départementales. Il faut donc s'attendre à des suprises et à des
situations inquiétantes.
Je ne peux pas dire que ma technique et mes connaissances n'ont pas progressé. Mais, j'ai surtout pris conscience de l'immensité qui me reste à parcourir.
L'appellation et l'année donnent une idée. Souvent, la réalité est tout autre.
Le nombre élevé de paramètres complexifie extrêmement les recherches.
Préparer son voyage est un plaisir.
Parcourir les vignobles est un plaisir.
Déguster et noter sont deux plaisirs.
La recette a fait ses preuves. Je la conserve, en évitant d'être distrait. Je pense par exemple au patrimoine architectural qui est, dans ce cas,
complètement hors sujet.
Pour la dégustation, je vais me concentrer sur mes capacités et mes goûts. J'abandonne l'idée d'égaler les experts. Je simplifie la fiche de dégustation et y introduit
la notion de plaisir. Je vais, peut-être, aussi comparer des vins jeunes, si possible de la même année, pour limiter les facteurs d'influence à la région et aux cépages.
Je vais profiter de ma présence, sur place, pour poser des questions, en direct, au vigneron. Je vais préparer le questionnaire pour mon prochain voyage.
L'idée maîtresse sera "le vin, c'est comme la cuisine. Il y a tellement d'ingrédients que tout dépend du chef, le vigneron."
Le but de ce voyage d'étude, et d'agrément, est de parcourir certains des vignobles les plus réputés de Loire, de déguster les vins qui y sont élaborés et d'améliorer
mes connaissances des vins rouges de France.
2.500 km pour parcourir, minimum, 15 AOC.
Les étapes :
Gien (Coteaux du Giennois),
Riom (Côtes d'Auvergne),
Renaison (Côte Roannaise),
Reuilly (Reuilly),
Orléans (Orléans),
Angers (Anjou),
La Chartre-sur-le-Loir (Coteaux du Loir).
450 km parcourus en 5 h 00 (95,00 km/h hors arrêts). Temps s'améliorant. Départ sous la pluie, ensuite éclaircies et enfin soleil, 25 °C, à partir de Fontainebleau.
Objectif de l'étape : faible espoir d'apercevoir quelques vignobles en arrivant à Gien.
Espoir déçu. Pas un cep visible.
Coteaux du Giennois Rivotte de Poupat et Fils, 2016
Pinot (50 à 80 %) et gamay. 13,5 %.
V - pourpre, t2.
O - Ras.
G - At3, S1, Ac2, Am1, Ast2, Lo3, Co3.
Hôtel du Rivage à Gien
Restaurant Regency à Gien
Brandade de sandre, filet de truite. En terrasse, au bord de la Loire, à 20 mètres du vieux pont de pierre.
271 km parcourus en 5 h 00 (63,00 km/h hors arrêts). Soleil, 28 °C.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles des Coteaux Du Giennois, de Saint-Pourçain et du début des Côtes D'Auvergne.
Avec 0,4 % de la superficie des communes de l'aao consacrés à la viticulture, les Coteaux Du Giennois sont très décevants . Je n'ai aperçu que 2 parcelles couvrant
3 ou 4 ha.
Saint-Pourçain est couvert à 3 %. C'est mieux. J'ai pu déjeuner dans un vignoble entre Chemilly et Besson.
Superbe vue depuis l'hôtel aux Hauts de Madargue à Riom. Aucune vigne à l'horizon.
Le début des Côtes d'Auvergne est lui aussi très décevant. Même le panorama, pourtant exceptionnel, depuis l'hôtel ne permet pas d'observer de vastes étendues de vignobles. Rien d'étonnant quand je calcule que seul 0,7 % de la superficie des communes de l'aao sont consacrés à la viticulture.
Saint-Pourçain Lou Mountogno de Union des Vignerons de Saint-Pourçain, 2014
Gamay et pinot. 12,5 %. Elevé deux ans en montagne.
V - pourpre, t3.
O - Ras.
G - At2, S2, Ac2, Am1, Ast1, Lo2, Co2.
Côtes D'Auvergne Madargue de Benoît Montel, 2017
Gamay et pinot. 14,0 %. Sol siliceux.
V - pourpre, t2.
O - Ras.
G - At2, S1, Ac2, Am1, Ast1, Lo2, Co3.
La chambre, avec terrasse, promise lors de la réservation
La réalité. La fenêtre invisible donne sur le jardin
240 km parcourus en 6 h 00 (57,00 km/h hors arrêts). Pluie, brume, 20 °C, soleil à la fin.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles des Côtes D'Auvergne, Côtes Du Forez et le début de la Côte Roannaise.
La région viticole des Côtes D'Auvergne est décevante. J'en garde le souvenir d'une banlieue de Clermont-Ferrand.
Le passage des vieilles montagnes est agréable (cols, forêts de pins, paysages).
Il y a globalement très peu de vignobles. Les rares que j'ai vus étaient comme des îlots autour de villages (Marcilly-le-Châtel -Forez-
Renaison -Roanne-).
Pour poursuivre mon idée de lier le spectacle à la couverture, celle des Côtes du Forez égale 0,6 % et celle de la Côte Roannaise égale 1 %.
Agréable vue depuis l'hôtel. La place, la Côte Roannaise et, en haut, vert clair, des vignes.
Côtes du Forez Prestige de Union des Vignerons du Forez, 2016
Gamay. 12,0 %. Sol granitique. Probable macération semi-carbonique accentuant sa destinée de vin de plaisir.
V - rubis, t2.
O - Ras.
G - At2, S2, Ac2, Am1, Ast1, Lo1, Co2.
254 km parcourus en 4 h 16. 19 à 25 °C, 80 % soleil.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles de la Côte Roannaise, Chateaumeillant et Reuilly.
Bituriges Vins
Domaine Nairaud-Suberville
AOC Châteaumeillant
J'ai passé un moment agréable en compagnie de la vigneronne du domaine. Elle m'a expliqué qu'elle est Parisienne et son mari ancien directeur de l'INAO.
En 2012, ils ont acheté 30 ha de vignes qu'ils cultivent en bio.. Ils travaillent à Paris et viennent par passion à Châteaumeillant.
Elle m'a dit que la vendange venait de commencer par le pinot, que le raisin était très beau et que 2018 pourrait être une grande année.
Reuilly semble pauvre, un peu délabrée et triste.
Très peu de vignobles visibles en Châteaumeillant. La vigneronne m'a expliqué que les vignes sont dans des bocages. C'était un peu mieux en Reuilly.
En châteaumeillant, la vigne couvre 1 % de la superficie et en Reuilly 11 %. Ceci explique cela.
Une façade et une entrée austères qui réservent de très agréables surprises.
Châteaumeillant Les Valettes de Nairaud-Suberville, 2015
Gamay. 13,0 %. Minéralité typique du terroir.
V - pourpre, t2.
O - Ras.
G - At3, S2, Ac2, Am2, Ast2, Lo3, Co4.
Missi boukou les Sato
215 km parcourus en 4 h 11. 24 °C, soleil.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles en Menetou-Salon et en Sancerre.
Sancerre et son vignoble
Dans les régions de Menetou-Salon, 5 % de la superficie, et, surtout, de Sancerre, 15 % de la superficie, je retrouve, enfin, les paysages recherchés.
Menetou-Salon de Domaine Jean Teiller, 2017
Pinot. 13,0 %.
V - pourpre, t2.
O - Ras.
G - At2, S1, Ac2, Am1, Ast1, Lo2, Co2.
Orléans L'excellence de Clos St-Fiacre, 2016
Pinot meunier (70 à 90 %) + pinot + pinot gris. 13,0 %.
V - pourpre, t2.
O - Levure.
G - At2, S1, Ac2, Am1, Ast1, Lo3, Co2.
Le Mercure d'Orléans Centre en bordure de Loire
Les faubourgs d'Orléans sont horribles (zac et centres commerciaux).
La Parenthèse, place du Châtelet
Le centre historique, et semi-piétonnier, est attrayant et très fréquenté le samedi soir. Je dirais que ça ressemble au quartier où il faut être.
Restaurant La Parenthèse à Orléans
À droite sur la photo.
Rouget en tapenade et filet de plie grenobloise (câpres).
256 km parcourus en 5 h 30. 29 °C, soleil.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles de l'Orléansois, le Toursois, le Saumurois et l'Angersois.
Anecdote préliminaire
Je quitte ma chambre à Orléans et, en montant dans l'ascenseur, je ressens, évènement tout à fait inhabituel, l'envie d'uriner.
Je retourne à la chambre et retrouve, dans la salle de bain, la trousse de toilette que j'avais oubliée.
Je pense que c'est mon esprit qui a provoqué l'envie pour me ramener à la chambre.
Le château en tuffeau, injustement méconnu, d'Ussé-Rigny
La viticulture n'influence que très peu le paysage, à l'exception des centres d'appellation. Avec deux parcelles près d'Orléans, 0,6 % de la superficie,
quelques hectares près de Chinon, 1,2 % de la superficie, puis près d'Angers, 0,8 % de la superficie, où la vigne se cache-t elle ?
Au milieu des champs, comme près d'Orléans et de Roanne ?
Seuls réconforts, l'architecture en tuffeau et les immeubles troglodytiques.
Après Blois et Saumur, le château d'Ussé-Rigny m'a offert une suprise très agréable alors que je devais passer le pont pour changer de rive.
Cave des producteurs de Montlouis-sur-Loire
La carte de l'itinéraire ne montre pas clairement que cette étape s'est déroulée, presque exclusivement, au bord immédiat de la Loire.
Faute de vignobles, à cet endroit, les immeubles troglodytiques, creusés dans le calcaire des coteaux, m'ont réservés de très étonnantes surprises.
J'ai vu des maisons, un château, des caves, dont celle des vignerons de Montlouis.
Je me suis arrêté à Montlouis, l'AOC Montlouis est un vin blanc, faute d'avoir pu m'arrêter à Amboise, pour une dégustation de Touraine Amboise rouge.
Leçons de cette journée :
1) avec toute cette foule, inutile d'espérer une dégustation à Amboise par un beau dimanche hors saison et
2) Montlouis produit, aussi, un très agréable AOC Touraine rouge. Même à cinq kilomètres, le Touraine de Montlouis n'est pas du Touraine Amboise, il ne faut pas
confondre les torchons et les serviettes, même si les torchons valent les serviettes.
Grand Hôtel de la Gare
À Angers, le centre historique, et semi-piétonnier, est attrayant. Il s'y déroulait une fête locale avec de la musique, des échoppes, des artistes de rue et beaucoup
de monde.
Hôtel Le Grand Hôtel de la Gare et la Brasserie de la Gare, à Angers
Salade Caesar et assiette de fromages, en terrasse agréable, animée et fréquentée.
Anjou
cabernet franc, cabernet sauvignon, pineau d'aunis.
V - violet, t1.
O - Ràs.
G - At1, S1, Ac2, Am1, Ast1, Lo1, Co2.
198 km parcourus en 3 h 30. 25 °C, soleil.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles de l'Anjou et des Coteaux Du Loir.
Tour Jeanne d'Arc à La Chartre-sur-le-Loir
Le paysage viticole est toujours aussi décevant. J'ai trouvé, par-ci, par-là, les vignobles tant recherchés entre Angers et Montjean-sur-Loire, soit sur quarante
kilomètres. Ensuite, plus rien, jusqu'au bout.
À Saint-Florent, j'ai traversé la Loire pour raccourcir mon chagrin de 50 km, soit une heure environ.
Les vignobles des Coteaux du Loir couvrent 0,2 % de la superficie.
La rive droite du retour vers Angers est une nationale sans aucun intérêt. La vallée du Loir et Lachartre sont malgré tout agréables.
La Chartre se trouve à quelques kilomètres, à peine, d'Orléans mais Jeanne d'Arc n'y est malheureusement plus qu'une statue en haut de la tour qui surplombe la cité.
Pourquoi cette remarque ?
Lisez la suite !
Hôtel de France à La chartre-sur-le-Loir
L'Hôtel de France, fleuron local, au pied de la statue de Jeanne, est conquis.
Propriétaire, chef de cuisine, quasi totalité des clients sont britaniques.
En conséquence, tout étranger à le colonie mange, au fin fond de la terrasse, entouré de gens mal éduqués, une cuisine trop sucrée à son goût et
boit un vin trop chaud à son gôut.
Malgré la chambre magnifique, je ne remettrai jamais les pieds dans cet établissement, le pire de la semaine.
Hôtel de France à La Chartre-sur-le-Loir
Tarte au thon. Saumon, sauce bisque de homard.
Coteaux du Loir Pineau d'Aunis Vieilles Vignes de Christophe Croisard, 2014
Pineau d'aunis. 12,5 %.
V - rubis, t3.
O - Ràs.
G - At1, S0, Ac2, Am1, Ast1, Lo1, Co2.
524 km parcourus en 5 h 00. 25 °C, soleil.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles des Coteaux Vendômois.
J'avoue qu'après cette semaine décevante, en terme de paysage viticole uniquement, j'ai abandonné l'itinéraire prévu pour rentrer, le plus rapidement possible,
à la maison. Les Coteaux Vendômois, quand j'y pense, ne sont qu'à cinq heures de chez moi. J'espère avoir l'occasion de les visiter un jour.
Déception visuelle
La Loire est le troisième territoire français mais les vignobles sont dispersés sur mille kilomètres ce qui les rend, sauf rares exceptions, Sancerre, Tour, Angers,
presque invisibles.
Satisfaction gustative
Le nombre de cépages, pinots, gamay, pineau, côt, cabernets, les multiples assemblages et la multitude de terroirs assurent de délicieuses et surprenantes
découvertes.
Je ne change pas une bonne idée. Le but de ce voyage d'étude, et d'agrément, est de parcourir certains des vignobles les plus réputés du Languedoc, de déguster les vins rouges
qui y sont élaborés et d'améliorer mes connaissances des vins rouges de France.
???? km pour parcourir, minimum, les vignobles de 20 AOC.
Les étapes :
Sommières (Languedoc),
Pézenas (Languedoc),
Carcassonne (Faugère, Saint-Chinian, Minervois, Corbières, Malepère)
Trajet, de liaison, de 606 km parcourus en 6 h 00 (106,00 km/h hors arrêts). Soleil, de 20 à 29 °C.
Objectif de l'étape : excursion dans le vignoble de Pouilly et Fuissé. Dégustation de Mâcon rouge.
Espoirs déçus. J'ai annulé l'excursion pour cause de circulation trop dense pour sortir de la ville à 17 heures. Pas de dégustation pour absence de mâcon rouge au restaurant.
Mâcon
Entrée style centre commercial.
Centre, mélange de bâtiments modernes et anciens. Piétonnier avec de nombreux commerces à remettre.
Quais de Soâne sympa..
Hôtel Panorama à Mâcon
Restaurant Le Saint Laurent à Saint-Laurent-sur-Soâne
Rillette de thon, filet de julienne meunière et méli-mélo de légumes, nage d'ananas. En terrasse, au bord de la Saône, à 20 mètres du vieux pont de pierre.
Trajet mixte. Autoroute jusqu'à Bollène puis balade dans le département du Gard.
620 km parcourus en 5 h 00 (124,00 km/h sans arrêt). De soleil voilé, 25 °C, à soleil, 32 °C.
Objectif de l'étape : fin du parcours dans la zone d'appellations Languedoc et Languedoc-Sommières. Dégustation de Languedoc-Sommières rouge.
C'est à Saint-Mamert que l'aventure commence réellement. Je traverse la première commune de la région de l'ao Languedoc !
Chambre d'hôte Le Tilleul à Villevieille
Villevieille est un village perché aux maisons du 17ème siècle, avec un château et des ruelles si étroites que la Golfette ne peut s'y aventurer.
Le domaine Costes-Cirgues possède 60 ha de guarrigue et de vignes ...
et des bâtiments perdus en plein bois
C'est l'anecdote du jour.
Après avoir trouvé ma chambre d'hôte, je décide de me rendre au domaine Massereau, repéré sur le réseau, pour déguster et acheter son vin. Un kilomètre avant d'y arriver,
je vois une pancarte indiquant l'entrée du domaine Costes-Cirgues et ventant son vin "sans sulfite ajouté". Malgré mon intolérance aux sulfites, ce n'est que cinq cents
mètres plus loin que je change de programme et fais demi-tour.
Le vin bio de Costes-Cirgues est exceptionnel et j'en achète quelques bouteilles. Je continue ensuite vers ma destination initiale pour trouver porte close, "Fermé
exceptionnellement ce mardi 18 juin après-midi".
Moralité : mon destin a rendu Costes-Cirgues incontournable ce jour là.
Restaurant La Canopée, Château de Pondres, à Villevieille
Je suis allé au restaurant à pieds, à travers vignes. Ce plaisir aurait été impossible sans assistant électronique.
Gaspacho de tomate et crevettes marinées au cumbawa,poulpe, cabillaud. En terrasse, et quelle terrasse.
IGP Sommières, domaine Massereau, cuvée La Tourie, syrah et grenache.
Chambre d'hôte Le Tilleul à Villevieille
Restaurant La Canopée, château de Pondres, à Villevieille
189 km parcourus en 5 h 39 (33,50 km/h arrêts, repas et trois dégustations, compris). Soleil voilé, 28 à 26 °C.
Objectif de l'étape : parcourir les vignobles de l'appellation Languedoc.
Cévennes, guarrigues, causses et un océan de vignes. On voit que la viticulture et le vin sont les moteurs économiques de la région. Tous les espaces utilisables sont occupés.
Languedoc-Pic Saint-Loup
Languedoc-Montpeyroux
Hôtel et restaurant Garrigae-La Distillerie, Pézenas
Tartare de saumon et cabillaud sauce bizarre aux fruits, fraises, kiwis; cuisse de poulet farcie; ananas, fruit et sorbet. Pas terrible.
AOC Languedoc, Mas de Lunes, syrah et grenache.
Hôtel et restaurant Garrigae-La Distillerie, Pézenas
193 km parcourus en 6 h 00 (32,00 km/h avec arrêts). Soleil, 28 °C.
Objectif de l'étape : découvrir certaines des appellations les plus réputées du Languedoc, Faugères, Minervois, Saint-Chinian.
Région de montagnes, forêts, magnifiques villages et vignes. De la vigne partout où c'est possible.
Roquebrun
Minerve
Hôtel Château de Palaja
Restaurant S Comme au château
L'hôtel est tenu par un couple d'ex-consultants reconvertis. Ils ont acheté une ruine et l'on transformée. L'hôtelier a une collection de 1.500 bandes dessinées qu'il met à disposition
de ses clients. C'est grâce à lui que j'ai découvert l'oeuvre de Moebius.
Le restaurant, quant à lui, est tenu par deux Carolos, en salle et en cuisine. La carte a quelques accents de belgitude, avec, par exemple, des croquettes aux crevettes.
J'y ai goûté un Syrah, monocépage. Du sucre (2), de l'astringence (2), une légère amertume (1). Je comprends mieux l'intérêt de l'assemblage car la syrah donne un vin agréable
mais pas un grand vin.
212 km parcourus en 7 h 00 (30,00 km/h avec arrêts). Couvert, 2 averses, entre 18 et 24 °C.
Objectif de l'étape : découvrir les Corbières.
Changement de programme. À 30 km/h, les étapes 5 et 6 étaient trop longues. J'ai donc raccourci les Corbières, en supprimant le sud, et ajouté la Malepère, prévue en étape 6,
et raccourcie, elle aussi.
Cette modification a été enregistrée sur le gps, hier à 19 h 30, avant le dîner.
Première partie dans les Corbières
Les Corbières sont très vallonées, avec des vignes, partout où c'est possible, sur les versants et, surtout, sur les plateaux.
Seconde partie dans la Malepère
La Malepère est un plateau, au sud-ouest de Carcassonne, autour du massif homonyme.
D'après mes observations, la vigne partage la superficie, à 50 %, avec les céréales.
Cette région est la moins viticole de ce voyage.
Autre paricularité, les cépages de l'appellation sont différents et, par conséquent, le vin est différent.
Ex Wikipedia :
"Les vins de Malepère se différencient des autres produits du Languedoc notamment par la présence de cépages atlantiques comme le merlot, le cabernet et de cépages du
Sud-Ouest comme le malbec.
La rencontre des climats atlantique et méditerranéen à cet endroit est en partie responsable de cette mixité.
Avec,seulement 18 domaines particuliers et 3 caves coopératives, c'est une appellation peu connue du grand public. L'appellation compte aujourd'hui moins de 500 hectares de
vignes."
Personnellement, j'apprécie peu ce vin. Je le trouve austère. Sans doute est-ce dû au contraste avec le caractère enjoué de ses voisins immédiats.
Sans être expert, je trouve que l'appellation Malepère devrait plutôt être rattachée aux Bordeaux, pas si éloignés géographiquement, plus proches de goût et de cépages, merlot,
cabernet.
278 km, 4 h 24 min (63 km/h). Beau temps, 26 °C.
Comme indiqué précédemment, j'ai raccourci l'itinéraire, en visitant la Malepère la veille.
Je profite de cette première étape de retour pour découvrir le viaduc de Millau, vu du dessous, ce qui est beaucoup plus rare, et les gorges du Tarn entre Millau et Sainte-Énimie.
De la route, le viaduc semble plus bas que je l'imaginais. En y réfléchissant, c'est à cause des quelques dizaines de mètres qui séparent la route du fond de la vallée.
Les gorges du Tarn constituent une vallée très encaissée. Avec une route située presque à mi-pente,
le seul spectacle est la contemplation des falaises et des tunnels. C'est impressionnant mais ça lasse,
au bout d'un moment.
Heureusement qu'il y a des points de vue, comme à Sainte-Énimie, qui méritent vraiment le voyage.
Le style de vue le plus fréquent des gorges du Tarn
Sainte-Énimie
Hôtel de France à Mende. J'occupais une belle chambre dans La Grande Maison, une annexe située juste en face de l'hôtel.
Comble de chance, il y a un marchand de vin très sympathique au début de la rue, à 50 m.
Le restaurant, excellent, est fréquenté par les bourgeois de Mende, qui y viennent en habitués.
J'ai mangé en terrasse, immense et vitrée.
Escargots, agneau, fromages, présentés sur un impressionnant chariot, pain perdu, une découverte. Le tout arrosé d'un excellent Languedoc-Pic Saint-Loup.
528 km, 7 h 09 min (74 km/h). Beau temps, 19 à 31 °C.
J'envisage de passer par Lyon pour gagner du temps. Je déteste, décidément, les autoroutes. Je préféré une route plus directe et plus agréable, bien que
plus lente.
Très bon hôtel, en face du piétonnier de la vieille ville, où se trouve, à cent mètres, Chez Félix, une brasserie très sympa. et très fréquentée.
Troyes a conservé la vieille ville la plus extraordinaire possible. La ruelle, où se trouve l'entrée du restaurant, donne l'impression d'être retourné mille ans dans le passé.
Carpaccio de tomates, poisson, tartare d'ananas. Avec un pichet d'ao Bourgogne-Côte d'Auxerre, pinot.
Hôtel de la Poste
Restaurant Chez Félix
318 km, 3 h 45 min (84,8 km/h). Beau temps, 21 à 31 °C.
Troyes > Reims > Ransart. J'aurais pu le faire la veille mais au prix d'une fatigue regrettable, surtout au terme d'un aussi beau voyage. Je retiens que Troyes, en Champagne,
n'est qu'à quatre heures de route et à 75 km d'Auxerre, en Bourgogne.
Un régal visuel
J'ai préparé ce voyage en représentant sur une carte les villages d'ao et les vignerons de toute la région. Tracer mon itinéraire en choisissant les routes de concentrations maximales étaient la meilleure
idée. Outre un pays magnifique, j'ai admiré des océans de vignes, couvrant tout ce qu'il était possible.
Un régal gustatif
CGMS, carignan, grenache, mourvèdre, syrah. Quatre cépages principaux pour toutes les ao du Languedoc, sauf le Malepère. Les vignerons en élaborent des merveilles
qui comptent parmi mes vins favoris.
Je persiste. Le but de ce cinquième voyage d'étude, et d'agrément, est de parcourir certains des vignobles les plus réputés de Provence,
de déguster les vins rouges qui y sont élaborés et d'améliorer, encore, mes connaissances des vins rouges de France.
Bien sûr, les nombreuses étapes de ralliement sont mises à profit pour visiter des vignobles, connus ou non.
3 000 km pour parcourir, minimum, les vignobles de 16 AOC.
Les étapes principales :
Fontvieille (Baux-De-Provence),
Sanary-Sur-Mer (premier jour, Aix, Palette, Sainte-Victoire, Provence,, second jour, Cassis, Bandol),
Sisteron (Varois, Pierrevert)
Les étapes de ralliement
2 allers et 5 retours :
Les Riceys (Champenois),
Blacé (Bourgogne),
Aix-Les-Bains (Bugey),
Orgelet (Savoie),
Thann (Jura),
Heudicourt-Sous-Les-Côtes (Alsace),
Ransart (Meuse).
L'évidence saute aux yeux, au retour, je m'arrête dans la région que je visite le lendemain. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour limiter les distances, et la fatigue.
1er contrôle sanitaire, en ordre.
Trajet, de liaison, de 360 km parcourus en 6 h 07 (67 km/h, hors arrêts). Soleil, de 22 à 29 °C. Golfette décapotée.
Objectif de l étape, découvrir le vignoble champenois de l'Aube, la fameuse Côte Des Bar et Les Riceys. Dégustation de Coteaux Champenois.
Pas de vigne visible, dans la première zone d appellation, ailleurs qu'à Bassuet, juste après Bassu.
La Côte Des Bar, par contre, est très riche. Ici, le vignoble partage l'espace avec les cultures traditionnelles, maïs, tournesol, et les bois. Si les arbres sont, surtout,
au sommet des coteaux, le reste est partagé, visiblement, en fonction de la pente et de l'exposition.
Voilà un schéma illustrant ce que je crois avoir observé.
En ce début de mois, les raisins semblent mûrs. Les vendanges auront sans doute lieu aux environs du 20 septembre.
Les villages traversés affichent fièrement leur appartenance à l appellation Champagne, patrimoine mondial, conquise durement, il y a, à peine, un siècle. Souvenons nous que
les vignerons de Marne utilisaient ceux d'Aube comme roue de secours mais ne voulaient surtout pas qu ils leur fassent concurrence.
Dégustation banale au caveau des Riceys, bar à vin sur la place.
Le vin de pinot est translucide, rubis foncé, il sent très fort. Il goûte ce qu'il sent. Habituellement je qualifie ce type de vin de «bon mais qu'il est temps de boire».
J'en ai acheté deux bouteilles, le vin «le plus simple» à boire à l'hôtel, le plus complexe à rapporter à la maison. Je ferai ainsi à chaque fois.
Hôtel et restaurant Le Magny à Les Riceys
Hôtel très sympa, repas sur la terrasse, fraîcheur nocturne, menu du jour agréable.
La patronne m'a expliqué que son mari et elle avaient fait construire l'hôtel de toutes pièces, il y a 35 ans.
Ceci explique, sans doute, mon impression de «fabriqué spécialement pour».
Ma chambre est visible sur la photo.
En vue de l'Apothéose, inutile de changer l'itinéraire viticole.
Mon Apothéose, sera le voyage, que je prépare, à présent, pour revivre les plus grands itinéraires que j'ai parcourus, en enrichissant, au maximum, les étapes de
ralliement.
Trajet, de ralliement, de 308 km parcourus en 6 h 40 (54 km/h, hors arrêts). Soleil, de 23 à 31 °C. Golfette décapotée.
Objectif de l étape, les grands crus de Bourgogne et la côte chalonnaise. Dégustation de Pommard.
Chenôve, km 120, 12h38, début de la route des grands crus.
La vallée est très large et toute la partie visible est occupée par la vigne.
Je suis dans un océan de vignes ponctué de villages illustres, typiques et cossus.
Dans la forêt, je perds un peu le vignoble de vue, entre Vosne-Romanée et Pernand-Vergelesses.
Itinéraire parfait, route des grands crus, 1er cru, de mon cru. À certains moments, ce n'est plus une route des vignobles mais une route des vignerons.
,
Dans la troisième partie, la Côte Chalonnaise, je retrouve les caractéristiques des Coteaux Champenois de la veille.
D'après un vigneron, vendanges prévues vers le 20 septembre, pluie et soleil espérés entre-temps.
Pour la dégustation, j avais prévu d aller chez Domaines De Pommard qui représente 15 vignerons. Je suis arrivé à 14 h, pour l ouverture et j'ai trouvé porte close, avec un petit mot «pause déjeuner». Du coup, je suis allé à côté, chez Delagrange. J'ai été bien accueilli. Son pinot, 1er cru, est le grand frère du champenois goûté la veille. Lorsque j'ai repris la route, 25 minutes plus tard, j ai assisté au retour de la tenancière et à l ouverture de Les Domaines.
Trajet, d'abord d'approche, 270 km en 3 h, autoroute et banlieue d'Avignon, chiant, puis de découverte, 100 km parcourus en 3 h (en tout, 70 km/h, hors arrêts).
Soleil de plus en plus couvert, de 24 à 30 °C. Golfette décapotée.
Objectif de l étape, l'ao Baux De Provence.
Paysage très provençal, peu de vigne, en plateaux, où les oliviers, et les Alpilles laissent de la place.
Le vignoble est réparti autour de la montagne.
Traces de début de vendanges.
Petites parcelles,
où les Alpilles les oliviers et le maquis laissent de la place
La magnifique Vallongue,
le palais de Bacchus
entouré par les vignes et la montagne
Les Terres Blanches,
un autre domaine qui mérite le détour
Au nord, côté Saint-Rémy, les parcelles sont plus grandes, en domaines avec des bâtiments.
En y réfléchissant, je regrette que les vignobles du nord sont trop discrets.
Je suis entré à La Vallongue, un peu, à contrecoeur.
Pour voir le premier domaine spacieux de la journée, je devais emprunter une voie privée, «protégée» par un portail, allée, bordée d'arbres, conduisant au mas central.
J ai bien fait de ne pas résister à la tentation.
Pour Les Terres Blanches, le panneau indicateur de la route principale entraîne sur un chemin de rocaille de plusieurs km.
Dégustation imprévue à La Vallongue et planifiée au Domaine Des Terres Blanches.
Les cépages provençaux, CGMSC, sont dominants, avec, parfois, la présence mystérieuse de cabernet-sauvignon.
Je n ai pas noté systématiquement les assemblages dégustés.
Le vin est très agréable, avec du corps et du fruit.
La Regalido, c'est, d'abord, une magnifique cour intérieure,
dans un palais invisible,
derrière une entrée belle et mystérieuse
Voici mon compte-rendu, à chaud, le soir de mon arrivée. Je l'édite tel quel avant de le nuancer.
La Regalido me déçois. Le séjour de la reine É2 n'occulte pas les problèmes que je rencontre, téléphone en panne, prise électrique en panne, douche incontinente, connexion sans
fil hasardeuse. Mais je ne dois pas non plus exagérer. J'ai 4 pièces, une grande chambre,sdb, toilettes, salon, et une terrasse.,
Le restaurant est excellent et je dîne dans la cour intérieure, tout simplement magnifique.
Je suis inquiet pour demain car j'ai un test covid à 9 h 15. J'ai 15 min de route et ma voiture est dans un garage plus qu encombré. Pourrai je la récupérer à temps ?
Inutile de faire durer l angoisse. Le moment venu, les personnes de la réception ont emmené toutes les voitures en balade et m ont dégagé un boulevard.
Trajet de 216 km, en 8 h, 40,5 km/h, hors arrêts., 20 à 29 °C, assez nuageux à ensoleillé, Golfette décapotée.
Objectif viticole et dégustation : Coteaux D'Aix, Palette, Côtes De Provence Sainte-Victoire, Côtes De Provence.
Je prends conscience que la région a 3 visages.
Médaille de plomb, les abords des villes, déprimants, envahissants, routiers, commerciaux, industriels.
Médaille d argent, les chemins de pays, tels qu on les imagine, la montagne, la végétation, les cigales.
Médaille d or, le vignoble, rare, difficile à trouver, réduit. Ayant préparé mon itinéraire en ligne, je pense que le résultat est plus que satisfaisant.
Pas de traces de vendanges.
Coteaux D'Aix, un vignoble, digne de ce nom,
Hostellerie de Rognes, un accueil mémorable
Sainte-Victoire, un autre vignoble, digne de ce nom,
Cave de Rousset, aux couleurs locales
L Hostellerie des vins de Rognes, Aix, 600 ha, 30 coopérateurs, et la cave de Rousset, Sainte-Victoire, sont au centre de deux vignobles dignes de ce nom.
J apprécie les vins de Provence. Ils sont gourmands et structurés. Ils sont une excellente surprise.
Le domaine Château Simonne, Palette, m'a déçu. Pour y arriver, il faut parcourir des kilomètres, à travers bois, sans voir un cep. Au château, dans le bois, toujours pas de vigne
et, en plus, vente sans dégustation. J'ai acheté une bouteille qui, je l'espère, me réserve une bonne surprise.
Inutile de mettre l'appellation Palette au menu de l'Apothéose.
En pinède, à La Paillote Des Bannettes,
en vue de la montagne Sainte-Victoire
Pour passer le temps de midi, en attendant l ouverture de la cave de Rousset, j ai déjeuné en plein air, dans une pinède, à La Paillote Des Bannettes, face à la montagne Sainte-Victoire, d un délicieux tataki de boeuf.
L'Hôtel De La Tour, depuis le ponton des yachts
L hôtel de la Tour, à Sanary-sur-Mer, et son restaurant, spécialités de la mer, sont un de mes meilleurs souvenirs de ce voyage.
J ai la chambre 7, grande, climatisée, avec une vue magnifique sur le port.
Erreur de communication. Je n avais pas précisé clairement que je souhaitais manger en terrasse. Je dois donc attendre demain soir, car le restaurant et sa terrasse sont
très appréciés.
L anecdote du jour est fournie par l arrivée à Sanary. Je compte m arrêter devant l hôtel et qu on m indique le garage qui m'est réservé. Sauf que l hôtel est sur le quai
et que le quai est piétonnier. Du coup, je me gare à un km, j y vais à pied, je retourne à la voiture, le gps me guide jusqu à la rue, je passe devant le garage, sans le voir,
la rue est étroite, à sens unique, je ne peux pas reculer, ni stationner, je me gare à 300 m et y retourne à pied pour repérer les lieux. Tout se termine bien, mais il faut
2 h, entre mon arrivée à Sanary et mon installation dans la chambre.
Trajet de 106 km, en 3 h 30, 42,4 km/h, hors arrêts.
26 à 29 °C, orageux, Golfette décapotée.
Arrêt d une heure à Cassis, un égarement et deux caves.
Objectif viticole et dégustation : les ao Cassis et Bandol.
Mon espoir déçu
L arrivée à Cassis par la route des crêtes est inutile. En effet, la vue est masquée par des palissades, des murs, des clôtures diverses, qui empêchent de voir les vignobles en terrasse. Seule la sortie de ville pour partir vers La Ciotat, et Bandol, justifie, en partie, le déplacement et offre quelques vues intéressantes sur un vignoble réduit. Pour voir mieux, il faut entrer dans un domaine, par exemple pour acheter du vin. Cassis ressemble à une cité résidentielle huppée où le vin n est qu une plume à son chapeau.
Le vignoble de Bandol est beaucoup plus visible et étendu. Il semble occuper tout l espace, plateaux dans les bas et terrasses dans les hauts, certaines d à peine quelques
mètres de large.
Dégustation étonnante, pas possible pour le cassis, la maison des vins n est qu un point de vente, et à Cassis pour le bandol, au Domaine Du Paternel.
À Cassis, le rouge est en voie de disparition, vignes arrachées,au profit du blanc, plus rentable. Il n y à plus que 2 vignerons, à l heure actuelle.
Je ne peux formuler de commentaire pour le cassis. Pour le bandol, 1/2 gorgée prometteuse, et la présence prépondérante de mourvèdre me donnent de l espoir.
J ai choisi un objectif limité pour la journée, afin de me reposer et de changer d occupation.
Choix heureux. D une part, le temps très lourd m a réservé une fenêtre d exploration, avant de tourner à l orage et à l averse, à partir de 14 h 30.
D autre part, la lassitude et le découragement. Après 1 342 km, lorsque le vignoble se dérobe sans cesse, je me demande «à quoi bon ?». J'ai même supprimé les 6 dernières
étapes du Bandol. Trop collectionner n est pas la meilleure solution.
La vue depuis la chambre
et la terrasse, comme si j'y étais
Dîner en terrasse. Seul, je bénéficie de la seule place face au port. Je ne suis pas au bord du quai mais je ne remplis pas toutes les conditions d acces au paradis.
Si je reviens un jour à Sanary-sur-Mer, réserver la chambre 7 et une table au bord du quai. 2 repas diététiques, morue fraîche, légumes croquants, aïoli, plateau de
fruits de mer.
L anecdote du jour : je suis entré au domaine Paternel, à Cassis, parce que, avec leur foutues palissades, je ne voyais pas de vigne de la route.
203 km, 5 h 30, 51 km/h, hors arrêts.
28 à 26 °C, soleil, petit-déjeuner à 20 m de la grande bleue, Golfette décapotée.
Objectif viticole et dégustation : Coteaux Varois, Pierrevert.
Dernière étape de la région Provence.
Vignoble des Coteaux Varois
Maison Des Vins de La Celle,
un choix impressionnant
Les Coteaux varois remplissent mon attente. L espace est conséquent, ce sont des vignobles de plateau, en clairière au milieu de feuillus.
La Maison des Vins de La Celle est très accueillante, offre un très vaste choix et une véritable dégustation.
L'hôtesse a la gentillesse de me prêter une autorisation de stationnement, réservée aux producteurs, d'écouter mes préférences et de me faire découvrir trois vins.
Les cépages sont très agréables, typiquement provençaux, avec du mourvèdre, qui m'était inconnu au départ.
Vignoble de Pierrevert
Pour Pierrevert je reste sur ma faim. Le vignoble est cantonné autour de la commune, n'est pas très visible et la balade proposée est introuvable, faute de signalisation.
À La Cave Des Vignerons, je déguste avec plaisir un assemblage de grenache et syrah.
Hôtel La Citadelle
Chambre avec bain à remous,
balcon et vue sur la vallée encaissée de la Durance
Sisteron est au fond de la vallée encaissée de la Durance, avec une route principale qui longe la rivière.
L Hôtel De La Citadelle semble être à l endroit le plus étroit de la vallée. À gauche, en allant vers le nord, la citadelle, à droite, le rocher, propice à l escalade.
À cause du vent froid, repas à l intérieur, bon tataki de thon.
Je suis dans une chambre spacieuse, climatisée, balconée, équipée d un jacuzzi pour 2, parfumée au chlore.
L odeur désagréable semble être le problème de tout l étage. Une porte coupe-feu, fermée en permanence, empêche le renouvellement d air dans le couloir.
Dans la chambre, c est le nettoyage du bain à bulles qui pose problème. Heureusement, l ouverture des fenêtres, et l aspersion de serviettes au Fébrèze, rendent au lieu tout
son agrément.
Le bain à remous géant est, je ne le sais pas encore, le premier épisode du feuilleton anecdotique des prochains jours. À suivre donc.
329 km, 6 h 35, 56 km/h, hors arrêts.
18-16-28 °C, soleil, Golfette décapotée.
Objectif viticole et dégustation : Savoie.
Inévitable, il y a d abord 188 km de liaison, y compris par autoroute.
Ensuite, en longeant l Isère, j aperçois de loin des vignobles en coteaux. Après 15 km, je pars en sens inverse par une route parallèle qui , elle, traverse les vignes.
Vignoble en coteau de Savoie
Le Caveau à Ruffieux
De Fréterive à Arbin, les communes sont vouées au vin, et le vignoble est omniprésent.
Entre Les Abymes et Saint-Baldoph je retrouve la même configuration.
Mes sensations sont identiques entre Saint-Jean-Le-Chevelu et Lucey, avec une mention spéciale pour Billième et Jongieux.
J ai dégusté les rouges de Savoie au Caveau De Chautagne à Ruffieux. Gamay, pinot, mondeuse. Coup de coeur, ils sont tout simplement bons.
Je nomine le caveau de Chautagne pour le titre de meilleur point de dégustation du tour des vins rouges Provence 2021. Seul bémol, le trottoir invisible
à la sortie du garage. J'ai failli y laisser mon train avant.
Comme prévu, j ai abrégé le voyage en renonçant à la troisième partie du vignoble.
Hôtel Mercure d'Aix
Épisode 2, la douche pour deux
Je suis à l hôtel Mercure d Aix-les-Bains. Il se trouve à côté des thermes, dans un îlot de verdure, au pied de la montagne. La chambre est vaste, avec un balcon, une vue superbe,
et une double douche à l italienne.
J avais oublié que le restaurant est fermé le dimanche. Heureusement, des en-cas sont servis sur la terrasse du bar. J'ai choisi la salade César et une salade de fruits.
À ma grande surprise, , le serveur m a apporté une salade préparée dans un grand bocal de conserve, qu il a retourné, afin de mélanger la sauce, avant de le vider sur mon
assiette.
La double douche à l italienne est l épisode 2 du feuilleton anecdotique.
252 km, 5 h 30, 50 km/h, hors arrêts.
21-18-28 °C, soleil, Golfette décapotée.
Objectif viticole et dégustation : Bugey.
Pour ne pas avoir une étape trop longue le lendemain, je loge à Orgelet, que je croyais être un désert viticole, après 60 km de liaison, y compris par autoroute.
Cette partie du trajet ne figure pas sur la carte.
Au moment de rédiger ces lignes, je découvre qu'il existe un vp Franche-Comté, Rrb, dont Orgelet fait partie de l'aire.
Vignoble en coteau du Bugey
Le Caveau à Vongnes
Je n ai repéré que 4 zones de vignoble, autour des communes de Vongnes, plutôt que Belley, Montagneux, Varey,dans une moindre mesure, et Cerdon.
La vigne est rare, éparse, en coteau, pouvant être très pentu, parfois mal entretenue, avec des raisins secs.
Malgré une préparation extrêmement minutieuse, j ai l impression d avoir raté des endroits, peu ou beaucoup.
Par exemple, un moment, j aperçois un vignoble très prometteur et je suis sur une route en lacets. Le GPS m indique que je vais bientôt avoir une épingle-à-cheveux et je me dis
que je vais traverser ce vignoble. Malheureusement il n en est rien, car la route descend, au travers de la forêt, au lieu de monter vers les raisins.
En conclusion, j ai peut-être raté une perle, mais sa recherche serait tellement disproportionnée qu il vaut mieux que je laisse tomber.
Si je recommence un jour ce voyage, pour aller crescendo, en termes de spectacle et de vins, il faut que je commence par le Bugey avant de passer en Savoie.
La dégustation a lieu au Caveau Bugiste à Vongnes. Il s agit d une ancienne cave, bien aménagée et l accueil est souriant. La dégustation est, par contre, minimaliste.
Le vin est servi dans des verres à goutte à moitié remplis.
Les rouges sont des monocépages de gamay, pinot et mondeuse, légèrement astringents.
Je continue l écran total pour le cou, soumis à un ensoleillement plus important, et j'utilise du 30 pour le reste et tout se passe bien.
Hôtel Le Vouglans à Orgelet,
la chambre,
la douche géante
et la terrasse
L hôtel Le Vouglans à Orgelet est très sympa et le personnel très attentionné. J'ai choisi une grande chambre pour trois personnes.
J ai été surpris par le robinet de la sdb, à un levier, qui règle la température. Il n y a pas moyen de régler le débit. J'en ai parlé à l hôtelier qui m a expliqué que
j étais dans la chambre destinée aux personnes à mobilité réduite et qu on y avait installé un robinet simplifié.
Dîner sur la terrasse.
Tartare de truite fumée et marinée d une pisciculture locale, vinaigrette d’agrumes.
Filet de sandre au savagnin, poêlée de patates douces fondantes aux épices et sa tuile de gaudes.
Soupe de fraise et kiwi, au poivre sichuan et sorbet à la menthe.
Je n'ai pas une mémoire hors du commun, le menu est en ligne.
La douche géante à l italienne, avec strapontin, est l épisode 3 du feuilleton anecdotique.
352 km, 6 h 51, 64 km/h, hors arrêts. Liaison finale de 160 km.
23-28 °C, couvert, gouttes rares. Golfette décapotée.
Objectif viticole et dégustation : Côtes Du Jura.
4ème, et dernier, contrôle sanitaire, à 9 h 30, à la pharmacie centrale. J'ai pu démontrer à la pharmacienne que le lien avec le résultat parvenait aussi aux étrangers.
Je l ai faite rire en lui disant «ce n est pas parce qu on est belge que ça ne marche pas».
Je réitère la formule d'hier. Je loge à Thann, à pied d'oeuvre pour demain. Le parcours final, de liaison, ne figure pas sur la carte.
Vignoble en plâteau de Menétru-Le-Vignoble
Il y a de la vigne dans le Jura. Du plateau, du coteau, du mixte. Elle est visible régulièrement, le long de l itinéraire, avec de belles surprises, par exemple autour de
Menétru-Le-Vignoble.
J ai trop joué au chasseur de vignoble, pour cette étape. A force de demi-tours et de passages multiples au même endroit, j ai eu l impression de tourner en rond et j'ai supprimé
5 étapes.
Dégustation particulièrement réussie au château d Arlay. Le comte, propriétaire, me reçoit fort aimablement et me parle de son pinot traditionnel, de son Corail, assemblage de
tous les cépages du domaine, pinot, trousseau, poulsard, les 2 blancs.
Lorsque je lui dis que je suis belge, il me raconte la visite du château et le dîner du roi Philippe, le mois dernier, son caractère réservé et son appréciation du vin de
paille.
Il me dit que les vendanges commencent dans moins d une semaine et qu elles seront vite faites parce qu il n y a rien à ramasser à cause des maladies et des problèmes météo.
Lorsque je m'arrête pour déjeuner, je constate effectivement que les vignes sont en mauvais état. Certaines ont des feuilles malades, certaines ont des raisins
minuscules qui n ont pas du tout mûri et effectivement il ne semble pas y avoir grand-chose à vendanger.
Je constate à quel point l improvisation d itinéraire est compliquée avec un gps. Très difficile de lui indiquer qu une route est barrée et qu il faut l éviter sur
toute sa longueur. Et lorsqu il y a 5 routes barrées, à cause des intempéries des mois passés ...
Hôtel Au Floridor à Thann
L hôtel est très sympa, dans un vallon forestier. Grande chambre avec sauna.
Dernier épisode du feuilleton, après Sisteron, bain à remous pour 2, Aix, double douche, Orgelet, douche à l italienne géante.
Dîner sur la terrasse. Truite pochée au riesling, pommes natures, assiette de fromages.
Environ 269 km, 6 h, 54 km/h, hors arrêts. Liaison finale de 173 km.
18 °C, légère pluie, toit fermé, au départ, pour la première fois.
Objectif viticole et dégustation : Alsace.
Je réitère la formule d'hier. Je loge à Heudicourt, à pied d'oeuvre pour demain. Le parcours final, de liaison, ne figure qu'en partie sur la carte.
Vignoble de Niedermorschwihr
La route des vins d Alsace est une des plus connues et est impressionnante. Je sens, en la parcourant, l importance locale, historique et économique, du vin.
Seul bémol, certaines villes, telle Guebwiller, ont perdu leur cachet au profit d abords commerciaux, industriels et d habitations décevants.
La dégustation a été improvisée. J'avais repéré une cave d Ingersheim, mais comme j'avais beaucoup de retard, je me suis arrêté en dernière minute, au village précédent,
et j'ai choisi, au hasard, un vigneron indépendant ouvert à ce moment là.
Coup de bol, Le Domaine De L Oriel est une pointure de la région.
Il élabore deux pinot, 1 fruité et l autre légèrement boisé.
La vigneronne m a dit que la vendange commencerait dans la quinzaine à venir, que les raisins n étaient
pas terribles cette année, qu ils avaient tout eu, sauf la grêle, mais que ça pouvait encore venir.
Hôtel Du Lac De Madine à Heudicourt
J ai vu 15 hérons et 2 cigognes, entre 5 et 2 km de l hôtel, pas loin d un lac.
Ce soir j'ai sauvé un hérisson qui était coincé dans le grillage du jardin de l hôtel. J'ai d abord écarté le fil du grillage.
Comme ça ne suffisait pas, je suis allé à la réception et on m a prêté un sécateur.
La réceptionniste s est exclamée «le sécateur c est pour le grillage ou pour le hérisson ?».
Carré d agneau, mirabelles flambées, caramel, glace vanille.
284 km, 4 h, 81 km/h, hors arrêts. Liaison finale de 225 km, avec beaucoup d'autoroute.
18-16-21 °C, toit ouvert jusqu à Arlon, ensuite 16 °C, très menaçant, plus envie.
Objectif viticole et dégustation : Côtes De Meuse.
Dernière visite. Le parcours final, de liaison, ne figure qu'en partie sur la carte.
Billy-sous-les-Côtes - Les vignes sur le pied de côte au-dessus des vergers et du village
J ai trop chassé le vignoble, au point de me retrouver, le long de la ligne ferroviaire à grande vitesse, lgv, sur des pistes inentretenues depuis des années, et surtout
sans aucun raisin.
La région est une plaine immense bordée, à l ouest, par un vallon,, comme une assiette avec un bord. Pour voir les quelques ha de vigne, il faut suivre la D908 et dévier
par les villages «-sous-les-côtes», les côtes sont le bord de l assiette et accueillent le vignoble en coteaux.
Dans ma note d'origine, je précise le début, à partir de Vigneulles-lès-Hattonchâtel. Aujourd'hui, ce qui est sûr c'est qu'il faut, lors de la préparation, repérer les lieux
avec plus de précision encore. Surtout lorsque la densité viticole est aussi faible, 0,3 %.
Dégustation au Domaine De La Goulotte, à Saint-Maurice-Sous-Les-Côtes. Difficile à trouver, même avec l aide de Copi, mais couvert de médailles.
Pour l instant, ces experts reconnus proposent un assemblage de pinot et de gamay, qui leur semblait être la meilleure solution.
À la question «Finalement, entre monocépage et assemblage, faites vous ce que vous voulez ?», la vigneronne m a dit oui. Avec son palmarès, qui oserait la contrarier ?
L anecdote du jour concerne le fonctionnement, parfois surprenant, de Voice Access.
En fait il y en a trois.
Je suis garé le long du mur du domaine viticole, et en train de dicter, à la sortie de la dégustation, lorsque arrive un énorme camion que j'empêche de passer.
S engage une conversation avec le camionneur que l application écoute, prends pour de la dictée et écrit. Voici son oeuvre.
«je m en vais, je m en vais, avancez d un mètre que je puisse sortir. Quoi ? Ah oui, je pars si vous me laissez passer.»
Autre curiosité, le vent lui parle et elle lui répond. J'assiste à la conversation grâce aux affichages à l écran. Elle comprend «mets la radio» et répond
«le volume est déjà éteint». Une fois déclenché, ce dialogue de sourd peut durer des heures.
Enfin, Copi parle, même lorsqu il n est pas à l écran, par exemple pendant une dictée. V A entend et écrit «prenez la troisième sortie du rond-point».
Domaine De La Vallongue
Maison Des Vins De La Celle
Hôtel De La Tour
La Paillote Des Bannettes
Cette année voit l'arrivée d'un nouvel outil, le gps Copilot, Copi, application de mon asel, qui remplace avantageusement le Tomtom, appareil monotâche.
Techniquement les fichiers .trp, 4 fois plus gros, remplacent les .itn.
Après plus d'un an de préparation intense, le voyage a amplement rempli mes attentes.
J'adore ma formule : soleil, Golfette décapotée, découverte de la France viticole, dégustations chez les vignerons, étapes courtes, bons hôtels, bonnes tables.
J'ai aimé le vignoble du Domaine De Vallongue, Les Baux De Provence, celui des Coteaux D'Aix et celui de Sainte-Victoire. Palette, caché par la forêt, et Cassis, derrière
ses palissades, m'ont fait perdre mon temps.
Les vins de Provence m'ont séduit par leurs cépages et leurs assemblages, gourmands et structurés. Les vins de Savoie, monocépages, sont, tout simplement, bons.
Par contre, je n'aime pas le Coteaux Champenois, que j'ai bu à Les Riceys, et l'impression de vin en train de passer qu'il m'a donnée. J'espère être mal tombé et je
compte réessayer sous peu.
J'ai préféré l'Hôtel De La Tour, sa situation, son agencement, la chambre. Mon moins bon souvenir, après une difficile délibération, est l'Hôtel De La Citadelle,
l'odeur de chlore,, la déco défraîchie du bar-restaurant-entrée-accueil, l'accès à la chambre derrière le bar. J'insiste sur moins bon. Aucun hôtel ne m'en a laissé un mauvais.
Le meilleur resto est celui de l'Hôtel De La Tour, ex-aequo avec La Paillote Des Bannettes. Le plus étonnant, le bar du Mercure D'Aix.
J'ai dégusté 16 appellations, dans 16 caveaux difficiles à départager.
Mes préférés sont :
1) Maison Des Vins De La Celle, Cx Varois. Meilleur accueil, meilleur choix, meilleure dégustation.
2) Hostellerie De Rognes, Cx D'Aix. Meilleur accueil, meilleur choix, meilleure dégustation.
3) Caveau De Chautagne, Savoie. Meilleur accueil, meilleur choix, meilleure dégustation.
4) Château D'Arlay, Jura. Meilleur accueil, meilleur choix, meilleure dégustation.
Les endroits à éviter sont :
1) Les Domaines De Pommard, pour la porte close pendant les heures d'ouverture.
2) La Maison Des Vins De Cassis, simple boutique spécialisée.
3) Le Château Simonne, pour manque de dégustation et mépris pour moi, un Belge qui ne connais pas leur célèbre importateur brabançon.
4) Le Caveau Des Riceys, bar à vin.
La meilleure anecdote, le sauvetage du hérisson à Heudicourt et la tirade du sécateur.
Pour finir, un mot sur le principal défaut, corrigible.
Voici un commentaire, de l'étape 9, qui le résume en partie,
J ai trop joué au chasseur de vignoble, pour cette étape. A force de demi-tours et de passages multiples au même endroit, j ai eu l impression de tourner en rond et j'ai
supprimé 5 étapes.
Pour bien apprécier l'image d'à côté, il importe de savoir qu'elle représente une aire de 5 x 10 km, seulement.
Et un autre, de l'étape 11, qui le complète,
J ai trop chassé le vignoble, au point de me retrouver, le long de la ligne ferroviaire à grande vitesse, lgv, sur des pistes inentretenues depuis des années, et surtout sans
aucun raisin.
J'ai voulu, lors de cette édition, ne perdre aucun ha de vigne et passer partout où se trouvent les vignerons référencés.
Cette trop grande précision théorique m'a entraîner dans des spaghettis routiers et sur des chemins infréquentables.
La prochaine fois, j'élargirai mes sources et croiserai d'avantage les informations.
Le but de ce sixième voyage est d'aller là où je ne suis jamais allé et d'y déguster les vins inconnus.
3 000 km pour parcourir, minimum, les vignobles de 19 aires d'appellation.
Les étapes principales :
Trôo (Coteaux Vendômois),
Brétignolles-Sur-Mer (Fiefs Vendéens, Chantonnay, Mareuil, Brem-Sur-Mer),
Royan (Charentais Île De Ré),
Puisseguin (Médoc, Haut-Médoc, Saint-Julien, Margaux, Pauillac, Saint-Estèphe, Bourg, Blaye, Francs, Saint-Émilion, Pomerol),
Moissac (Montravel, Duras, Marmandais, Buzet, Brulhois),
Cahors (Cahors),
Entraygues (Marcillac, Estaing, Entraygues).
541 km parcourus en 7 h 20 (78 % d'autoroute, 85 km/h, hors arrêts). Soleil, de 18 à 28 °C. Golfette décapotée.
Objectif de l étape, découvrir le vignoble vendômois, dans la vallée de Loir. Dégustation de Coteaux Du Vendômois.
Le vignoble est quasiment invisible, dispersé en petites parcelles, au point qu il semble vain de le rechercher. Ce que j'ai vu ressemble à une viticulture de coteaux, perdue
au milieu des champs et des habitations.
La photo représente un domaine de Thoré. J'avais prévu d'y déambuler. Je ne l'ai pas trouvé, faute d'indication.
Pas de cave où déguster, non plus, aujourd hui. J'en avais repérées 2. Je suis passé à côté de la première sans l apercevoir. Quant à la deuxième elle était fermée, à une heure
où elle aurait dû être ouverte. Après mon arrivée à l hôtel, je suis reparti en recherche, et je n ai pu trouver une bouteille qu au U Express de Montoire. Ça m a quand même pris
près d une heure, et 50 km de plus.
Dégustation, en chambre, du vin acheté au U Express. Vin d'un viticulteur local reconnu.
Le principal cépage de l'appellation est appelé pineau d'Aunis. Il apporte à l'assemblage une astringence particulière, comme de la poussière fine dans le vin, ce que certains
appellent une note poivrée.
342 km parcourus en 7 h 16 (0 % d'autoroute, 55 km/h, hors arrêts). 10 km de vignoble sur 342, 3 %. Soleil resplendissant. Température supérieure à 30 °C.
Golfette décapotée.
Objectif de l'étape, 3/5 Fiefs Vendéens, Chantonnay, Mareuil et Brem. Dégustation de Mareuil et de Brem.
Domaine de Rosnay, Fiefs Vendéens Mareuil
Domaine Saint-Nicolas, Fiefs Vendéens Brem
Avec un seul viticulteur, la zone de Chantonnay est traversée en un éclair.
Avec trois domaines importants, Mareuil mérite d'être vue. Vignes sur plateau.
À Brem, il y a un domaine digne de ce nom ce qui est peu. Vignoble de plaine, classique, malgré la proximité de l'océan invisible.
Après avoir calculé ce chiffre, 10 km de vignoble sur 342, je comprends mieux ma lassitude.
Le cépage régional est appelé négrette. Le négrette est le cépage de l'ao Fronton, Toulouse, implanté en Vendée pour «colorer» le vin local.
La dégustation au Château De Rosnay, propriétaire monsieur Jard, a été très agréable. Sa cuvée Richelieu 80 % de négrette et 20 % de cabernet franc, m'a beaucoup plu.
J'ai goûté le Brem au Domaine Saint Nicolas. Chez eux le négrette est assemblé avec du pinot, ce qui est aussi très agréable.
J'ai eu une longue discussion avec monsieur Jard à propos de ses assemblages et de l'ao Fiefs Vendéens.
Il estime que le cahier des charges de l'INAO est trop contraignant.
Pour vendre un vin au prix de l'ao, il respecte les règles d'assemblage qui limitent sa créativité et privent les amateurs d'excellentes surprises.
J'ai évoqué le cas de certains de ses collègues qui pratiquaient autrement. Pratique que, par un hasard extraordinaire, j'ai constatée au domaine Saint Nicolas.
À Saint Nicolas, le vigneron, sûr de lui,assemble les vins comme bon lui semble. Si son assemblage repecte le cahier des charges, il le baptise ao Fiefs Vendéens Brem, sinon vin
de pays, voire vin de France. Son prix de vente est totalement indépendant de l'appellation. Les deux bouteilles de vin de France que je lui ai achetées m'ont coûté plus cher
que du Champagne.
Restaurant et hôtel Les Brisants à Brétignolles-Sur-Mer
Le chef, monsieur Pérochon, a bâti toute son entreprise autour de son amour pour la cuisine.
Son menu est exceptionnel, son talent extraordinaire, son personnel parfait et sa salle bénéficie d'une vue imprenable sur l'océan.
Petit bémol, la terrasse de la chambre ne permet qu'une vue latérale réduite de l'eau.
Ma chambre est visible sur la photo.
Anecdote, avec un soleil pareil, il est possible de brûler sous la barbe. Je me suis protégé dès que je l'ai senti.
237 km en 5 h 36, 62 km/h, hors arrêts. La moyenne élevée s'explique par la concentration du vignoble sur la seule île Ré.
De voilé à ensoleillé. De 19 à 33 °C. Golfette décapotée.
Objectif de l'étape, le vin de pays Charentais Île De Ré et son tannat.
Étape simplifiée et replanifiée pour cause intestinale, voir anecdote.
J ai voulu concentrer l'essentiel sur la matinée. Départ plus tôt, Ré, vélo et coopérative des vignerons, avant la fermeture matinale à 12h30. Abandon d'Oléron
qui, selon moi, est la jumelle de l'autre.
Le Domaine Arica à la Couarde, né d’une passion pour la vigne, le vin et l'île de Ré
Ré est très belle, plage de sable clair, pinède, marais salants, vigne en bordure d'océan. L île a de très nombreuses pistes et chemins agricoles cyclables. J'ai préparé un
itinéraire de découverte, 17 km, avec OpenRunner. J'ai loué un vélo assisté électriquement. Du point de vue viticole, le spectacle et la superficie sont au rendez-vous.
En dégustation, le tannat, exclusivité de l'appellation Île De Ré, apporte corps et couleur.
P.s. De retour à la maison, j'ai contacté le responsable du cellier de la cave coopérative pour connaître les proportions de l'assemblage dégusté sur place. À ma grande surprise,
pas de tannat. Le Charentais Île De Ré ne contient jamais ce cépage, peu cultivé. Il est assemblé des vins bordelais classiques. Son corps et sa couleur proviennent, sans doute,
du cabernet sauvignon.
Hôtel Royan Océan, presque face à l'eau,
voisin du Parasol, restaurant de plage, et de l'embarcadère du bac, visible sur l'image
La réorganisation m'a permis d'arriver à l'hôtel à 14h, de faire un tour en attendant la chambre, et de mettre à jour mes notes.
L'hôtel est très agréable, tout près de l'océan, face à un resto de plage. Melon au jambon de Bayonne, sardines grillées, roquefort.
Ma chambre est visible sur l'image. La terrasse était inutilisable, à cause de la chaleur
Anecdotes
J'ai eu un effet gastro dû aux algues, inhabitude, de mon repas d'hier. Deux imodium en ont eu raison. J'en ai rachetés par précaution, inutile.
OpenRunner est parfait mais nécessite un peu d'entraînement. J'ai perdu du temps au démarrage, réglage, et en cours, suivi du parcours sur l'écran. Peut-être y a-t-il des
alertes prévues en cas d'écartement de la trajectoire. Autre problème, écran très sombre au soleil. Je rappelle l'oubli du support d'écran pour vélo.
Météo France annonce une vigilance rouge, canicule, dans tous les départements que je vais traverser ces 3 prochains jours.
Au resto, un moineau essaie de me piquer ma baguette. Je lui en ai préparé un petit morceau qu'il a pu envoler.
Médoc, Haut-Médoc, Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien, Margaux, Bourg, Blaye, Fronsac, Saint-Émilion, Pomerol, Montagne, Lussac, Puisseguin
Trajet de 233 km, en 7 h 24, 50,5 km/h, hors arrêts.
28 à 39 °C, ensoleillé, Golfette décapotée.
Objectif viticole : le Bordelais mytique, Médoc, Haut-Médoc, Saint-Estèphe, Pauillac, Margaux, Saint-Julien, Côtes De Bourg, Blaye, Fronsac, Lussac, Pomerol, Montagne,
Puisseguin.
Objectif dégustation : Médoc, Côtes De Bourg, Puisseguin.
Prévisions de copilote, 5h, 230 km. En réalité 230 km mais 7h30. Écart surtout causé par la traversée de l estuaire en bac , embarquement, 1h10, traversée, 30 minutes,
débarquement, instantané.
De légèrement brumeux à plein soleil. De 28 à 39 °C. J'ai même aperçu 41 au tableau de bord. Etait ce un délire dû à ma surchauffe ?
Itinéraire parfait, avec un vignoble, de plaine, de plus en plus impressionnant, près de l estuaire, ou sur des coteaux très peu pentus, sauf à Fronsac.
Le vignoble du château de By peut-être parcouru à pied avec l escalade de la tour, ancien phare permettant une vue exceptionnelle sur les vignobles et l estuaire.
La Tour De By, Médoc, rive gauche du Gironde
Bourg, rive droite
Dégustation et vente de La Tour De By, très château
Alliance Bourg, Tauriac, très coopérative
J ai dégusté le Médoc Cru Bourgeois de La Tour De By. Je ne suis pas un grand amateur de Bordeaux mais celui-là m a donné envie de faire un effort.
Autre dégustation intéressante, les Côtes De Bourg, à Bourg, à la boutique d Alliance Bourg. Vin qui m est quasiment inconnu, que j'ai apprécié au point d en ramener deux
bouteilles pour approfondissement.
L hôtesse m a offert un tire-bouchon breveté à deux niveaux.
Château Fleur de Roques, Puisseguin
L hôtel est merveilleux, un château viticole vinifiant du Puisseguin, au coeur du vignoble, avec une chambre de 70 mètres carrés, avec un bar à vin proposant des merveilles
régionales et les produits maison.
Repas impossible en terrasse, chaleur insupportable.
Impression désagréable au restaurant. Personne à l accueil, je suis allé chercher la serveuse à la cuisine.
L ambiance du restaurant est étrange et les clients me paraissent tristes. Le gravlax de truite contient une sauce aux agrumes, ce que je n aime pas. Les joues de lotte
sont caoutchouteuses. Les vins du domaine ont un nez et un goût entièrement inconnus. Rien à voir avec mon expérience des Bordeaux. Le vin ne convient pas à la nourriture que
j ai choisie. C est très rare avec moi qui a plutôt les idées larges.
Au départ de l hôtel, j ai appris que le vin est 100 % merlot. Je leur ai dit que je n avais pas reconnu le cépage. Si j'avais su j'aurais signalé un problème à la serveuse.
Anecdote des 2 ânes dans le jardin qui tondent, effeuillent et culbutent les meubles.
Trajet de 298 km, en 6 h 43, 52,3 km/h, hors arrêts.
24 à 39 °C, soleil, Golfette décapotée.
Arrêts, 1 heure.
Objectif viticole : Montravel, Duras, Marmandais, Buzet, Brulhois, en bref MonDurMarBuzBru.
Objectif dégustation : le Marmandais, abouriou en complémentaire, et le Brulhois, tannat en principal.
Vignoble de Montravel, dense et peu pentu
Aujourd hui j'ai négligé les bordeaux. De Puisseguin je suis passé à Francs, Gironde, Cotes De Francs, sans y penser.
Après Montravel, Dordogne, mon itinéraire m a ramené en Gironde, sans que je m en préoccupe. Disons que le Gironde agrémentait le décor.
Mon itinéraire permet d apprécier la densité du vignoble de Montravel, plateaux et coteaux peu pentus entre deux vallées, dont celle de la Dordogne, au sud.
Duras, Lot-Et-Garonne, a un vignoble moins dense.
Pour le Marmandais, les vignobles sont concentrés autour des deux sites de la cave coopérative, à Beaupuy et Cocumont.
Le vignoble de Buzet est visible juste avant Buzet.
Le Brulhois est invisible de la route que j'ai choisie.
Dans tous les cas, le vignoble, parfois spectaculaire, partage la superficie avec des céréales, du tournesol, du maïs et des arbres.
Cave des vignerons du Brulhois, à Donzac
Excelente dégustation à la cave du Marmandais, choisi pour le cépage abouriou. La dégustation de Brulhois, choisi pour le cépage tannat, était tout aussi agréable. Au moment d'écrire ces lignes, je sais qu'il n'y a pas de tannat dans le Charentais Île De Ré. C'était donc un premier contact réussit. L'hôtesse, sous des dehors sévères, m'a conseillé de cracher le vin. Je l'ai rassurée sur ma sobriété puis nous avons parlé des Vins De La Villedieu, appellation proche, disparue en 2008, malgré une tentative d'entraide/sauvetage de la part des vignerons locaux.
Le Moulin De Moissac, bord de Tarn
L hôtel, très agréable, est bâti au bord de la Tarn. Pas de dîner en terrasse, canicule impose.
L anecdote du jour :
Cette route du vin est aussi une route de l eau.
étape 1, Vendômois, vignoble et hôtel au bord de
étape 2, Fiefs Vendéens, vignoble et hôtel au bord de l
étape 3, Charentais Île De Ré, dans, et hôtel au bord de, l
étape 4, Bordelais,
étape 5, MonDurMarBuzBru,
étape 6, Cahors,
étape 7, Entraygues,
étape 8, Clamecy,
193 km, 4 h 20, 48 km/h, hors arrêts, 20 min.
29 à 39 °C, soleil, Golfette décapotée.
Objectif viticole et dégustation : Cahors.
Cahors, bas de la vallée
Château Lagrézette, à Caillac, raté de peu
Petite étape de 193 km, 4h20.
Je commence par 60 km de liaison, avec des panoramas extraordinaires et des pèlerins de Saint-Jacques, à pied.
Les abords de Cahors, route bordée de bâtiments commerciaux, de publicité, de malbouffe, sont très moches.
L itinéraire, permet de voir les 2 côtés de la région viticole. D abord il envoie vers le haut, plateau surplombant la vallée, et finit par le bas, plateau lové dans les
méandres de la Lot.
Entre les deux, des coteaux escarpés, couverts d arbres.
Partout, la vigne partage le terrain avec des bois, surtout, des villages, des prairies, du tournesol, de la lavande, des noyeraies, nombreuses.
L impression générale est celle d un vignoble éparpillé avec de très impressionnantes surprises.
J ai repéré deux types de sols, jaune et galets, terre rouge.
Bonne photo, publiée sur le site du domaine
et la réalité tout nue
Heureux de trouver un lieu dégustatoir ouvert le dimanche, je fais connaissance avec le Château Lagrézette, de 75 à 100 % de côt, alias Malbec.
J aime ce cépage, astringence légère, amertume légère, finition légèrement sucrée.
Le Divona est une perle architecturale,
fondue dans le paysage,
tournée vers le pont du 14ème siècle
Cahors est au bord de la Lot, enjambée par le pont Valentré.
L'entrée en ville, en longeant la rivière, m'amène dans un quartier déconcertant, voir les anecdotes.
Je suis dans une chambre spacieuse, climatisée, balconée, et j'aperçois, de ma fenêtre panoramique, le pont et une bande de gamins qui se baignent dans l'eau de l'écluse.
Le bar de l'hôtel propose une cuisine simple mais délicieuse. Je dîne d'un melon au jambon d'Aoste et d'une omelette baveuse à la truffe blanche.
La cheffe est une Lilloise très sympa et j'ai choisi de manger à l'intérieur, après avoir constaté instantanément la températive excessive en terrasse.
Les anecdotes de cette étape sont nombreuses.
Je commence par l'arrivée surréaliste à l'hôtel.
Une zone urbaine, coincée entre la gare et la rivière,
avec une centrale électrique, une mosquée,
une usine anonyme,
une autre,
une autre,
la même, face à une habitation et un bistro
une dernière, face à des maisons d'ouvriers,
et, enfin, l'hôtel et le pont
Je sais comment est l'hôtel, vu sur son site, une architecture fluide et dépouillée, des pelouses, des fleurs, des arbres, tout au bord de la rivière, à 50 m de l'illustre pont
Valentré.
Avenue André Breton, à Cahors, l'adresse est prometteuse. Juste avant l'un des ponts les plus connus de France.
Le quartier environnant est tellement à l'opposé de cette image que j'ai craint que le gps ait perdu le nord.
La vue, debout puis
la même assis
J'avais bien remarqué une ombre sur la photo du site de l'hôtel, sans trop en comprendre la cause.
Arrivé sur place, j'ai constaté que le garde corps est en métal criblé de trous.
Assis, le pont n'est visible qu'au travers de ceux-ci.
Je ne comprends pas comment un architecte peut concevoir un bâtiment d'une telle élégance, dans un endroit aussi exceptionnel, et se planter aussi lamentablement dans le
choix d'une rambarde.
Voici les textes des courriels, échangés avec la direction, à ce sujet.
Bonjour Monsieur le Directeur.
Venez chambre 207, ouvrez la tenture, admirez la vue unique, le pont, la tour, observez les gamins qui plongent dans l’eau de l’écluse, ...
Maintenant, asseyez vous dans le fauteuil, derrière la fenêtre de 4 m sur 2m.
Si vous êtes, comme moi, sensible aux merveilles de la France, vous constaterez que la rambarde du balcon est un écran insupportable.
Rendez la invisible et offrez à vos hôtes une immersion totale dans ce paysage merveilleux. Ils vous le rendront bien !
Bonjour Monsieur Delehaye,
Quel plaisir pour nous de lire que vous avez apprécié votre passage à Cahors et dans notre établissement ! Il est vrai que nous avons la chance de profiter au quotidien de ce
magnifique patrimoine et sommes toujours ravis de le partager avec nos invités.
Votre remarque au sujet des rambardes de balcon est pertinente. Vous vous en doutez, le choix a été contraint par certains aspects :
En premier lieu, nous devions veillez à la discrétion et au confort de nos invités. S’il est possible de profiter de l’extérieur depuis la chambre, sans rambarde occultante,
l’inverse aurait été tout aussi vrai, et en particulier depuis le jardin et le pont.
D’un autre côté, nous sommes tenus d’observer un certain nombre de règlementations relatives aux établissements recevant du public. Beaucoup de contraintes s’appliquent en
particulier à la protection des balcons.
Je reste sur ma faim car il existe énormément de possibilités alternatives, trous plus grands, face interne peinte en noir, plexi transparent d'un côté et blanc de l'autre ...
Alors, faute de goût ou faute de coûts ?
Troisième épisode, le caveau de dégustation.
Difficile de trouver une cave de dégustation ouverte le dimanche.
Lors de ma réservation, l'hôtel m'avait conseillé Quersy Saveurs Chai Mario, près du pont. Vérification, leur site confirme l'ouverture dominicale.
Arrivé sur place, 5 minutes à pieds, la boutique est fermée.
Coup de bol, la boutique du Château Lagrézette, juste en face, est ouverte. Vérification, au retour dans ma chambre, leur site infirme l'ouverture dominicale.
Final, le vin du repas.
Je dîne à l hôtel et demande un verre de Cahors. Mal compris, la serveuse m apporte un verre de Saint-Nicolas. Je ne me suis pas rendu compte de l erreur.
Après le tannat de Ré, le Puisseguin imbuvable, troisième coup fourré du voyage. Voilà où en est mon niveau de dégustateur après toutes ces années.
187 km, 6 h 37, 47 km/h, hors arrêts, 2 h 37.
23-32 °C, couvert et menaçant à plein soleil, Golfette décapotée.
Objectif viticole : Marcillac, Estaing, Entraygues.
Objectif dégustation : Marcillac, Entraygues Le Fel.
Le plus beau paysage viticole jamais vu
L itinéraire m amène à Goutrens début de l aire d appellation Marcillac par le haut, par un plateau où la vigne est totalement absente. C est en commençant la descente vers
la Ady Que le spectacle commence, vigne en terrasse, deux rangs, pente raide et quelques petites parcelles plus plates.
Je suis royalement accueilli au domaine du Cros avec toutes les explications, la visite du nouveau chai, en construction, un tour sur la future terrasse panoramique.
Ensuite je suis passé à Panat, de l autre côté de la vallée.
J ai eu la chance, avec l aide d un couple charmant de villageois, de trouver l endroit, au pied du château médiéval, d où a été prise la photo du domaine du Cros.
C est le plus magnifique paysage viticole que j'ai vu jusqu à présent.
La route barrée et la canicule épuisante mon décidé d abandonner Estaing.
Je n ai aperçu aucun vignoble à Entraygues. Je suis allé à Le Fel, où j'ai retrouvé les vignes en terrasse, moins étendues et spectaculaires qu'à Goutrens.
Tous les vins goûtés sont des monocépages de fer servadou, astringence légère, acidité légère, très peu de sucre. Excelents.
Hôtel La Rivière à Entraygues
Hôtel sympa, bon accueil, belle chambre avec vue sur le vieux pont, bon repas, clafoutis de tomates cerises et effeuillé de boeuf de l'Aubrac.
Anecdote 1 route barrée, je tente un contournement et le GPS m amène juste avant le barrage.
Anecdote 2 serveuse anglophone
Acte 1
La serveuse arrive pour débarasser la vaisselle de l'entrée.
Moi : faut-il garder les couverts ?
La serveuse : sorry I don t speak french.
Moi : sorry, I don't speak english.
Acte 2
Une deuxième serveuse arrive.
Moi : parlez-vous français ?
La serveuse : oui.
Acte 3
La serveuse revient.
Moi : dites à votre collègue que tout va bien et qu elle ne doit pas être inquiète.
La serveuse : sorry I don t speak french.
Anecdote 3
Il n'y a pas que le dimanche qu'il est difficile de trouver une cave ouverte. À Entraygues, c'est fermé, aussi, le lundi.
J'ai donc acheté une bouteille à l'hôtel.
452 km, 29 % d'autoroute, 6 h 15, 79,3 km/h, hors arrêts, 30 min.
23-28 °C, soleil à couvert, Golfette décapotée.
Curiosité viticole et dégustation : Coteaux De Tannay.
Pas d’objectif viticole pour ce premier jour de retour. Juste de la curiosité pour le coteau de Tannay, à 15 km de Clamecy. La vigne est confidentielle, les caves invisibles ou
fermées. Le vin est trouvé au U Express, comme en Vendômois, le dernier jour égale le premier.
Le vp Coteaux De Tannay rouge est un monocépage de Pinot. Il ressemble à un jus de groseille alcoolisé, astringent, acide, légèrement sucré. Le premier goûté a 12,5 %.
Le second, dégusté à table a, 14 % d’alcool. Le premier est translucide. Le second opaque. Si les détails divergent, la base est très nettement commune.
Hostellerie De La Poste à Clamecy
L’hôtel est très bien, son restaurant aussi.
Clamecy ressemble à une commune médiévale, dont je vais retrouver le nom, Reuilly, à 120 km, vers 8 h, eld, hôtel repris par des Japonais. Une commune dont le passé pèse plus que
le futur.
N’était-ce pas ce que j’écrivais aussi de Mâcon, à 160 km d’ici, vers 5 h, eld. Est ce le cas de tout le centre de France ?
Anecdotes :
- je suis en train de terminer de dîner, en terrasse, par une température très supportable, lorsque l'orage annoncé se déclenche.
L’avancée de la couverture me protège, mais tord le parasol.
- 2 jours après les élections législatives françaises, la préoccupation des gens que je côtoie n’est pas politique. Ils ont délégué, charge aux élus de démerder la situation,
inflation, pouvoir d'achat, services publics, pandémie, guerre en Ukraine. Tout va très bien, madame la marquise.
470 km, 53 % d'autoroute, 5 h 50, 81 km/h, hors arrêts, 0 min.
19-25 °C, menaçant, pluie, Golfette capotée, plus envie.
Objectif viticole et dégustation : aucun.
Domaine De Le Cros, vu de Panat et
sa future terrasse panoramique
Château Fleur De Roques, Puisseguin
Le Parasol à Royan
Soleil, Golfette décapotée, découverte de la France viticole, dégustations chez les vignerons, étapes courtes, bons hôtels, bonnes tables.
J'ai appliqué ma formule, une fois de plus, avec bonheur.
Paysages
Je suis allé à la découverte de 27 appellations, dans 13 «vignobles», sous-régions.
Si j'adopte la classification de Bibendum, vaut le voyage, vaut le détour,
méritent le voyage,
- Le Cros, Marcillac, vu de Panat, pour ses terrasses et son rougier,
- Charentais Île De Ré, pour admirer, à vélo, un vignoble au bord de l'Atlantique, sur une île magnifique ;
mérite le détour,
- Bordeaux, Médoc, Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien, Margaux, Bourg, Blaye, Franc, Saint-Émilion, pour la densité et les noms qui font rêver.
Dégustation
Impossible de tout goûter. Volontairement, j'ai donc privilégié les cépages inconnus, ou rarement dégustés. Pineau d'Aunis, négrette, tannat, abouriou, côt, fer servadou,
ont, tour à tour, enchanté mes papilles.
Une fois n'est pas coutume, je commence par le moins bon, le Puisseguin, infect, accident, a regoûter. Ensuite les Bordeaux, trop habituels. Enfin les autres, ex aequo.
Hôtel
Difficile de choisir entre le Divona, Cahors, et le Château Fleur de Roques, Puisseguin. Après délibération, le prix revient au Château Fleur de Roques, pour sa situation
unique et la vie de château.
Mon moins bon souvenir, est celui du Petit Trôo à Trôo, chambre petite, sous les combles, lits jumeaux, vue sur la falaise. Tout ça pour avoir, comme demandé, la seule chambre
avec douche. Je ne préciserai plus jamais que je préfère une douche.
Restau
Le meilleur restau est celui de Les Brisants, à Brétignolles, raison de vivre du propriétaire, et chef de cuisine, J-M Périchon.
Les plus sympa, le Parasol, à Royan, et le Divona, qui n'en est pas un, à Cahors.
Caves
J'ai dégusté 11 appellations, dans 9 caveaux. Je me suis dépanné, à deux reprises, dans un U Express et à l'hôtel.
Mes préférés sont :
1) Domaine de Le Cros, Marcillac. Royal.
2) Château De Rosnay, Fiefs Vendéens Mareuil, pour la discussion avec le propriétaire, monsieur Jard.
3) Alliance Bourg, Cs De Bourg, pour l'accueil et le cadeau d'un tire-bouchon.
4) Château Lagrézette, Cahors. Pour l'accueil et l'ouverture dominicale inespérée.
L'endroit à éviter :
1) Quercy Saveurs Chai Marco, Cahors, pour la porte close pendant les heures d'ouverture.
Anecdotes
J'ai 3 anecdotes préférées.
1) Le coup de soleil sous la barbe, Vendée. Quelle chaleur !
2) Le moineau piqueur de baguette, Charentes.
3) Les ânes-tondeuses, Puisseguin.
Pour finir, le bémol.
Ma collection est quasiment complète. Il me reste, désormais, l'extrême sud-ouest, Pyrénées, et le fond de la Rhône, Châteauneuf, Beaumes, Ventou, Luberon.
Conséquemment, les aires deviennent de plus en plus petites et les distances de ralliement de plus en plus longues.
J'imagine une dernière escapade, ce septembre, vers Avignon, et ses environs.
Devrais je prendre le train ou multiplier les étapes d'approche ?
J'y réfléchis.
C'est mon septième voyage. Cette fois, je cherche à combler les lacunes de mes deux premières visites. En 2018, Moselle, et 2021, Côtes De Meuse. Ces deux aires d'appellation
m'avaient donné l'impression d'être plutôt désertiques. Cette fois je veux m'en assurer. Les Côtes De Toul, en 2018, m'avaient laissé un bon souvenir. J'y retourne
volontier, avec l'espoir de trouver d'encore plus beaux paysages.
Pour mettre tous les atouts dans mon jeu, j'utilise même des images satellitaires, des cartes indiquant précisément les vignes et la déambulation virtuelle, partout où
c'est possible.
426 km parcourus en 9 h 30 (61 % d'autoroute, 78 km/h, hors arrêts, 4 h d'arrêts). Soleil et température suffisante, minimum 14 °C, pour décapoter, depuis Sierck jusqu'à
Vic, toute la partie essentielle.
Objectif de l'étape : traquer le vignobles mosellan, après l'échec relatif de 2018. Dégustation, enfin, d'un Moselle.
La journée commence par 230 km de ralliement, autoroute de Ransart à Sierck.
Le gps me conduit exactement à l'endroit prévu pour une longue promenade, dans le vignoble des coteaux du mont Stromberg.
En parcourant les chemins ruraux asphaltés, bien entretenus, étroits, à l'usage des viticulteurs, j'y ai trouvé des points de vue sur le château de Sierck.
Ce que je n'avais que supposé en 2018 est bien réel. Long, plus d'un km, large, plusieurs centaines de m, pentu, depuis la route bordant la Moselle, parfois même
depuis la rivière, jusqu'au sommet boisé.
Les points 6, 7 et 8, sur la carte, sont inaccessibles, chemin impraticable, pour un promeneur ordinaire, comme moi. J'y renonce.
Au Stromberg, depuis un chemin rural
en regardant vers le haut
D'un autre chemin
en regardant vers le bas
Je me rends ensuite à Contz où je trouve, non sans difficulté, quelques ha près du stade communal, vignes en coteaux, au-dessus du village, sommet boisé.
J'observe ensuite quelques ha, coteaux, sommet boisé, le long de la route menant à Schengen.
Mon exploration m'amène ensuite à Haute-Contz où se trouvent quelques parcelles au bord de la Moselle. Le chemin des vignes de la carte est impraticable et je dois
me contenter d'observer depuis la route. Je renonce, une première fois, à déjeuner, paysage insuffisant. Je pense que je pourrai concrétiser à Scy, dont j'attends
beaucoup.
Après un agréable moment au Stromberg, suivi d'une légère baisse de pression aux deux Contz, je pars à Scy-Chazelles, grand espoir du Pays Messin.
Contz, le vignoble au-dessus du stade
et l'autre vignoble, route de Schengen
Vue du vignoble de Hte-Contz, depuis l'église de Contz
Le même, depuis le bord de la Moselle
La commune propose 5 balades dont plusieurs avec vignes.
J’ai réalisé une compilation et créé mon propre plan, que j’ai mis dans Openrunner.
Le maire exagère l’importance du vignoble. Pour l’avoir parcouru entièrement, je constate deux extrémités, de quelques hectares, séparées par des vergers , pour la plupart
abandonnés.
La partie ouest, la plus grande, ressemble le plus à un vrai vignoble. Pas de quoi, toutefois, en être vraiment impressionné. Sa superficie me paraît comparable à celle
du vignoble voisin du stade de Contz. Sa clôture, voir les anecdotes, est, par contre, beaucoup moins sympathique.
À cause de cette clôture horrible, qui rend le vignoble inaccessible, je renonce, une seconde fois, à déjeuner. Ma glacière, présente pendant toute la mésaventure, peut
témoigner des difficultés rencontrées.
La dégustation a lieu au Domaine Molozay, à Scy.
Bon accueil mais les doses sont tellement petites que j'ai de la peine à les voir dans le verre et, surtout, à bien apprécier ce que je bois.
Il propose deux rouges, avec des élevages différents.
Voir chateaudevaux.com
L'hôtel Les Pages à Lunéville est très accueillant et très légèrement défréchi. Il y flotte une ambiance chaleureuse qui fait qu'on oublie tout le reste.
La chambre est très bien, avec la vue sur le château que j'avais souhaitée.
Après avoir reporté mon déjeuner à 2 reprises, je n'y tiens plus et goûte, dans ma chambre. Je mange la moitié du casse-dalle, importé de Ransart, pour garder mon appétit
pour le dîner.
Au restau, je mange une salade de chicons, avec des noix et une mousse de fromage blanc,
un cabillaud, champignon, carottes, riz, sauce hollandaise aux fines herbes.
Pour terminer, une assiette de 4 fromages.
Je bois un Côtes De Toul de Vincent Laroppe, élevé en fût de chêne, 12,5 %, bio, 2020. O correct, pourpre, opacité 4. N correct. B 2232, très agréable.
Pour la première fois, je tombe sur un vignoble, partie ouest de Scy, le plus grand, complètement clôturé.
Grillage, 2 m de hauteur, impossible à contourner. J’essaye. Après avoir parcouru des dizaines de mètres dans les ronces et épines diverses, je dois me résoudre
à escalader la clôture. Comme je n’avais pas suivi le stage para-commando nécessaire en ces circonstances, j'y laisse l’intégrité de mon pantalon. Entré, je ne suis pas
au bout de mes peines. À l'autre bout, un cadenas à combinaison de 5 chiffres me prive de tout espoir de sortir sans réitérer mon exploit. Avec l'entraînement, la deuxième
épreuve est moins douloureuse que la première.
151 km parcourus en 5 h 10 (27 % d'autoroute, 45 km/h, hors arrêts, 1 h 45 d'arrêts). Soleil et température suffisante, minimum 14 °C, pour décapoter, depuis Toul, salon des vins,
jusqu'à l'arrivée.
Objectif de l'étape : d'abord, me promener dans le vignoble de Bruley et Lucey, phantasme, puis de débusquer les Cs De Meuse, repérés par satellite.
J'ai envie de mettre les commentaires à la hauteur des endroits qu'ils concernent, pour voir de quoi j'écris. Dans ces conditions, je commence par la fin et fini par le
début. Voilà ce qui arrive lorsque je roule du sud au nord.
Côtes De Meuse
Respectant l'itinéraire que j'avais repéré minutieusement, Copi me guide de vignoble en vignoble.
Billy-Sous-Les-Côtes est le plus vaste.
Les autres sont dispersés et seraient impressionnants si ils étaient regroupés.
Tous sont du même type, coteau, au-dessus des mirabelliers, sous le bois du sommet.
Côtes De Toul
Ce que j'attends le plus de cette journée est la promenade aux vignobles de Bruley et Lucey.
Juxtaposés, ils sont les plus spectaculaires des Côtes De Toul.
Ils sont du même type que ceux de Côtes De Meuse.
Après avoir marché 4 km, je peux réaliser mon rêve, déjeuner dans la photo, piquée sur le réseau cinq ans plus tôt.
Après ce grand moment, je pars pour les Cs De Meuse.
Salon des vins de Toul
Grand salon des vins.
J'arrive une heure après l'ouverture, aux abords nombreux sont ceux qui transportent des cartons de vin. C'est la foule à l'intérieur. Ambiance festive.
Je repère mes deux vignerons sur le plan, chacun est assailli par la foule. Les dégustations sont généreuses et souriantes. Mes deux régionaux semblent connaître
leurs visiteurs. Excelent accueil.
Pour Cs De Toul, je rencontre Vincent Laroppe en personne. Charmant.
Pour Côtes De Meuse, je rencontre Mme Lienard mère, du Do Lienard, de Creuë. Charmante.
Les vins sont excellents. J'emporte ma sélection.
Après 50 min, je rejoins ma voiture. Le soleil est présent, peu menacé par les nuages. Il fait 17 °C. Je décapote G, jusqu'à la fin de la journée.
Parcours d'approche
D'abord ralliement, dont 41 km d'autoroute, de Lunéville à Toul, pour le salon des vins. Golfette est capotée, t° 8 °C.
Le salon des vins de Toul est un rendez-vous incontournable avec les vignerons
et me donne l'occasion de rencontrer, Vincent Laroppe, de Bruley, figure de Côtes De Toul
Je suis de retour, après 2 ans, à l'hôtel Le Lac De Madine à Heudicourt. Merveilleux.
Huitres n° 3, sandre et asperges, sauce persillée, soufflé glacé à l'eau de vie de mirabelle.
Côtes De Meuse, Montgrignon Vieilles Vignes, 2020, 14 %, bio. Le meilleur Côtes De Meuse que j'ai bu.
Une fois de plus, je constate que, même un pinot, peut être quasiment opaque.
Anecdote de la journée, les affaires, Laroppe et Montgrignon.
En concevant mon itinéraire, j'avais prévu de m'arrêter, aux caves de Laroppe, Cs De Toul, et Montgrignon, Cs De Meuse.
J'ai rencontré Laroppe 3 fois. Hier quand j'ai choisi son Fût De Chêne, au restaurant de Lunéville. Aujourd'hui, une première fois, en chair et en os, au salon
des vins, puis, par vignoble interposé, dans son fief, à Bruley.
Quant-à Montgrignon, après avoir envoyé 2 courriels, sans réponse, pour lui rendre visite, j'ai fini par déguster un de ses vins, à la carte du restaurant.
Je manque d'oublier la combres histoire. J'arrive à Combres, l'extrême nord des côtes de Meuse. J'aperçois de la vigne, j'acte cette présence, je fais demi-tour,
vers l'hôtel. En tournant, j'aperçois des palettes de bouteilles. Cinq mètres plus loin, l'entrée de Domaine De Muzy, sommité de Cs De Meuse. Je m'arrête pour une
dégustation improvisée.
243 km parcourus en 2 h 55 min. 83 km/h, parcourus sans arrêt, 45 % d'autoroute. Couvert, 8 °C, G capotée.
Retour direct, au travers du Meuse, en longeant le Meuse.
Anecdote du jour : Copi prévoyait 3 h 30 car toutes ses départementales étaient limitées à 80 km/h, au lieu de 90, vive le Meuse. J'ai anticipé mon départ et suis
donc arrivé 1/2 heure plus tôt que prévu.
Un bon moment décevant.
La Lorraine, en voiture ou à pieds, n'a que trois vignobles impressionnants, Stromberg (Moselle), Bruley (Côtes De Toul), Billy (Côtes De Meuse).
Aucun, à titre individuel, ne mérite le voyage.
Retourner sur place pour en avoir l'assurance est passionnant. Après confirmation, inutile d'insister. Je ne raviverai pas cet excellent souvenir.
Ne plus utiliser Copi pour les promenades. Préférer Openrunner, très supérieur, dans ce domaine.
Les farces de Copi.
À 500 m d'un point de passage, il considère qu'il est atteint, l'efface et m'entraîne vers le suivant.
En conséquence, lorsque je prévois un détour pour admirer quelques ceps, et que j'arrive à proximité, Copi efface ma destination, me dirige ailleurs et je ne sais plus
du tout, sans recours possible, où je voulais aller.
Seule solution, remplacer le point de passage par un arrêt, pas facile à manipuler mais un peu plus stable. Je dois m'y entraîner pour la prochaine fois.
Pratiquement, en décapotable, même avec un indice uv 4, moyen, même printanier, la protection solaire est indispensable et attention au cou.
Bruley, Côtes De Toul
Vincent Laroppe, Côtes De Toul
Hôtel Le Lac De Madine
et son restaurant, Côtes De Meuse
Remise des prix
Le prix du meilleur paysage revient à la promenade aux vignobles de Bruley et Lucey.
Le prix de la meilleure dégustation revient à Vincent Laroppe, au salon des vins de Toul.
Le prix du meilleur hôtel est décerné au Lac De Madine, ainsi que celui du meilleur restaurant.
J'attribue la récompense de la meilleure anecdote au domaine de Muzy, le dernier mètre, de la dernière étape, avant le retour.
Enfin, le pire souvenir de tous, toutes vacances confondues, revient au vignoble clôturé de Scy. Je suis certain que si tous les viticulteurs font ça, ils disparaîtront,
en même temps que l'oenotourisme.
Pour mon huitième tour, j'utilise tous mes trucs du précédant, images satellitaires, cartes indiquant précisément les vignes, déambulation virtuelle, partout où
c'est possible. En plus, raffinement suprême, j'ai en ma possession la base de données des parcelles des appellations d'origine de France. Je sais exactement où elles se trouvent, au mètre près.
J'espère, qu'avec tout ça, je vais faire un tabac.
J'organise le voyage en deux parties. Le milieux, le troisième jour, constitue le plat principal, la grosse pièce, Beaumes-De-Venise, Ventoux, Luberon. L'entrée et le dessert
sont des retours en des endroits enthousiasmants, Champagne, Bourgogne, Beaujolais, Rhône Septentrional, agrémentés de quelques nouveautés, Lirac, Franche-Comté, Arbois, Coiffy.
Contrairement au passé, j'utilise les autoroutes pour réduire les durées de liaisons au minimum.
393 km parcourus en 6 h 00 (42 % d'autoroute, 77 km/h, hors arrêts, 52 min d'arrêts).
Entre 24 et 28 °C. De plein soleil à couvert et orageux. Pluie faible à l'arrivée, cinq dernières minutes.
Golfette décapotée, tout le long.
Objectifs de l'étape : revivre La Côte Des Noirs, découvrir La Côte Des Blancs et Montgueux. Déguster, à nouveau, un Bouzy de Paul Clouet.
La Côte Des Blancs
Montgueux
La Côte Des Noirs tient ses promesses. Un océan de vigne où je n’avais pas remarqué les petits îlots de champs de céréales.
La Côte Des Blancs est aussi très impressionnante. Il s’agit, comme ailleurs, d’une pleine agricole bordée de vigne. Elle m’a moins impressionné que La Côte Des Noirs.
La bonne surprise vient de Montgueux. Il s’agit d’une butte, au milieu d’une plaine, entourée de vigne. Copi m'indique la voie idéale, montée et début de descente en bordure
de vignoble, final au travers.
Dégustation, à Bouzy, chez un vigneron indépendant, Herbert Beaufort, d’un excellent accueil, à la rasade généreuse, et au vin excellent. Bouzy millésimé 2018. Pinot. 12,5 %.
Grenat, peu translucide. Vin puissant, très agréable, plutôt acide.
La réception et restaurant,
la vue d'ensemble, ma chambre, 31, entourée, en haut à droite,
le lit de taille impériale, 2,50 m de large
Hôtel, le Val Moret, près de Bar-Sur-Seine, le-val-moret.com.
Plusieurs bâtiments à 1 ou 2 étages. Chaque locataire gare sa voiture devant l'entrée de sa chambre. Le premier bâtiment contient
la réception et le restaurant.
Très bel hôtel, très grande chambre, très grand lit, 2,5 m de large, très grande terrasse, ma chambre est au premier étage.
La mauvaise surprise vient du restaurant. J’arrive à l’heure prévue, aucune place prête.
J’attends 40 minutes avant d’avoir mon quart de Côtes-du-Rhône, trop chaud. 50 minutes avant qu’on prenne ma commande.
L’entrée est une émulsion compliquée sur un oeuf mollet. On ne distingue que l’oeuf, les petits pois, de la tomate, surmontés par une mousse verdâtre mentholée et une espèce de
galette verte.
Le boeuf arrive, après 1h15, avec un millefeuille de ratatouile peu savoureux et une patate fourrée au Chaource.
Je termine avec une assiette de fromage.
Je suis surpris par l’affluence au restaurant.
En conclusion, je pense que la nourriture est trop compliquée et que ce restaurant est une espèce d’usine.
Anecdotes du jour.
- Paul Clouet était fermé, malgré le rendez-vous confirmé. Sonnette à l’accueil sans effet, numéro de téléphone hors-service. Heureusement j’ai trouvé Herbert Beaufort.
- Km 262, 12 h 52, route barrée, travaux, et recherche, toujours difficile, d'un itinéraire bis. Copi me propose 3 possibilités.
Je sais que l'une est celle de la route barrée. Je prends la plus longue à tout hasard. Ça marche. Je ne sais pas du tout par où je suis passé.
- J'avais commandé une bouteille de Cx Champenois au restaurant mais j'ai changé d'avis, pas envie. J'ai pris 1/4 Côtes-Du-Rhône, pour limiter la boisson. À postériori, je constate
que j'ai adopté la démarche pendant tout le voyage.
347 km parcourus en 5 h 23 (44 % d'autoroute, 70 km/h, hors arrêts, 27 min d'arrêts).
20, 24, 32 °C. De plein soleil à couvert. De plus en plus menaçant. Légère averse à l'arrivée. Golfette décapotée, sauf les 15 derniers km.
Objectifs de l'étape : approfondir Ce Des Bar, Bourgogne. Dégustation de cru du Beaujolais, pour profiter du lieu de l'étape.
La Côte des Bars est très spectaculaire. Je passe au bord ou dedans, d’une vallée à l’autre. La vigne est là où c’est le mieux. Ailleurs ce sont des céréales et en haut des bois.
Excelent itinéraire.
La Bourgogne commence à Chenôve, banlieue moche de Dijon. Ensuite l’itinéraire est parfait jusqu’à Beaune. Pourquoi suis-je passé dans Beaune, sans intérêt, en perdant
beaucoup de temps aux feux rouges interminables ?
Dégustation d’un excellent Juliénas chez Jean Curial, juste en face de l’hôtel. L’accueil est charmant et les conseils avisés.
Le Moulin De Saint-Vérand, entrée principale, on devine la terrasse,
ma chambre, avec porte-fenêtre et petite terrasse et
la grande terrasse sous les platanes-parasols
L’hôtel est une grosse maison d’un village viticole. Il a une jolie terrasse, couverte par deux platanes parasol.
J’ai une chambre de taille moyenne avec une terrasse.
Six escargots de bourgogne, servis sans coquille, alignés dans un bol avec une purée de pois et des petits pois entiers. Excelente volaille aux morilles. Assiette de fromage.
Saint-Amour Vieille vigne 2021.
Repas en terrasse.
Anecdotes du jour.
- Sous l’effet du soleil, j’ai attrapé au genou gauche, un eczéma rouge et suintant. Inquiet, je roule, depuis l'hôtel, pendant 14 km pour trouver une pharmacie, à
Crêches-Sur-Saône. Je ne parviens pas à convaincre la pharmacienne de me vendre, sans ordonnance, le médicament que je connais et dont j’ai besoin. J’appelle Chrystelle qui
appelle la maison médicale et
mon médecin traitant m’envoie une ordonnance, par courriel, trop tard pour la pharmacie. Je pense que certains me laisseraient crever pour respecter le règlement. Triste
humanité.
Heureusement, la crise n'était pas aussi grave que je l'imaginais. J'ai pu me soigner avec de l'Iso-Bétadine, sur le conseil de Chrys, et la pommade de petit zizi que la
pharmacienne a daigné me vendre.
- J’ai dû m’arrêter sur l’autoroute A6, dans une aire de détresse, pour fermer mon toit alors qu’il commençait à trop pleuvoir.
- Ma voisine de chambre a un chat qu'elle appelle Bibouche. Il est arrivé chez moi par la terrasse et je lui ai ouvert la porte en pensant que c’était le chat de l’hôtel.
Heureusement, la mère Michel n'a pas perdu son chat.
- Le tuyau de la douche est tellement court qu’il faut se doucher assis dans la baignoire.
- À Juliénas les gens prononcent Juliéna, sans s. Qu'en est il de Chéna(s), et des autres, Odéna(s), ... ?
362 km parcourus en 7 h 39 (41 % d'autoroute, 57 km/h, hors arrêts, 1 h 17 d'arrêts).
Météo très compliquée. La plus compliquée du tour. De 21 à 28 degrés. Soleil, pluie, orage extrêmement violent, retour du soleil. Golfette pas toujours décapotée.
Objectifs de l'étape, revisiter le Beaujolais et le Rhône Septentrional. Découvrir l'aire d'appellation Lirac. Déguster du Lirac.
Le Beaujolais est toujours aussi spectaculaire. L’itinéraire est parfait.
L'agrandissement montre, en jaune, l'aire, particulièrement dense, des parcelles. Les bordures rouges marquent les limites communales des appellations. Le but du jeu est
de passer là où la densité parcellaire est la plus forte.
Le voyage commence par les Crus, Juliénas, Fleurie, Morgon, Régnié, et d'autres, dont les noms ne figurent pas sur la carte. Viennent ensuite les Villages.
Je rejoins l'autoroute A6 à Arnas.
Bouchon à Lyon , tunnel sous Fourvière.
Les choses sérieuses recommencent avant Ampuis, descente vers le Rhône, vigne haute sur échalas, terrasses très étroites, murets, pentes vertigineuses.
Je déjeune au même endroit que la fois précédente, avant Saint-Michel sur Rhône.
Ensuite, je longe le Rhône et m'en écarte pour escalader la côte à quatre reprises. Première montée très bien, trois étoiles. Deuxième montée inutile. 3e montée intéressante,
dans la montée justement, une étoile. 4e montée intéressante, lors de la montée et puis lors de la descente, 2 étoiles.
Superbe village et vallée encaissée à Malleval.
Nouveau passage sur autoroute jusqu'à la sortie de Roquemaure.
Ensuite, Copi me guide parfaitement dans l'aire d'appellation Lirac, au point qu'elle semble presque aussi vaste que la Champagne. C'est un vignoble de plateau.
L'agrandissement de l'itinéraire dévoile un outil précieux. Le générateur, Itn Converter, propose une carte où figurent les vignobles. Ça devient, presque, trop facile.
Dégustation.
Chau De Ségriès, Lirac, Gh, 50, Sh, 30, Mr, 10, Cn, 10. J'adore ces assemblages du sud.
Cuvée Alési, CDR. Gh, 33, Sh, 33, Mr, 33. Jean Alési a confié son vignoble et son vin à Henri de Lanzac, le propriétaire du Château De Ségriès. Le vin est excellent.
Je souhaitais gôuter le Lirac à La Maison Du Cru, la cave des vignerons. Malchance, elle n'est fermée qu'un jour par an, pour le conseil d'administration, et c'était,
malheureusement ce jour là.
La réceptionniste me conseille de revenir le lendemain ou d'essayer au Château De Ségriès, pas loin de là. Je reprends la route vers l'hôtel en espérant tomber sur un
domaine.
Après 200 m, je vois une pancarte indiquant le Château De Ségriès. J'y vais. Le chemin, étroit et caillouteux, serpente au milieu d'un bois. Il est tellement mauvais que je
pense m'être égaré et hésite à faire demi-tour.
C'est à cet instant que j'arrive dans une clairière où stationne un autocar à côté d'une ruine imposante, le château de Ségriès.
Le chauffeur m'explique que ses passagers, des Américains, sont dans le château pour une dégustation. Il me dit aussi que le chemin improbable est le seul possible, même pour
un poid lourd.
C'est ainsi que je me retrouve, 1/2 h plus tard, après le départ des touristes, pour une excellente dégustation, avec le vigneron du château.
Hôtel.
Clément V à Roquemaure.
https://www.hotel-leclementv.fr/
Chambre sympa, la 109, climatisée, avec balcon.
Restaurant.
Restau avec menu unique, destiné aux hôtes, et sur réservation, tomate mozza, filet de dinde avec pdt grenaille, un grand bol de fraises, cdr des vignerons de
Roquemaure, excellent.
Anecdotes.
1) Orage du siècle. Conduite en anticipant la trajectoire grâce à l'écran du gps.
2) L'hôtel Clément V a le prix de l'unique, et plus petit, gobelet à dents.
Clelles est une commune du Isère.
348 km parcourus en 7 h 00 (16 % d'autoroute, 61 km/h, hors arrêts, 1 h 19 d'arrêts). 25, 29, 31, 25 °C. Plein soleil, parfois venteux. Golfette décapotée, tout le long.
Objectifs viticoles, les vignobles de Châteauneuf Du Pape, Beaumes De Venise, du Ventoux et du Luberon. Dégustation du Luberon, une première.
Mes efforts de préparation sont récompensés. L'itinéraire m'amène aux coeur des vignobles. Ils sont sur des plateaux, ou des coteaux peu pentus. Leur étendue est souvent impressionnante. La vigne est basse, serrée, taillée en gobelet ou palissée. L'espace est partagé avec de jolis villages, parfois perchés, des vergers, olives, cerises, des champs de lavande, des cyprès, des pins et quelques feuillus, chênes. Certains beaux villages perchés, aux rues très étroites, ont des plans de circulation surprenants, sens interdit sur toute les sorties, sauf une, feu rouge interminable dans une rue tellement étroite que le sens y est alterné, Bonnieux. Monde fou, Bonnieux, Lourmarin. Oups, comment ne pas parler des reliefs montagneux du Ventoux et du Luberon qui, sans les accueillir, entourent les aires d'appellation.
Dégustation au Domaine La Cavale à Cucuron. Excelent accueil, très professionnel, dans un environnement de rêve, un paradis pour oenophile. https://www.domaine-lacavale.com/boutique/ J'ai dégusté La Petite Cavale et La Cavale. Je n'ai rien noté de particulier, je pense donc qu'ils étaient très bons.
Hôtel agréable ,https://www.letraineau.com/, une espèce de chalet, entouré, dans le lointain, de hautes montagnes.
Excelent repas. Terrine de veau aux figues. Côte de cochon sauce forestière, légumes de ratatouille et carottes et navets. Assiette de fromages. Côte du Rhône au verre.
Je dîne en terrasse.
Anecdotes.
- Je dîne, à ma demande, en terrasse, les hôteliers trouvaient qu'il y avait trop de vent.
Je suis entièrement seul et m'installe, par hasard, à la table 7, mon nombre fétiche. C'est un jour de chance. Le vent léger est frais, 20 à 22 degrés, et tout à fait
supportable.
Même pas froid. Merci à la patronne.
- Même en dehors des vacances, certains villages sont submergés de touristes, Bonnieux, Lourmarin. Il y a des embouteillages et de véritables problèmes de stationnement.
- La cave des viticulteurs de Lourmarin était inaccessible par impossibilité de stationner. Coup de chance qui m’a permis de m’arrêter à La Cavale à Cucuron.
- La côte de cochon des montagnes était grosse comme une côte à l’os de boeuf.
356 km parcourus en 5 h 51 (35 % d'autoroute, 66,6 km/h, hors arrêts, 0 h 30 d'arrêts).
De 20 à 31 °C. Plein soleil. G décapotée.
Arbois, en repassant par Savoie, Bugey, Jura.
Dégustation d'Arbois.
Je commence par un parcours de ralliement pour atteindre la Savoie.
Après le lac du Bourget, à la sortie du Tunnel Du Chat, le spectacle commence et culmine à Jongieux.
Petit vignoble dispersé,outre Vongnes, le seul intérêt du Bugey est sa position incontournable entre Savoie et Jura.
Nouvelle liaison, en partie par autoroute, pour rejoindre le Jura.
De grands vignobles en coteaux pentus apparaissent après Le Vernois, Voiteur, Château-Chalon, en hauteur et offrant un point de vue magnifique, Menétru-Le-Vignoble.
J’arrive ensuite à Arbois entouré de vigne.
http://www.stephane-tissot.com
Dégustation à la boutique du domaine Stéphane Tissot, sur la place d’Arbois.
Très fréquentée. Accueil très professionnel, rasade chiche, prix excessif.
Leurs vins «rares», poulsard, ne sont pas dégustables. J’ai abandonné le poulsard mais j’ai acheté un blanc spécial pour Chrys, 47 €. J’ai fait l’Américain et j’ai été roulé.
Trousseau singulier 2021 12 % bio biodynamique sans sulfite sur l’acide agréable et hors de prix.
https://www.hoteldesdeuxforts.fr/
Très bon hôtel en face des Anciennes Salines de Salins-les-Bains. Il y a une étonnante terrasse-balcon très spacieuse pour les petits déjeuners et les dîners.
Salade, comté, saucisse de Morteau et pain grillé, noix.
Truite rose sauce savagnin. poêlée de légumes.
Fromages, Comté, Morbier, Cancoillotte , fromage fondu à l’ail.
Pour le vin, ils proposent une formule du sommelier très raisonnable, 12 €, Arbois poulsard 2018, brun mais sans défaut, Arbois Pinot 2019 grenat, Arbois Trousseau 2018
grenat. Le tout est excellent.
Anecdotes du jour.
Le vin sans sulfite craignant la chaleur, j’ai orienté la clim pour protéger le précieux nectar.
338 km parcourus en 6h44 (11 % d’autoroute, 1h02 d’arrêt, 59,12 km/h hors arrêt).
De 18 à 33 degrés centigrades. Plein soleil. Golfette décapotée.
Objectif viticole, Franche-Comté Gy, Franche-Comté Champlitte, Côteau De Coiffy, Côtes De Toul, Côtes De Meuse. Dégustation de Coteaux de Coiffy.
Je n’ai pratiquement rien vu à Gy et rien du tout à Champlitte.
Le Côteau De Coiffy, que j’avais repéré précisément, compte 31 ha, peu mais concentrés, ils sont agréables à voir, très ordonnés. De loin on dirait des voies de chemin de fer. Sans doute est ce dû à leur taille en lyre. Mon itinéraire est parfait et permet de tout voir.
Je n’ai pas pu revivre les côtes de Toul, ni les côtes de Meuse. Bulligny, avant Toul, était en fête et la route du village, la seule, était barrée et aucune déviation n’était en place. Copi s’est évertué à me faire revenir à la rue barrée. J’ai galéré pour trouver un itinéraire bis. Après avoir perdu trois quart d’heure, j’en ai eu marre. J’ai supprimé, avec difficulté, toutes les étapes et n'ai conservé que la destination finale. C’est sans regret, j’ai parcouru ces vignobles deux fois par le passé. De la route, des vergers de mirabelliers masquent la vigne et par 33 degrés centigrades la passion s'émousse.
Excelente dégustation au domaine de Florence Pelletier à Coiffy-Le-Haut. Je suis accueilli par Pierre, le maître de maison, adepte de la biodynamie. Il me l’explique tout en me faisant déguster 4 vins rouges. Les rasades sont suffisantes et l’ambiance agréable. Je goûte le Pinot, le Pinot élevé en chêne, le Pinot grande réserve, les dernières bouteilles sont vendues 60 € par pièce, le mousseux rouge. Assemblage de raisin, 70 % de Pinot et 30 % de Chardonnay, vinifié en rouge avant prise de mousse. La grande réserve est le seul que je n’ai pas acheté.
Hôtel du lac de Madine à Heudicourt, chambre 304, valeurs sûres, incontournables. Tartelette de langue de boeuf sauce Gribiche. Effiloché d'agneau, salade avec des oignons frits. Assiette de fromages. Cs De Meuse, Montgrignon, 2020.
Anecdotes du jour.
Dimanche oblige, pour Gy, j’essaie le tabac le Gybus. Le patron m’envoie à l’Intermarché. Je trouve mon Champlitte, comme prévu au Carrefour. Pour le Coiffy, j’avais envoyé
un courriel au vigneron qui m’a gentiment accueilli pendant son heure de table.
243 km parcourus en 3 h (25 % d'autoroute, 81 km/h, hors arrêts, 0 h 00 d'arrêts).
De 19 à 22 °C. De soleil à nuageux. Golfette décapotée.
Objectifs de l'étape : rentrer à la maison en longeant la Meuse.
7 jours, 2400 km, 42 heures sur la route, 1850 € dépensés, dont 420 € pour du vin. C’est un long et beau tour, avec de grands moments d’approfondissement et de découverte.
Je pense qu’il s’agit de mon dernier. Il m’a permis de visiter des aires d’appellation inconnues et de revoir les plus beaux paysages admirés précédemment. Il me tiendra lieu
d’apothéose.
La méthode de préparation, appuyée sur les localisations des parcelles d’appellation d’origine, donne d’excellents résultats. Elle me sera très précieuse pour réussir mon
prochain, débusquer les vignobles de Loire ratés la première fois, Orléans, Blois, Tour, Angers.
Le vignoble, le village, le mont Ventoux
La Cavale à Cucuron, appellation d'origine Luberon
Hôtel Des Deux Forts, Salins-Les-Bains
Le Traineau, à Clelles, et la table 7, nappe rouge.
Remise des prix
Ce Des Blancs, Montgueux, Ce Des Bar, Bourgogne, Beaujolais, CDR Septentrional, Lirac, Châteauneuf-Du-Pape, Beaumes-De-Venise, Ventoux, Luberon, Savoie, Bugey, Jura, Arbois,
Franche-Comté, Coteaux-De-Coiffy. 17 zones d'appellation. Des merveilles connues, des découvertes magnifiques.
Première décision douloureuse, j'écarte mes expériences antérieures.
Les finalistes sont, Lirac, Châteauneuf-Du-Pape, Beaumes-De-Venise, Ventoux, Luberon, Arbois, Franche-Comté, Coteaux-De-Coiffy.
Le prix du meilleur paysage revient au Ventoux. Ça tombe bien, c'est aussi le nom du tdvr.
Bouzy, Herbert Beaufort, Saint-Vérand, Jean Curial, Lirac, Ch De Ségriès, Luberon, La Cavale, Arbois, Do A et M Tissot, Coiffy, Do Pelletier. Hormis le piège d'Arbois,
toutes les dégustations sont agréables et méritent d'être ex-aequo.
J'attribue le prix de la meilleure à La Cavale pour son originalité.
Aucun hôtel désagréable, aucun mauvais souvenir. Chacun a son avantage.
Magnant, Le Val Moret, a la plus grande chambre et le lit le plus large, de tous mes temps.
Saint-Vérand, Le Moulin, cadre agréable.
Roquemaure, Clément V, des propriétaires extraordinaires.
Clelles, Le Traineau, l'ouverture d'esprit des patrons.
Salins-Les-Bains, Hôtel Des Deux Forts, un superbe bâtiment dans une superbe commune. Un excellent accueil. Une grande chambre climatisée.
Étant donné que j'adore le Lac De Madine à Heudicourt, je l'écarte de la sélection, pour laisser une chance aux autres.
Je décerne le prix du meilleur hôtel à Hôtel Des Deux Forts, à Salins-Les-Bains.
Pour le meilleur restaurant, je vais mettre des ex-aequo. La côte de porc des montagnes de Clelles, Le Traineau, remporte le prix du meilleur repas et la formule du sommelier
de Salins, Les Deux Forts, remporte le prix du meilleur breuvage. Pour la meilleure terrasse, nous avons Le Moulin à Saint-Vérand, Le Traineau à
Clelles et Les Deux Forts à Salins, de loin le meilleur souvenir.
Les Deux Forts déjà primé, Le Traineau a l'honneur de la photo.
Il y a quatre candidats pour le prix de la meilleure anecdote. La fermeture de La Maison Du Cru à Lirac, le solo à la table 7 en terrasse au Traineau à Clelles, la clim à Salins
et le Gybus.
J'attribue la récompense de la meilleure anecdote à la clim à Salins.
Enfin, le pire souvenir est sans conteste la rigidité cadavérique de la pharmacienne de Crêches-Sur-Saône.
Neuvième tour des vins rouges. Je profite d'un séjour en Bretagne, Damgan, Morbihan, pour remonter la Loire de l'Océan à Orléans.
Lors de mon premier passage dans cette région, en 2018, je n'ai pas vu grand chose. Mon but est d'utiliser tous les moyens aujourd'hui en ma possession pour découvrir son
potentiel.
Pays nantais, Anjou, Saumurois, Touraine, Cheverny, Orléanois, composent mon programme.
300 km, dont 100 km sur voies rapides, de Damgan à Bouaye. Départ 10 h 38, arrivée 18 h 16.
Entre 16 et 24 °C. Ciel parsemé de nuages, soleil.
Golfette décapotée, tout le long.
Objectifs de l'étape : je choisis une ralliement rapide de 100 km, 1 h 10. Je remonte le Muscadet jusqu'aux Cx D'Ancenis. Je parcours ensuite l'Anjou jusqu'à Fontevraud.
Dégustation de Cx D'Ancenis et d'Anjou Villages.
Paysage typique de Loire, vignoble de plaine
À part les Cx D'Ancenis et du Layon, Anjou Villages, coteaux, il s'agit de vastes, et impressionnants, vignobles de plaine.
L'itinéraire répond parfaitement à mon attente.
Dégustation du Cx D'Ancenis, à Drain, chez les frères Renou, Do Du Haut Frêne, et dégustation d'Anjou Villages au Ch Des Rochettes ,à Concourson-Sur-Layon, Ch Des Rochettes. Excelents accueils, rasades généreuses, vins excellents.
La cour intérieure,
la chambre 1,
la terrasse de la 1.
Hôtel, La Croix Blanche, à Fontevraud L'Abbaye, La Croix Blanche.
Ancien relais de poste du 17ème siècle, un cocon refermé sur lui-même, à deux pas de l'invisible abbaye
Ma chambre est au premier, avec une terrasse au-dessus de la réception et une fenêtre sur cour.
Repas à l'extérieur, dans la cour. Lieu noir, un peu sec, tian de légumes, fraises natures. Un verre de Saumur Rouge.
Anecdote du jour.
Le premier vignoble rencontré aujourd'hui est dans un état consternant. La vigne est avachie et le raisin sec et minuscule. À quelques jours des vendanges, je suis désespéré
pour les malheureux vignerons. Je m'arrête chez l'un d'entre eux pour qu'il m'explique la situation. Je rencontre un homme souriant qui me dit que les parcelles voisines
viennent d'être vendangées mécaniquement et que la situation est normale dans cette circonstance. Il ajoute que 2023 est une bonne année.
99 km parcourables en 2 h, hors arrêts. Départ 9 h 35, arrivée 13 h 25. De 15 à 29 °C
Ciel parsemé de nuages, soleil.
Golfette décapotée, tout le long.
Objectifs de l'étape : circuit autour de Fontevraud. Saumur-Champigny, Saint-Nicolas De Bourgueil, Bourgueil, Chinon.
Jusqu'à la dégustation à Saint-Nicolas, l'itinéraire répond parfaitement à mon attente. Après ça part en sucette, comme décrit en anecdote.
Dégustation à Saint-Nicolas, Domaine De La Perrée. Excelent accueil, rasades généreuses, vins excellents.
Repas à l'extérieur, dans la cour. Pour déjeuner, tartare de charolet, frites, salade. Trois boules de sorbet. Un verre de Saumur Rouge. Pour dîner, salade César avec
un verre de Chinon Rouge.
Anecdote du jour.
Panne de silencieux arrière, tout une aventure.
Je pars pour le tour des vins rouges en oubliant le câble du GPS. Premier coup de bol, à 16 % de charge, après la dégustation de Saint-Nicolas, je décide de rentrer chercher
le câble.
De retour à l’hôtel, je n'ai plus le temps de reprendre là où j'étais arrivé. Je simplifie la fin d’itinéraire et ne conserve que le tour de Chinon, deuxième coup de bol.
Je repars.
Chinon est une ville qui a beaucoup d'autres occupations que la viticulture. Après quelques kilomètres, déçu par les vignobles trop dispersés, je décide de faire demi-tour et
de rentrer à l’hôtel, 3e coup de bol.
Soudain, bruit sous la voiture. le temps de comprendre que la Golfette est en panne, je roule 50 m avant de m’arrêter. Je constate que mon pot d’échappement est détaché et
frotte le sol. 4e coup de bol, je suis devant une maison occupée à 12h20. Je sonne. Un charmant jeune homme m’accueille, 5e coup de bol. Il m’explique que son père arrive, est très
bricoleur et connaît le mécano du coin. Il m’offre un verre d’eau, en attendant.
12h35, le père arrive à vélo. Il comprend ma situation en deux mots, se glisse sous ma voiture, en tenue de cycliste, téléphone à son ami mécano et vu l’urgence décide de réparer au
fil de fer.
6e coup de bol, je suis tombé sur l’homme de la situation. Il sort un cric de professionnel de son garage, des blocs de bois pour empêcher la voiture de retomber, 3 ou 4 m de
fil de fer de beau diamètre.
13h15, il a fixé le pot avec trois fils de fer et pense que ça tiendra jusqu’en Belgique. Ce monsieur est agent d’entretien à la ville de Bourgueil.
Je lui offre, avec le plus grand plaisir, deux bouteilles d'Anjou pour le remercier.
240 km parcourables en 4 h 30, hors arrêts. Départ 11 h 20, arrivée 17 h 36. De 21 à 29 °C
Soleil.
Golfette décapotée, tout le long.
Objectifs de l'étape : Tours, Cheverny, Orléans.
Paysages.
Objectif simplifié. Vue la panne d'hier, j'évite les chemins cabossés et me limite aux départementales. J'ai eu quelques belles surprises, malgré tout, un peu par hasard.
Je n'ai pas aperçu le moindre cep en Orléanois.
Dégustation.
Excelent accueil à Les Caves Du Père Auguste, à Civray, commune voisine de Chenonceaux, Père Auguste.
J'ai laissé tomber Cheverny et Orléans était fermée, vigneron dans l'invisible vignoble et joignable par téléphone.
La façade, vue du garage,
et la terrasse au bord du Loiret.
Hôtel.
Hôtel prometteur. Belle gueule, somptueuse terrasse couverte de style belle époque, au bord de la rivière.
Malheureusement, les promesses sont trompeuses.
La façade est belle mais donne sur un garage asphalté, limité par un enclos de béton. De la chambre, j'ai une vue plongeante sur la réserve, casiers et tonneaux de bière, tables
et chaises. D'après le directeur, je n'ai pas eu de chambre avec vue sur la rivière car pas demandé.
La chambre est tout en longueur avec un lit double et deux lits simples. Elle est précédée par un vestibule avec une grande armoire à linge, réserve du linge propre.
La connexion sans fil est plus qu'aléatoire.
Restaurant.
Malgré ma demande de repas en terrasse, écrite deux mois auparavant, j'ai failli être relégué dans la cours, derrière le platane et le cheval en plastique. Le directeur
m'a dit que je n'avais pas demandé à être au bord de l'eau.
En insistant, j'ai eu une table en second rang le long du Loiret. Ouf !
Repas de poisson, truite fumée et brochet. Deux portions microscopiques. Pour complèter le repas, j'ai pris une assiette de fromage. Très bien celle là. J'ai bu deux verres
de Cheverny Rouge.
3 jours, moins de 1000 km. C'est le tour le plus bizarre de tous. Je l'ai préparé pendant des mois et, le moment venu, je tombe malade. Fièvre, sensation pulmonaire, tête
lourde. Je me soigne au paracétamol qui provoque une crise de foie aigüe. Voici donc le premier tour pendant lequel je n'ai débouché aucune bouteille et n'ai bu qu'un verre de
vin par repas.
Autre événement, la chute du pot d'échappement, à mi parcours, et la sélection de routes peu bosselées, pour assurer mon retour au pays.
La Loire contient de superbes paysages et d'impressionnantes étendues de vigne. C'est du vignoble de plaine, parfois à perte de vue.
Le cabernet franc et le gamay sont vinifiés avec talent et offrent d'excellents, et originaux, bouquets. J'ai particulièrement apprécié le Saumur Rouge de La Croix Blanche.
Malgré le plaisir qu'il m'a apporté, ce tour est à moitié raté. Je n'ai pas vu les coteaux d'Ancenis décrits par certains. Je n'ai pas vu les maisons de tuffeau au milieu des
vignes de Saumur-Champigny. Je n'ai pas vu le quart des vignobles prévus de Touraine. J'ai évité Cheverny. Dans ces conditions, je décide de le terminer, avec mon nouveau pot
d'échappement, dès juin 2024. À suivre.
Saint-Nicolas de Bourgueil
Domaine De La Perrée,
Hôtel La Croix Blanche, Fontevraud.
Remise des prix
Paysage.
Agglo de Nantes, Cx D'Ancenis, agglo d'Angers, agglo de Saumur, Saint-Nicolas De Bourgueil, agglo de Tours, aao Cherverny, agglo d'Orléans. 8 zones d'appellation, toutes
principalement marquées par de beaux, et vastes, vignobles de plaine.
A l'exclusion de l'Orléanois où je n'ai rien vu, je déclare l'égalité entre les autres. Je me fais plaisir en choisissant l'image du vignoble de Saint-Nicolas.
Dégustation.
Les nominés sont Cx D'Ancenis, à Drain, chez les frères Renou, Anjou Villages au Ch Des Rochettes ,à Concourson-Sur-Layon, Saint-Nicolas De Bourgueil, Do De La Perrée, à
Saint-Nicolas, Touraine-Chenonceau chez Les Caves Du Père Auguste, à Civray.
Toutes étaient très réussies.
J'attribue le prix de la meilleure dégustation au Domaine De La Perrée pour la générosité du vigneron.
Hôtel.
Le Pavillon Bleu, malgré son potentiel est disqualifié et c'est La Croix Blanche à qui je décerne le prix du meilleur hôtel.
J'ajoute que La Croix Blanche est une maison très bien tenue et mérite largement cette distinction.
Restaurant.
Avec son lieu noir trop sec et les lardons, et croutons, de la salade César, durs comme du bois, La Croix Blanche emporte le prix faute de concurrence.
Anecdote.
J'attribue la récompense de la meilleure anecdote à la réparation du pot d'échappement par l'agent d'entretien bourgueillois. Par sa gentillesse et sa débrouillardise, il a
sauvé mon tdvr de la catastrophe.
Enfin, le pire souvenir est la crise de foie qui m'a privé de vin.
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